Philippe Bouvard : “La mort, c’est la seule certitude de la vie”

Philippe Bouvard admet avoir beaucoup de facettes et comme bon nombre d’entre nous, elles sont contradictoires. Mais il existe une constante chez le journaliste : la passion pour son métier. Cette passion qui a étouffé tout le reste. “J’ai oublié de vivre” confesse-t-il.

Philippe Bouvard, conjurer la mort

Pourquoi avoir écrit ce livre sur la mort Ma vie d’avant, ma vie d’après - mémoires d’outre-vie, demande François Busnel. “Je sais qu’il faudra abandonner la vie” répond Philippe Bouvard. Ecrire ce livre est sa façon de se préparer à la mort, de la voir d’un autre œil, d’en faire son quotidien.  

Pour Philippe Bouvard, l’ennui aussi “est une petite mort”. Il a la sensation d’être mort “à chaque fois qu’il ne parle pas ou qu’il n’écrit pas”.

Pour lutter contre cette sensation, il est devenu un travailleur acharné. Il faut qu’il fasse tout, tout de suite : “Je suis un obsédé pluridisciplinaire”. Obsession qui l’a mené à animer une émission quotidienne, 365 jours par an, pendant 35 ans.  

Philippe Bouvard, “l’humoraliste”

Philippe Bouvard ne cache pas une pointe d’amertume sur son métier.

Il est d’abord un journaliste de plume. Il écrit tous les jours des éditoriaux pour le journal Le Figaro. Il aime cet exercice de la chronique qui est un rendez-vous avec lui-même. Il se définit comme un “humoraliste”, un moraliste qui manie l’humour. 

Le succès de l’émission Les Grosses Têtes efface complètement cet aspect de sa carrière. Pourtant lorsqu’il dirige Les Grosses Têtes, il est un rédacteur en chef à part entière. 

Et Dieu dans tout ça ?

Avec Philippe Bouvard, il y a toujours d’abord la pirouette humoristique : “Dieu est une hypothèse psychosomatique”.  

Puis l’autre Philippe Bouvard se dévoile, celui qui a pensé sérieusement à la question. Il raconte qu’il a fréquenté des religieux et des grands mystiques – tous lui ont dit que la foi était une affaire personnelle. Par conséquent, "personne ne peut vous aider".

Il se dit agnostique. Contrairement à l’athée, il cherche. Et contrairement à ceux qui ont la foi, il n’a pas trouvé.