Quel est le salaire moyen en France en 2024 ? Voici ce que gagnent réellement les Français | HelloWork
Marché de l'emploi

Quel est le salaire moyen en France en 2024 ? Voici ce que gagnent réellement les Français

Par Hugo Diverres • Publié le

Tout savoir sur le paysage salarial en France.

Quel est le salaire moyen en France en 2024 ? Voici ce que gagnent réellement les Français

Notre analyse complète par régions, secteurs ou encore catégorie socio-professionnelle pour mieux comprendre les tendances actuelles des salaires en France et parvenir à mieux situer votre revenu selon votre emploi.

Quel est le montant du salaire moyen en France ?

Qu’est-ce qu’un bon salaire en France actuellement ? C’est la question que de nombreux salariés français se posent après plusieurs mois de hausse des prix due à l’inflation. Pour répondre à cette question, le montant du salaire moyen communiqué par l’Institut national de la statistique et des études Économiques (Insee) offre une première piste de réflexion sur les revenus issus du travail en France.

Le salaire moyen correspond pour l’année 2022 à 2 630 euros nets par mois (3 466 euros brut), soit un revenu annuel moyen de 39 800 euros brut annuel.

Pour obtenir ce salaire moyen, l’Insee utilise un calcul simple : la masse salariale totale divisée par le nombre de salariés en activité dans l’économie française. Mais le salaire moyen de l’Insee correspond à un salaire équivalent temps plein (EQTP). Le chiffre obtenu précédemment est donc ensuite multiplié par le nombre moyen d’heures hebdomadaire dans une semaine habituelle d’un salarié rapporté à la moyenne des heures hebdomadaires travaillées pour l’ensemble de tous les salariés. Cela permet d’obtenir un salaire moyen EQTP alors que de nombreux salariés travaillent à temps partiel.

Ainsi, derrière ce chiffre de 2 630 euros nets par mois, le salaire moyen en France reflète une variété de facteurs socio-économiques différents et, comme vous pouvez le constater dans les paragraphes suivants, d’importants écarts de salaires selon les catégories socio-professionnelles, les secteurs, les professions ou encore les régions.

L’évolution du salaire moyen en France

A quelle vitesse augmentent les salaires dans le secteur privé ? L’évolution du salaire moyen dans le temps est un bon indicateur pour s’en rendre compte.

Selon les données de l’Insee, entre 1996 et 2022, le salaire net moyen a augmenté de 14,1% en EQTP. L’institut statistique parle ici en euros constants, c’est-à-dire une hausse corrigée de l’inflation. Sur cette période, la moyenne des salaires a donc connu une augmentation d’environ 0,5% annuel.

Quand on regarde dans le détail, toutes les catégories socio-professionnelles n’ont pas connu les mêmes niveau de revalorisation. Ainsi, ce sont les ouvriers et les salariés qui ont connu les plus fortes augmentations de salaire, respectivement 16,3% et 11,2%. Ceci s’explique par les différentes hausses du Smic, le seul salaire à être indexé sur l’inflation en France. Depuis 2021, le salaire minimum interprofessionnel de croissance a par exemple connu près de sept revalorisations successives, dont quatre en cours d’année en raison de la forte hausse des prix. Le Smic s’établie actuellement à 1 766,92 euros brut au 1er janvier 2024, soit un montant net de 1 398,70 euros. Comme l’explique l’Insee, les employés et ouvriers faiblement qualifiés ont donc pu « bénéficier de ses revalorisations, directement ou par un effet de diffusion, au travers notamment d’accords de branches ».

Source : Insee

A l’inverse, les cadres n’ont bénéficié que de 3,4% d’augmentation moyenne de leurs salaires entre 1996 et 2022. Ceci s’explique notamment par des packages salariaux qui intègrent plus souvent une part variable liée à la performance, rendant leurs rémunérations plus sensibles à la conjoncture. Enfin, les professions intermédiaires ont connu une revalorisation de 2,4% en moyenne sur cette période.

Le salaire moyen chez les fonctionnaires

Dans la fonction publique, les salariés – qu’ils soient fonctionnaires ou non – gagnent en moyenne 2 430 euros net par mois en équivalent temps plein en 2021. Cette moyenne recouvre des disparités selon le statut et la catégorie hiérarchique des agents. Le salaire net moyen des fonctionnaires s’élève à 2 500 euros et celui des autres agents de la fonction publique (hors personnels médicaux) à 1 990 euros.

