Royaume-Uni. Des femmes enfin admises au boys’club de Londres
Sommé de s’ouvrir, le prestigieux Garrick Club a voté, dans le soirée de mardi, une ouverture à la gent féminine.
Il a résisté autant qu’il a pu. Le Garrick, institution prestigieuse de Londres fondée en 1831 t surtout « boys’club » réservé à l’élite masculine, a dû se résoudre à une évidence : le réseautage, entre gentlemen uniquement, c’est terminé.
Mardi soir, ses membres étaient conviés à débattre sur la question : les femmes doivent-elles pouvoir adhérer à ce club privé, l’un des plus anciens de la capitale anglaise ? La réponse est finalement oui, avec 60 % de votes favorables.
Le Garrick Club compte environ 1 500 membres, hautement gardés secrets, dont des dizaines de représentants de la justice, des centaines d’avocats chevronnés, des dizaines de personnalités politiques du gouvernement, des organisations artistiques, des acteurs de renom, des journalistes et… le roi Charles III.
L’établissement, ultra-sélectif, avait déjà adopté, en 2010, une loi selon laquelle il ne pouvait plus interdire aux femmes de prendre place autour de la grande table centrale de trente convives. En réalité, peu d’entre elles étaient invitées. En 2015, un vote sur le sujet n’avait pas réuni une majorité suffisante.
En 2021, une pétition mettait en avant l’impossibilité pour les femmes de se créer un réseau au sein de ce cercle d’influence et en particulier dans des professions où elles sont déjà sous-représentées. Elle avait reçu le soutien de Cherie Blair, avocate de renom et épouse de l’ancien Premier ministre travailliste Tony Blair.
Depuis la parution, en mars, d’une enquête du quotidien britannique The Guardian révélant la liste des membres, la pression dénonçant l’archaïsme du lieu s’était intensifiée.