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Découvrez qui sont les 11 dirigeants de la Caisse de dépôt qui gagnent plus d’un million $ par année

Le PDG de la Caisse Charles Emond est le fonctionnaire le mieux payé au Québec, lui qui gagne plus de 4,4 M$



Le PDG de la Caisse de dépôt et placement, Charles Emond, est le fonctionnaire québécois le mieux payé, révèle le premier palmarès des salaires de la fonction publique du Québec.

M. Emond et neuf de ses collègues qui dirigent la Caisse et ses filiales accaparent l’ensemble du top 10 des personnes les mieux payées avec des fonds publics au Québec, a constaté notre Bureau d'enquête en compilant la rémunération de près de 20 000 cadres et élus.

Le palmarès que nous avons dressé est semblable à ce qui existe dans la plupart des autres provinces canadiennes, dont la fameuse «Sunshine list» en Ontario. Il est disponible dès aujourd’hui au jdem.com/salaires, et le top 1000 sera aussi inclus demain dans nos pages.

Avec un salaire de 4,4 M$, le PDG de la Caisse gagne 16 fois plus que le premier ministre François Legault. Il devance largement son bras droit et chef des infrastructures, Emmanuel Jaclot, qui empoche la coquette somme de 2,9 M$ cette année.

Nathalie Palladitcheff, la PDG d’Ivanhoé Cambridge, la branche immobilière de la Caisse, vient ensuite avec une rémunération de 2,85 M$, incluant les bonis.

Guy LeBlanc, qui dirigeait Investissement Québec jusqu’en janvier dernier, ferme la marche des 12 fonctionnaires qui ont gagné plus d’un million en 2023.

«Ce qui me saute aux yeux, c’est tout ce qui est lié au capital, aux finances, à l’Investissement, au développement économique futur du Québec, c’est là qu’on trouve les rémunérations les plus élevées», affirme Audrey Laurin-Lamothe, professeure agrégée à l’Université York, qui se spécialise entre autres dans tout ce qui touche la rémunération.

Les millionnaires de la fonction publique
Ces dirigeants québécois gagnent plus d'un million $ par année
Rang Personne Salaire Poste, Organisme
1 Charles Emond Charles Emond 4 434 000 $ Président et chef de la direction
CDPQ
2 Emmanuel Jaclot Emmanuel Jaclot 2 902 997 $ Premier VP et chef des infrastructures
CDPQ
3 Nathalie Palladitcheff Nathalie Palladitcheff 2 850 000 $ Présidente et cheffe de la direction
Ivanhoé Cambridge
4 George Agethen George Agethen 2 405 539 $ Co-chef de l’Asie-Pacifique
Ivanhoé Cambridge
5 Vincent Delisle Vincent Delisle 2 215 000 $ Premier vice-président et chef des marchés liquides
CDPQ
6 Jean-Marc Arbaud Jean-Marc Arbaud 1 760 385 $ Président et chef de la direction
CDPQ Infra
7 Kim Thomassin Kim Thomassin 1 760 000 $ Première VP et cheffe, Québec
CDPQ
8 Martin Longchamps Martin Longchamps 1 755 000 $ Premier VP et chef du placement privé
CDPQ
9 Marc-André Blanchard Marc-André Blanchard 1 750 000 $ Premier VP et chef, CDPQ mondial
CDPQ
10 Rana Ghorayeb Rana Ghorayeb 1 750 000 $ Présidente et cheffe de la direction
Otéra Capital
11 Karim Habra Karim Habra 1 255 256 $ Chef de l’Europe et co-chef de l’Asie pacifique
Ivanhoé Cambridge

Normal dans le domaine de la finance

François Dauphin, directeur de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), n’est pas surpris non plus de voir de hauts salaires chez les hauts fonctionnaires du secteur financier.

«On se compare aux PDG de grandes sociétés cotées en bourse (...), où on vous offre une rémunération à base d’actions, des options, des éléments sur lesquels vous pourriez, si la société va bien, vous enrichir vous-même», explique-t-il.

La Caisse soutient de son côté que le milieu de l’investissement est «un environnement de travail de très forte concurrence», ce qui explique la rémunération de ses dirigeants.

«Nous évoluons aux côtés d’autres fonds de pension canadiens et étrangers, de fonds d’investissements, de sociétés de courtage et d’institutions financières qui se disputent farouchement un bassin de talents avec des expertises très recherchées au Québec et à l’international», explique la porte-parole Kate Monfette.

Trouver le bon monde?

Audrey Laurin-Lamothe trouve qu’il est «un peu surfait de nous faire avaler qu’on est sur un marché international de dirigeants».

«Si on regarde le profil des gens qui sont en tête de la Caisse de dépôt ou d’Investissement Québec, ce sont des personnes qui ont travaillé au Québec dans le passé», souligne-t-elle.

De son côté, la politologue et professeure en administration publique à l’Université d’Ottawa, Geneviève Tellier, n’est «pas convaincue que ce soit juste avec des salaires élevés qu’on attire les meilleurs candidats».

«Est-ce qu’on pourrait avoir quelqu’un qui soit à la tête de la Caisse de dépôt et qui coûte moins cher que 4 M$ et qui fait bien le travail? C’est la question que le gouvernement devrait se poser», affirme-t-elle.

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