Que vous craquiez pour un snack salé ou une douceur sucrée, vos goûts ne sont pas juste une question de préférence personnelle, mais sont profondément ancrés dans la science et votre éducation alimentaire.
Vos inclinations gustatives révèle un mélange complexe de biologie, culture et psychologie.
Nos expériences modèlent nos goûts
Tout commence sur la langue, où environ 10 000 papilles gustatives détectent les saveurs et envoient des signaux au cerveau qui décide si l’aliment est agréable ou non. Cette interaction est influencée par de nombreux facteurs.
Dès notre jeunesse, nos expériences culinaires façonnent nos préférences. Les enfants, ayant plus de papilles gustatives que les adultes, sont particulièrement réceptifs aux goûts sucrés, trouvant les saveurs amères trop intenses.
Pendant la grossesse
L’éducation alimentaire joue également un rôle crucial. Les goûts auxquels nous sommes exposés dès le plus jeune âge, voire dès la gestation, peuvent déterminer nos inclinations futures. Par exemple, une étude publiée dans le National Library of Medicine a montré que les bébés exposés à des saveurs anisées in utero montrent une préférence pour ces mêmes saveurs après la naissance.
Le contexte régional influence aussi nos papilles. Par exemple, il n’est pas surprenant que les Bretons aient une préférence pour le beurre salé, tandis que dans certaines régions du monde, une haute tolérance au piment est la norme due à une exposition régulière.
Le microbiote
Enfin, notre microbiote, cet ensemble complexe de micro-organismes dans notre corps, affecte également nos goûts. Un déséquilibre causé par une consommation excessive de sucre peut par exemple intensifier notre désir pour encore plus de sucreries. « En consommant trop de sucre, certaines familles de bactéries vont se multiplier, altérer l’équilibre du microbiote et renforcer l’envie de manger encore plus de sucre » a indiqué Maeva Zambon, diététicienne auprès du HuffPost.
Cette réaction est due à l’effet du sucre sur certaines bactéries qui favorisent cette envie. De plus, la consommation de sucre stimule la libération de dopamine, renforçant le cycle du plaisir et de la récompense. À l’inverse, une envie prononcée de salé pourrait indiquer un besoin corporel en sodium.
