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Les œuvres de ce jeune Breton ont tapé dans l’œil d’Arctic Monkeys | Le Télégramme
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En 2020, le Briochin Gabriel Picard laissait tomber ses études d’horticulture pour créer des pochettes d’albums. Quatre ans plus tard, Liorzh a fait son trou et a même travaillé pour Arctic Monkeys.
Sa voie était tracée pour devenir paysagiste. À 22 ans, c’est finalement un tout autre jardin que cultive Gabriel Picard, jeune artiste costarmoricain autodidacte, Liorzh (« jardin » en breton, NDLR) de son nom d’artiste. Un univers coloré, entre psychédélisme et rétrofuturisme, qui a tapé jusque dans l’œil des Britanniques d’Arctic Monkeys, pour qui il a réalisé huit affiches de leurs concerts à Berlin, Oslo, Osaka ou bien encore Jakarta.
« Le décalage entre ces affiches qui sont vues à l’autre bout du monde et moi qui fait ça dans le grenier aménagé de mes parents, à Plérin, est assez drôle », sourit celui qui va connaître sa première exposition, du 15 au 25 mai, dans la galerie Maxime Lancien, à Saint-Brieuc.
La scène allemande
Le chemin parcouru en quatre ans par Gabriel Picard est fulgurant. En 2020, il était sur les bancs de l’école d’horticulture de Saint-Ilan, à Langueux (22), où il suivait un BTS en paysagiste, et n’avait jamais touché un logiciel de graphisme de sa vie. « L’école a fermé durant le covid. Comme j’aime créer et que je suis fan de musique, je me suis dit que j’allais m’occuper en réalisant des pochettes d’album pour les artistes que j’aimais bien. »
Il poste ses premières réalisations - « pas forcément terribles », dixit l’artiste - sur les réseaux sociaux. Et finit par se faire repérer. « Une maison de disques à Berlin m’a commandé une pochette d’album. Ensuite, le bouche-à-oreille a joué. » Encouragé par ses parents, il se lance à fond dans cette nouvelle voie.
Des pochettes aux affiches de concert, il n’y a qu’un pas. La première lui est commandée par le DJ Romain FX. Il enchaîne avec une commande pour une soirée electro en Lituanie. Avant que tout cela ne débouche, en 2023, sur les affiches pour Arctic Monkeys. « J’ai reçu un mail pour m’en commander une. Comme ils ont bien aimé, j’en ai fait huit en tout. »
« Un véritable sens de la couleur »
« Une pochette et une affiche, ce n’est pas du tout la même façon de concevoir », détaille l’artiste qui, parmi ses influences, cite Dali, le graphiste américain Milton Glaser ou bien encore les vieilles couvertures des livres de SF. « Pour la première, j’essaie d’avoir la musique. J’écoute, je partage avec les artistes, j’échange avec eux sur les références visuelles que l’on peut partager. Une affiche, c’est une ambiance, un concert. Il y a un peu plus de liberté. » Dans les deux cas, on retrouve son style « très coloré, très rétro ». Des liens, également, avec ses anciennes études de paysagiste. « J’ai toujours cette passion pour les parcs et les jardins », sourit-il.
« Gabriel a un style très reconnaissable avec un univers rétrofuturiste, un véritable sens de la couleur et une maîtrise du graphisme », détaille le galeriste briochin Maxime Lancien. Qui n’a pas hésité à proposer au jeune artiste de monter sa première exposition. « J’adore les affiches en tant qu’œuvre. Et je trouvais que celles de Gabriel méritaient d’être mises en lumière. Encore plus pendant Art Rock ».
Sur un bus à Bergame
« Que ma première vraie expo ait lieu à Saint-Brieuc, pendant un festival que j’apprécie, c’est un vrai plaisir », se réjouit Gabriel Picard. De quoi mesurer le chemin parcouru depuis cette idée folle, en plein covid, devenue son métier. Aujourd’hui, Liorzh produit en moyenne huit à dix œuvres par mois. Parfois pour des projets étonnants. Comme cette réalisation qui recouvre un bus de la ville de Bergame, en Italie. « C’est assez fou de penser que j’ai une œuvre qui circule dans la rue là-bas ! ».
Gabriel, lui, continue à tracer son chemin. « Sans pression, avec juste l’envie de bien faire. » Et ses envies, justement ? « En rêve ultime, ça serait les Red Hot Chili Peppers. Sinon, j’aimerais bien faire quelque chose pour Fontaine DC. » Et le festival Art Rock ? « Avant, je n’y pensais pas trop. Aujourd’hui, c’est dans un coin de ma tête. Mais ce n’est pas moi qui choisis ».
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