Sur une période plus récente, entre la crise économique de 2008-2009 et 2021, le salaire net en équivalent temps plein a augmenté en moyenne de 5,8 % en euros constants dans le privé, soit une hausse de 0,5 % en moyenne de salaire annuel. Sur la même période, il a augmenté de 1,6 % dans la fonction publique, soit +0,1 % en moyenne par an.

Le salaire moyen par catégorie socio-professionnelle

Le salaire moyen est différent selon chez les cadres ou les ouvriers, qui ne perçoivent pas les mêmes revenus. Voici sa répartition selon les différentes catégories socio-professionnelles :

  • Cadres : 4 490 euros nets mensuel
  • Professions intermédiaires : 2 570 euros nets mensuel
  • Employés : 1 880 euros nets mensuel
  • Ouvriers 1 940 euros nets mensuel

Source : Insee

Le salaire moyen selon les secteurs

Le salaire moyen n'est pas le même selon les secteurs d'activité ! En 2021, le salaire moyen était ainsi de 2 778 euros nets dans l'industrie, de 2 496 euros nets dans le tertiaire ou encore de 2 269 euros dans la construction.

Dans l'ensemble, les salaires moyens sont les plus élevés dans les secteurs où les cadres sont les plus présents. C'est par exemple le cas dans les services financiers, où le salaire moyen s'établit à 3 779 euros nets mensuel. Le salaire moyen est en revanche plus faible dans la restauration, qui compte une part plus importante d'employés, où il s'élève à 1 811 euros nets mensuel.

Le salaire moyen selon les régions

En matière de disparité salariale selon les régions, les données de l’Insee remontent à 2021. Sans surprise, c’est en Ile-de-France que les salaires sont les plus élevés : le salaire moyen (3 218 euros nets par mois) y est 29% plus élevé que sur le reste du territoire. Dans les Hauts-de-Seine, cette proportion monte même à 58% !

  • Île-de-France 3 218 € nets / mois
  • Auvergne-Rhône-Alpes 2 447 € nets / mois
  • Provence-Alpes-Côte d'Azur 2 428 € nets / mois
  • Guyane 2 324 € nets / mois
  • Occitanie 2 318 € nets / mois
  • Guadeloupe 2 297 € nets / mois
  • Hauts-de-France 2 292 € nets / mois
  • Centre-Val de Loire 2 285 € nets / mois
  • Normandie 2 279 € nets / mois
  • Grand Est 2 269 € nets / mois
  • Pays de la Loire 2 268 € nets / mois
  • Nouvelle-Aquitaine 2 268 € nets / mois
  • Martinique 2 261 € nets / mois
  • Bretagne 2 251 € nets / mois
  • Bourgogne-Franche-Comté 2 211 € nets / mois
  • Corse 2 161 € nets / mois
  • La Réunion 2 123 € nets / mois

Le salaire moyen selon les départements

Paris et le reste de l’Ile-de-France trustent le haut du classement ! Dans la capitale, le salaire moyen est ainsi de 4 176 euros nets par mois ! C’est près de deux fois plus que la Lozère, dernier département du classement national avec un salaire moyen de 1 955 € nets par mois.

