Butcher’s Crossing | Avis Critique | Vrai western avec Nicolas Cage

Sélection officielle au Festival International du Film de Toronto, le film Butcher’s Crossing se classe bien plus du côté du cinéma indépendant que du blockbuster américain en marquant ainsi le retour de Nicolas Cage au niveau des meilleurs films de sa carrière avec des moments déjà cultes lorsqu’il rase lui-même son crâne avec un coupe-choux. Nicolas Cage trouve enfin à nouveau un rôle à sa mesure après son précédent western The Old Way de Brett Donowho qui était prometteur. L’étudiant Will Andrews est interprété avec maestria par Fred Hechinger déjà remarquable dans le film The Pale Blue Eye de Scott Cooper. Les autres actrices et acteurs du film sont également parfaits comme Paul Raci qui confirme tout son talent après le film The Mother de Misha Green. Le film Butcher’s Crossing se termine par des épouvantables photographies d’époque des massacres de bisons en provoquant un véritable sentiment d’effroi ! Aujourd’hui, une population de environ 30000 bisons occupe les grandes plaines des États-Unis en étant principalement sous la protection des tribus amérindiennes. Le récit linéaire du film Butcher’s Crossing dont le seul suspense est la survie des chasseurs de bisons peut éventuellement désorienter un public avide d’action mais ce récit est indéniablement une vraie leçon sur l’Histoire de notre civilisation dans ses agissements les plus atroces. Ainsi, même s’il peut devenir parfois éprouvant, Butcher’s Crossing est un film bouleversant par l’authenticité de sa représentation des massacres de bisons tout en suscitant une véritable prise de conscience sur cette ignoble boucherie malheureusement presque oubliée. Butcher’s Crossing est un western marquant essentiel !