Dur de noter ce roman car il nous renvoie des choses pas forc�ment tr�s agr�ables � regarder... sur nos l�chet�s, nos mis�res et nos petites bassesses!
Personnellement, j'ai eu un immense flash en lisant ce classique de la litt�rature fran�aise. Je me suis effectivement dit : et si le personnage principal n'�tait pas le miroir de l'homme contemporain? Assez lucide pour comprendre les rouages de ce qui se trame autour de lui... mais incapable d'infl�chir quoi que ce soit sur la future d�ch�ance qui s'annonce?
Ce type d'introspection peut irriter... et je le comprends! Moi, elle m'a d�sar�onn�e, bouscul�e mais c'est ce que j'ai aussi aim� je crois : voir, non pas une belle histoire d'amour, mais la fin de ce qui fut une grande histoire sans que quiconque ne puisse changer quoi que ce soit!
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Tr�s d��ue de ce classique. le narrateur d'"Adolphe" et du "cahier rouge" est fonci�rement antipathique, c'est un peu mieux dans "C�cile" m�me s'il agit toujours avec fausset� et l�chet� (ce dont il convient lui-m�me).
L'histoire d'Adolphe est d'une platitude extr�me qui m'a rappel� la "Confession d'un enfant du si�cle" De Musset.
Je ne doute pas qu'� l'�poque ce type de r�cit ait pu �tre novateur, en revanche, apr�s avoir lu, dans le style roman d'apprentissage les "Confessions" de Rousseau (qui sont pourtant ant�rieures) ou "Le rouge et le noir" de Stendhal, ces derniers me semblent bien plus int�ressants tant sur le plan intellectuel qu'en terme de divertissement.
N�anmoins, c'est tr�s bien �crit et de ce fait agr�able � lire.
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Un livre bref d'une �criture classique. J'ai Particuli�rement appr�ci� son �go�sme et la sinc�rit� de ce personnage peu aimable. le courrier de l'auteure � son �diteur et la r�ponse de ce dernier sont tr�s int�ressantes. cela fait du bien de revenir � des classiques peu connus.
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L'amour suppl�e aux longs souvenirs par une sorte de magie. Toutes les autres affections ont besoin du pass� : l'amour cr�e, comme par enchantement, un pass� dont il nous entoure. Il nous donne, pour ainsi dire, la conscience d'avoir v�cu, durant des ann�es, avec un �tre qui nagu�re nous �tait presque �tranger. L'amour n'est qu'un point lumineux, et n�anmoins il semble s'emparer du temps. Il y a peu de jours qu'il n'existait pas, bient�t il n'existera plus; mais, tant qu'il existe, il r�pand sa clart� sur l'�poque qui l'a pr�c�d�, comme sur celle qui doit le suivre.
Pendant quelques mois je ne remarquai rien qui put captiver mon attention. J'�tais reconnaissant de l'obligeance qu'on me t�moignait; mais tant�t ma timidit� m'emp�chait d'en profiter, tant�t la fatigue d'une agitation sans but me faisait pr�f�rer la solitude aux plaisirs insipides que l'on m'invitait � partager. Je n'avais de haine contre personne, mais peu de gens m'inspiraient de l'int�r�t; or les hommes se blessent de l'indiff�rence, ils l'attribuent � la malveillance o� � l'affectation; ils ne veulent pas croire qu'on s'ennuie avec eux, naturellement.
Quelquefois je cherchais � contraindre mon ennui; je me r�fugiais dans une taciturnit� profonde: on prenait cette taciturnit� pour du d�dain.
On lutte quelque temps contre sa destin�e, mais on finit toujours par c�der. Les lois de la soci�t� sont plus fortes que les volont�s des hommes ; les sentiments les plus imp�rieux se brisent contre la fatalit� des circonstances. En vain l'on s'obstine � ne consulter que son c�ur ; on est condamn� t�t ou tard � �couter la raison.
je ne sais si cet abandon complet � la Providence n'est pas, au milieu de la nuit qui nous entoure, et avec l'insuffisance d'une raison douteuse et superbe, la plus s�re ressource de l'homme.
j'adoptai pour r�gle de vivre au jour le jour, sans m'occuper ni de ce qui �tait arriv�, comme �tant sans rem�de, ni de ce qui allait arriver
B�linda Cannone, Pourquoi aimez-vous Adolphe de Benjamin Constant ?
B�linda Cannone nous parle de Adolphe de Benjamin Constant au th��tre de l'Od�on.