  • Paris 4 176 € nets / mois
  • Hauts-de-Seine 4 005 € nets / mois
  • Yvelines 3 528 € nets / mois
  • Val-de-Marne 2 903 € nets / mois
  • Essonne 2 747 € nets / mois
  • Rhône 2 708 € nets / mois
  • Haute-Garonne 2 621 € nets / mois
  • Val-d'Oise 2 621 € nets / mois
  • Seine-et-Marne 2 589 € nets / mois
  • Isère 2 542 € nets / mois
  • Bouches-du-Rhône 2 522 € nets / mois
  • Alpes-Maritimes 2 520 € nets / mois
  • Oise 2 471 € nets / mois
  • Gironde 2 464 € nets / mois
  • Loire-Atlantique 2 437 € nets / mois
  • Territoire de Belfort 2 434 € nets / mois
  • Haute-Savoie 2 419 € nets / mois
  • Savoie 2 408 € nets / mois
  • Bas-Rhin 2 394 € nets / mois
  • Ain 2 360 € nets / mois
  • Nord 2 360 € nets / mois
  • Ille-et-Vilaine 2 358 € nets / mois
  • Seine-Maritime 2 358 € nets / mois
  • Pyrénées-Atlantiques 2 348 € nets / mois
  • Eure-et-Loir 2 347 € nets / mois
  • Indre-et-Loire 2 343 € nets / mois
  • Eure 2 339 € nets / mois
  • Puy-de-Dôme 2 337 € nets / mois
  • Loiret 2 335 € nets / mois
  • Hérault 2 325 € nets / mois
  • Guyane 2 324 € nets / mois
  • Marne 2 318 € nets / mois
  • Seine-Saint-Denis 2 306 € nets / mois
  • Côte-d'Or 2 304 € nets / mois
  • Var 2 299 € nets / mois
  • Guadeloupe 2 297 € nets / mois
  • Drôme 2 297 € nets / mois
  • Haut-Rhin 2 287 € nets / mois
  • Meurthe-et-Moselle 2 274 € nets / mois
  • Gard 2 261 € nets / mois
  • Martinique 2 261 € nets / mois
  • Loire 2 238 € nets / mois
  • Vaucluse 2 236 € nets / mois
  • Moselle 2 235 € nets / mois
  • Calvados 2 228 € nets / mois
  • Doubs 2 225 € nets / mois
  • Deux-Sèvres 2 220 € nets / mois
  • Morbihan 2 207 € nets / mois
  • Finistère 2 205 € nets / mois
  • Loir-et-Cher 2 204 € nets / mois
  • Corse-du-Sud 2 194 € nets / mois
  • Maine-et-Loire 2 190 € nets / mois
  • Sarthe 2 189 € nets / mois
  • Saône-et-Loire 2 189 € nets / mois
  • Manche 2 188 € nets / mois
  • Tarn 2 187 € nets / mois
  • Charente-Maritime 2 187 € nets / mois
  • Charente 2 185 € nets / mois
  • Somme 2 183 € nets / mois
  • Gers 2 181 € nets / mois
  • Alpes-de-Haute-Provence 2 178 € nets / mois
  • Jura 2 176 € nets / mois
  • Ardèche 2 175 € nets / mois
  • Haute-Vienne 2 170 € nets / mois
  • Cher 2 168 € nets / mois
  • Vienne 2 159 € nets / mois
  • Aube 2 155 € nets / mois
  • Yonne 2 152 € nets / mois
  • Tarn-et-Garonne 2 150 € nets / mois
  • Landes 2 149 € nets / mois
  • Côtes-d'Armor 2 146 € nets / mois
  • Pas-de-Calais 2 145 € nets / mois
  • Aisne 2 143 € nets / mois
  • Ardennes 2 134 € nets / mois
  • Vosges 2 132 € nets / mois
  • Haute-Corse 2 127 € nets / mois
  • La Réunion 2 123 € nets / mois
  • Mayenne 2 111 € nets / mois
  • Meuse 2 108 € nets / mois
  • Haute-Saône 2 106 € nets / mois
  • Vendée 2 105 € nets / mois
  • Corrèze 2 104 € nets / mois
  • Lot 2 100 € nets / mois
  • Allier 2 097 € nets / mois
  • Pyrénées-Orientales 2 087 € nets / mois
  • Hautes-Alpes 2 084 € nets / mois
  • Haute-Loire 2 078 € nets / mois
  • Nièvre 2 074 € nets / mois
  • Aveyron 2 073 € nets / mois
  • Lot-et-Garonne 2 072 € nets / mois
  • Hautes-Pyrénées 2 069 € nets / mois
  • Ariège 2 057 € nets / mois
  • Aude 2 052 € nets / mois
  • Orne 2 049 € nets / mois
  • Haute-Marne 2 048 € nets / mois
  • Dordogne 2 045 € nets / mois
  • Indre 2 041 € nets / mois
  • Cantal 1 969 € nets / mois
  • Creuse 1 959 € nets / mois
  • Lozère 1 955 € nets / mois

Salaire médian vs salaire moyen

Le salaire médian et le salaire moyen offrent deux perspectives différentes. Le salaire médian permet en effet de mettre en lumière plus facilement les écarts entre les bas salaires et les plus hautes rémunérations.

Par définition, la moitié des salariés gagnent en effet un salaire inférieur au salaire médian quand l’autre moitié perçoit une rémunération supérieure. C’est l’exact milieu. En 2021, selon l’Insee, le salaire médian est de 2 100 euros nets par mois en équivalent temps plein. Le salaire médian est ainsi inférieur de 20% au salaire moyen. Ce qui signifie que les plus hauts salaires font gonfler la moyenne des salaires.

Pour plus de précisions en ce qui concerne les écarts de salaires, l’Insee classe aussi les différentes rémunérations par quartile (1/4), décile (1/10e) et même centile (1/100e). On constate par exemple qu’un salarié sur dix gagne moins de 1 370 euros nets en 2021, quand les 10% les mieux rémunérés perçoivent un salaire supérieur à 4 010 euros. Parmi les plus hautes rémunérations, un salarié sur cent gagne plus de 9 600 euros nets.

