Surtourisme en Espagne: «On se croirait en plein mois de juillet» | TVA Nouvelles
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Surtourisme en Espagne: «On se croirait en plein mois de juillet»

Les touristes affluent déjà de façon massive en Espagne, ce qui a mené à un mouvement antitourisme qui divise le pays.

En entrevue à LCN, le journaliste pour le magazine Equinox Barcelone, Nico Salvado, explique qu’étant donné que les restrictions liées à COVID-19 sont terminées, plus de touristes que jamais de partout dans le monde choisissent l’Espagne pour leurs vacances.

«Je n’ai jamais vu ça, dit-il. On se croirait en plein mois de juillet.»

Plusieurs citoyens sont exaspérés de cette omniprésence.

«Il y a une saturation de touristes, affirme-t-il. Par exemple, ici à Barcelone, de nombreux riverains se plaignent que la ville se transforme en parc d’attractions. Il y a des touristes qui sont assez bruyants, festifs, qui viennent faire des enterrements de vie de jeune fille par exemple.»

«Il y a également des groupes de touristes qui sont emmenés par des guides touristiques qui peuvent être 50 ou 60 personnes rassemblées à la fois, qui vont saturer les trottoirs par exemple et poser des problèmes, continue-t-il. Il y a un côté vraiment troupeau qui bloque ici.»

Les Espagnols se plaignent notamment de l’impact de ce phénomène sur la crise du logement qui fait rage au pays.

«Il y a une augmentation des prix qui fait que les [factures de] restaurants vont augmenter [...] et à Barcelone, il y a une pénurie de logements, avance le journaliste. Beaucoup d’appartements ont été transformés en Airbnb ou en appartements touristiques, donc ça va réduire le nombre de logements sur le marché et qui fait monter les prix dans tout l’immobilier.»

De nombreuses actions sont menées dont des lignes de bus qui ont été retirées de Google Maps à la demande de résidents afin d’empêcher les touristes de les prendre.

«Il y a même des guets-apens qui sont menés avec des bus touristiques qui sont arrêtés par des passants qui vont taguer sur les bus des slogans antitouristiques.»

«D’un côté il y a l’hôtellerie et la restauration, il y a les petits commerces qui, effectivement, vivent du tourisme, et de l’autre côté, il y a des riverains qui, eux, ne voient pas l’argent du tourisme et qui ne voient que des inconvénients», ajoute-t-il.

Les autorités locales ont récemment pris des mesures afin d’apaiser cette situation, notamment en appliquant aux touristes des restrictions qui étaient déjà imposées à la population, comme des limitations au niveau de la consommation d’eau, par exemple.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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