« Discret mais efficace » : l’hommage rendu à Jean-Pierre Chevalier, élu ornais décédé, est unanime

« C’était un homme discret. » Ces mots reviennent en boucle dans la bouche des élus de l’Orne, à l’annonce de la mort de Jean-Pierre Chevalier, 74 ans. L’ancien conseiller départemental et maire de Moulins-la-Marche est décédé, jeudi 25 avril 2024, à Saint-Ouen-sur-Iton. Il a été retrouvé au volant de sa voiture après avoir, vraisemblablement, fait un malaise.

Une Maison Perce-Neige dans sa commune

Né le 6 décembre 1949 à Laleu, ce fils de commerçants a dédié une grande partie de sa vie à son territoire. « Son engagement passait au-dessus de tout », témoigne sa fille Clarisse. En 1979, il n’avait pas 30 ans quand il a été élu au conseil général. « Il était le plus jeune conseiller de France », souligne Christophe de Balorre, président du conseil départemental.

Un an plus tard, il devenait adjoint au maire à Moulins-la-Marche, puis maire en 1983. Un fauteuil qu’il a occupé jusqu’en 2008. « Je salue son engagement, déclare Fabrice Gloria, maire actuel. On lui doit notamment l’implantation de la Maison Perce-Neige et la rénovation du collège pour lesquelles il s’était beaucoup battu. »

Une proximité avec les habitants

Élu jusqu’en 2015, « c’était un fin connaisseur de son canton, extrêmement proche des habitants », estime Nathalie Goulet, sénatrice. « Dans la sphère politique comme professionnelle – Jean-Pierre Chevalier était comptable à L’Aigle –, il avait le même souci : répondre aux préoccupations des citoyens », note Véronique Louwagie, députée.

« Jean-Pierre était un homme de chiffres et de dossiers, dont la fibre sociale lui permettait d’appréhender chaque situation avec l’attention, la rigueur et la bienveillance nécessaires », a déclaré Christophe de Balorre, ce vendredi, en préambule de la réunion de la commission permanente du Département.

« Il avait une force de caractère bien supérieure à ce qu’il ne laissait paraître », poursuit Jean-Claude Lenoir. Retraité depuis 2019, Jean-Pierre Chevalier «  faisait partie de nombreuses associations », confirme sa fille Clarisse. Comme le prédit Nathalie Goulet, « il va y avoir beaucoup de tristesse dans son canton. »