Sources : Insee

L’écart entre les différents salaires est en revanche plus resserré dans la fonction publique, avec un salaire médian de 2 180 euros nets par mois (2021). Le 1er décile gagne 1 510 euros nets par mois quand le 9e décile reste faible en comparaison du privé puisqu’il s’établit à 3 520 euros.

Disparités salariales entre hommes et femmes

Si l’écart de salaires entre hommes et femmes diminue année après année (-9,2 points entre 1995 et 2020), les disparités sont toujours bien présentes. Selon l’Insee, l’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes est aujourd’hui de 14,1% pour un EQTP. Depuis 2008, l’écart s’est réduit de 6,8 points.

Si la dynamique semble donc positive, l’institut souligne tout de même la faible représentation des femmes parmi les plus hauts revenus. Elles ne représentent ainsi qu’un quart des salariés du dernier décile !

Surtout, c’est la structure des emplois qui reste très inégalitaire, par exemple l’inégal recours au temps partiel selon les sexes. Car à profession égale et temps de travail égal, l’écart de salaire entre hommes et femmes n’est que de 4% dans le secteur privé. Le problème est donc ailleurs comme l’explique l’Insee : « L’écart salarial entre femmes et hommes reflète en premier lieu l’effet de la ségrégation professionnelle et des inégalités qui l’accompagnent : la structure des emplois par secteur d’activité, taille d’entreprise, âge, catégorie socioprofessionnelle et condition d’emploi n’est pas la même pour les femmes et pour les hommes. »

De quoi dépend un bon salaire ?

Sur le plan statistique, c’est une question difficile tant les paramètres sont nombreux ! L’impact de l’expérience et du niveau d’études sont indéniables sur les salaires moyens des actifs dans le privé. Mais comme nous avons pu le voir précédemment, le secteur d’activité dans lequel vous évoluez et votre région d’habitation ainsi que votre département sont autant de facteurs qui peuvent faire évoluer votre salaire à la hausse ou à la baisse !

Selon les données de l’Insee, les salaires moyens dans la population dépendent également de la taille des entreprises pour lesquelles on travaille. En effet, le salaire moyen brut dans une société de moins de dix salariés est de 2 439 euros par mois contre 3 376 euros bruts dans les entreprises comptant plus de 500 salariés.

Mais le montant de vos revenus dépend aussi bien sûr de l’évolution de votre carrière et de votre capacité à négocier des augmentations ! En changeant régulièrement d’entreprises, vous pourriez par exemple négocier un salaire supérieur lors de chaque nouvel emploi et voir ainsi votre revenu annuel progresser plus rapidement.

A l’inverse, si vous choisissez de changer de travail à la suite d’une reconversion, votre salaire risque de baisser en raison de votre faible expérience. Enfin, les congés de naissance ou les périodes de chômage peuvent malheureusement entraîner une stagnation de revenu en cours de carrière.

Le Smic, une trappe à bas salaire ?

Le nombre de salariés rémunérés au Smic n’a jamais été aussi important dans la population française qu’actuellement. Ceci est notamment dû au fait que le salaire minimum interprofessionnel de croissance est indexé sur la hausse des prix. Or, l’inflation de ces dernières années a conduit à plusieurs revalorisations successives en cours d’année, en plus du traditionnel coup de pouce annuel du 1er janvier.

Résultat, le Smic a progressé plus vite que la plupart des salaires et a rattrapé les minima conventionnels de nombreuses branches. Pour rappel, en France, aucun salarié ne peut légalement percevoir un revenu inférieur au Smic.

Crédits photo : studio v-zwoelf/stock.adobe.com

Partager l’article
  • Facebook
  • X
  • Linkedin
Newsletter
Recevez par mail toute l’actu de l’emploi.
En cliquant sur « S’inscrire », vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Préparez-vous à
décrocher votre job !

155 000

CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !

soyez visible auprès des recruteurs

Déposer mon CV

916 677

offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?

soyez alerté rapidement

Créer mon alerte
Les sites
L'emploi
  • Offres d'emploi par métier
  • Offres d'emploi par ville
  • Offres d'emploi par entreprise
  • Offres d'emploi par mots clés
L’entreprise
  • Qui sommes-nous ?
  • On recrute
  • Accès client
Les apps
Application Android (nouvelle fenêtre) Application ios (nouvelle fenêtre)
Informations légales CGU Politique de confidentialité Gérer les traceurs Aide et contact
Nous suivre sur :