Européennes : Damien Carême et Clémentine Autain en campagne à Blois
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Publié le | Mis à jour le
L’eurodéputé Damien Carême et la députée Clémentine Autain étaient à Blois mardi 16 avril 2024 avec le Blésois Reda Belkadi pour présenter le programme qui va être défendu par la liste LFI aux élections européennes du 9 juin.
Les Insoumis battent la campagne à Blois. Après un lancement officiel en Loir-et-Cher effectué en compagnie de Christelle Gobert (71e sur la liste conduite par Manon Aubry) et le conseiller régional Aymeric Compain, Reda Belkadi (en n° 32 sur la liste aux européennes) accueillait deux pointures ce mardi 16 avril 2024 à la salle Jean-Cros de Blois.
D’abord l’eurodéputé Damien Carême, élu sur la liste écologiste conduite par Yannick Jadot en 2019 mais passé depuis chez les Insoumis (8e sur la liste LFI), qui est notamment connu pour avoir attaqué l’État pour inaction climatique. Mais également la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, qui se détache clairement de l’influence de Jean-Luc Mélenchon ces derniers mois et à qui certains prêtent des ambitions présidentielles pour 2027.
« Héritiers de la victoire du non »
Autain et Carême se sont positionnés en « héritiers de la victoire du non » lors du référendum de 2005 proposant l’établissement d’une constitution pour l’Europe. « Mais depuis, les différents présidents se sont assis sur cette décision. Cela nourrit de la désespérance, nous voulons en faire grandir une force. »
Les Insoumis veulent également s’appuyer sur le bilan de leurs députés européens. « Nous avons gagné des batailles, notamment contre l’ubérisation, à l’inverse des choix d’ailleurs effectués en France, nous voulons remettre de la souveraineté à tous les échelons. » Ils pointent du doigt la puissance des lobbys, qui ont été l’une des causes du « détricotage du Green deal négocié au début du précédent mandat », et veulent incarner « une gauche sans compromission ».
La crainte d’une « guerre civile » avec l’extrême droite au pouvoir
À ce titre, LFI regrette de ne pas avoir réussi à rassembler plus largement à gauche pour ces élections européennes. « Nous avons toujours dit que nous étions pour l’union, mais ceux qui ont pris la responsabilité de ne pas y adhérer en premier lieu, ce sont les écologistes », a clamé Autain. « Pourtant, nous leur avions proposé la tête de liste », a assuré Belkadi.
« Nous devons à tout prix proposer quelque chose pour contrer l’extrême-droitisation des esprits », a également martelé Damien Carême, Clémentine Autain agitant le spectre d’une « guerre civile » avec l’extrême droite au pouvoir.
La campagne va se poursuivre via des tractages sur les marchés et des rencontres en porte-à-porte pour inciter les Blésois à aller voter.