Actrice américaine, Evelyn Keyes est née en 1916 à Port Arthur au Texas, mais son père décède alors qu’elle n’a que 2 ans et sa famille s’installe ensuite à Atlanta. La jeune fille étudie la danse afin de devenir ballerine, mais elle se retrouve surtout à danser dans des cabarets. Là, elle est repérée par le réalisateur Cecil B. DeMille qui lui offre un rôle central dans son film Les flibustiers (DeMille, 1938). Mais c’est l’année suivante qu’Evelyn Keyes voit son destin basculer en étant choisie pour être la sœur de Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent (Victor Fleming, 1939). Le long-métrage est un triomphe hors normes et peut donc lui offrir une plate-forme de lancement formidable.
Dès lors, elle signe un contrat avec la Columbia qui lui offre des rôles dans des films noirs comme Le visage derrière le masque (Robert Florey, 1941), Dangerous Blondes (Leigh Jason, 1943), Strange Affair (Alfred E. Green, 1944). A cette époque, elle est successivement l’épouse des réalisateurs Charles Vidor, puis John Huston, mais elle ne décroche pas de rôle dans des films majeurs si l’on excepte Le rôdeur (Joseph Losey, 1951). On peut toutefois encore apprécier sa plastique dans Coup de feu au matin (Robert Parrish, 1953), L’affaire de la 99ème rue (Phil Karlson, 1953), 7 ans de réflexion (Billy Wilder, 1955) et Le tour du monde en 80 jours (Michael Anderson, 1956).
Comme sa carrière s’essouffle, elle abandonne progressivement les plateaux de tournage, ne revenant que sporadiquement. Ainsi, elle joue dans des séries télé et le déplorable Les enfants de Salem (Larry Cohen, 1987). Elle obtient son dernier rôle dans Ma belle-mère est une sorcière (Larry Cohen, 1989).
Evelyn Keyes décède d’un cancer en 2008 à l’âge respectable de 91 ans, sans être parvenue à être une star.