États-Unis: les manifestations pro-palestiniennes mettent les campus sous haute tension
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États-Unis: les manifestations pro-palestiniennes mettent les campus sous haute tension

Aux États-Unis, 93 personnes ont été arrêtées, mercredi 24 avril, lors d’une manifestation pro-palestinienne à Los Angeles, sur le campus de l’université de Californie du sud. Plusieurs d’autres dizaines de manifestants avaient déjà été arrêtés en début de semaine devant l’université de New York, et dans celle de Yale. 

Manifestants pro-Palestine à l'université de Californie du Sud, le 24 avril 2024.
Manifestants pro-Palestine à l'université de Californie du Sud, le 24 avril 2024. Getty Images via AFP - MARIO TAMA
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Les manifestations étudiantes ont commencé en octobre 2023 pour protester contre le nombre croissant de victimes dans la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza. La dernière vague de manifestations est partie la semaine dernière de l’université Columbia, à New York, et s’est étendue à d’autres campus, notamment dans les États de la Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est, où les universités ont demandé à la police d’interpeller les étudiants qui manifestent contre l’alliance militaire, diplomatique et économique des États-Unis avec Israël.

Les scènes à travers le pays se suivent et se ressemblent : des élèves installent des tentes sur leurs campus, pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël et la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza. Puis ils sont délogés, souvent de façon musclée, par des policiers en tenue anti-émeute, à la demande de la direction des universités.

Arrestations musclées

Mercredi soir, plus d'une centaine de manifestants ont ainsi été arrêtés aux abords d'Emerson College, une université à Boston. À des milliers de kilomètres de là, des officiers à cheval ont appréhendé des étudiants à l'université du Texas, à Austin. Sur le campus de l'université Emory d'Atlanta, dans le sud-est des États-Unis, des manifestants ont été délogés manu militari par la police, certains projetés au sol pour être arrêtés, selon des images d'un photojournaliste de l'AFP. À l’université de Columbia, des dizaines de personnes ont ainsi été arrêtées la semaine dernière à la demande des responsables, qui ont donné jusqu’à ce vendredi aux manifestants pour évacuer le campus.

C'est là que s’est rendu, mercredi 24 avril, le président de la Chambre des représentants au Congrès, le républicain Mike Johnson. Sous les huées, ce proche de Donald Trump a dénoncé « l’idéologie radicale et extrême » des manifestants, affirmant qu’ils plaçaient « une cible sur le dos des étudiants juifs aux États-Unis », et menaçant de faire appel à la garde nationale sur les campus, en proie selon lui à un « virus de l'antisémitisme ».

« C'est littéralement le chaos »

Jointe par RFI, la professeure de relations internationales à l'Université de Columbia Irene Finel-Honigman confirme une atmosphère extrêmement tendue au sein du campus, où l'année scolaire est sur le point de s'achever. « Les étudiants ont tout à fait le droit d'exprimer leur point de vue. Mais malheureusement, ce n'est pas ce à quoi nous assistons, déplore l'enseignante. Très rapidement, la situation s'est gravement détériorée, c'est littéralement le chaos. Et cela est très difficile d'envisager la sécurité non seulement des étudiants juifs, mais aussi de tous les étudiants qui veulent juste avoir accès au campus. Les incidents se sont multipliés. Des étudiants ont été insultés, attaqués, intimidés. Ils ont été mis dans une situation d'insécurité. Et ça, c'est inacceptable sur n'importe quel campus ». 

De son côté, la Maison Blanche a affirmé que le président Joe Biden soutenait « la liberté d’expression, le débat et la non-discrimination » dans les universités, tout en soulignant qu’« en cas de rhétorique haineuse, en cas de violence, nous devons dénoncer ».

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