Buzz Aldrin nous raconte pourquoi il a parlé de "magnifique désolation" en arrivant sur la Lune

Buzz Aldrin nous raconte pourquoi il a parlé de "magnifique désolation" en arrivant sur la Lune

Publicité

Buzz Aldrin nous raconte pourquoi il a parlé de "magnifique désolation" en arrivant sur la Lune

Par
Une "maginifique désolation" ce sont les mots utilisés par Buzz Aldrin pour décrire le paysage lunaire
Une "maginifique désolation" ce sont les mots utilisés par Buzz Aldrin pour décrire le paysage lunaire
© AFP - HO / NASA

Un demi-siècle après le premier voyage sur la Lune, on se rappelle de ces quelques mots de Buzz Aldrin pour décrire le paysage qu'il avait sous les yeux : une "magnifique désolation". Deux mots complètement improvisés par l’astronaute qui a été pris de court par Neil Amstrong.

C'était il y a 50 ans, Neil Amstrong et Buzz Aldrin se trouvaient à 380 000 kilomètres de la planète Terre et marchaient pour la première fois sur la Lune. Un exploit suivi par des millions de personnes dans le monde entier devant leur poste de télévision.

Il est 23h15 aux Etats-Unis, le 20 juillet 1969 lorsque Neil Amstrong pose le premier pied sur la Lune et déclare "C'est un petit pas pour l'homme. C'est un bond de géant pour l'humanité". Une phrase mythique qui deviendra les premières paroles de l'homme sur la Lune. Mais l'astronaute reste prudent. Il ne connait pas la résistance du sol lunaire. 

Publicité

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

En communication avec les membres de son équipage, Michael Collins et Buzz Aldrins mais aussi les équipes de la NASA, Amstrong commente ses premiers pas. "Mon pied pénètre que d'un huitième de pouce... Il ne semble pas qu'il y ait de difficultés à marcher. Non, absolument aucune difficulté pour se déplacer" s'étonne-t-il. 

"Ça m'a tout l'air d'être plus facile qu'en état de simulation de la gravité lunaire. C'est très intéressant. La surface est très tendre en général, mais il y a des endroits plus durs, le sol a une grande cohésion". Les images sont retransmises en direct sur la planète Terre, dans tous les foyers dotés d'une télévision. 

Mais le temps sur la Lune est compté. Amstrong, guidé par Buzz Aldrin toujours dans l’habitacle, ramasse au pied de l'échelle un échantillon de poussière de Lune. 

Après 19 minutes seul, Neil Amstrong est rejoint par son co-équipier, Buzz Aldrin. Celui-ci, voyant que l'astre ne représente aucun danger veut à son tour découvrir le satellite.  

Il explique dans une interview pour France Inter:

Je le regardais, je regardais ce qu’il faisait et je lui ai passé l’appareil photo. Je lui ai passé par un système de câble depuis le LEM (le véhicule qui s'est posé sur la Lune, NDLR) et lorsque j’ai eu fini, pour moi il était temps de sortir. Alors Neil a pris des photos de moi

Buzz Aldrin, pris en photo par Neil Amstrong. On peut voir la réflexion de ce dernier dans le casque de Buzz Aldrin.
Buzz Aldrin, pris en photo par Neil Amstrong. On peut voir la réflexion de ce dernier dans le casque de Buzz Aldrin.
© AFP - NASA

Il est alors 23h15 lorsque Buzz Aldrin devient le second homme à marcher sur la Lune.  Il fait son apparition à la surface du satellite, une apparition bondissante puisqu'il va sauter de l'échelle pour venir effleurer le sol poussiéreux. 

Pour les spectateurs, l**'image est floue, le son grésille mais l'émotion est présente.** On va alors entendre Neil Amstrong demander à son co-équipier : "Est-ce que ce n'est pas quelque chose ? Une vision magnifique par ici". Pris de court, Buzz va alors répondre une phrase poétique qui va marquer les esprits : 

"Une magnifique désolation"

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Buzz Aldrin explique l'origine de ces deux mots : "Dans l’emploi du temps très serré de la sortie, il n’était pas prévu que je dise quelque chose au monde du type “c'est un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité” donc je n’avais rien préparé. Mais dans ce moment très émouvant, je ne pouvais pas juste dire “c’est très beau” parce que, ça n’est pas beau, c’est une “magnifique désolation."

La phrase devenue mythique et qui a donné le titre du livre de Buzz Aldrin retraçant son voyage dans l'espace, était donc complètement improvisée.

Dans une interview pour la chaîne de télévision américaine Fox News, Buzz Aldrin se souvient du sentiment ressenti pendant sa visite sur la Lune : "Ce que je regarde n’a pas changé depuis des centaines de milliers d’années et maintenant, Neil [Armstrong] et moi regardons cette magnifique désolation". 

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Les deux hommes sont restés près de deux heures sur le satellite et ils ont collecté 27 à 28 kilogrammes de "pierres de Lune". L'exploration lunaire touche à sa fin, la mission est accomplie. Neil Amstrong et Buzz Aldrin retournent sur la planète Terre, des étoiles plein les yeux. 

L'interview de l'astronaute Buzz Aldrin a été réalisée dans le cadre de l'émission De la Lune à la Terre par Stéphane Cosme sur France Inter

pixel