Hippisme : « Je privilégie ma vie de famille » - Le Parisien

Hippisme : « Je privilégie ma vie de famille »

Le jockey Olivier Peslier est moins présent sur les hippodromes depuis son déménagement dans le Sud-Ouest, mais il nourrit de sérieux espoirs avec RECOLETOS dans le Prix du Jockey-Club, ce dimanche à Chantilly.

Moins présent sur les hippodromes, Olivier Peslier reste redoutable dans les grandes épreuves.
Moins présent sur les hippodromes, Olivier Peslier reste redoutable dans les grandes épreuves. SCOOPDYGA/LAURENT DYGA

    Quadruple cravache d'or et lauréat à quatre reprises du Prix de l'Arc de Triomphe, Olivier Peslier (44 ans) fait partie des jockeys français les plus titrés. En selle sur RECOLETOS, il vise une 3e victoire dans le Prix du Jockey-Club. Rencontre avec ce natif de Château-Gontier (Mayenne), qui a décidé en 2014 de donner une nouvelle orientation à sa carrière en quittant Chantilly (Oise) pour s'installer dans le Sud-Ouest.

    Qu'est-ce qui a vous a incité à ce changement de cap ?

    OLIVIER PESLIER. Mon épouse. Je la remercie de m'avoir fait découvrir cette région que j'ai tout de suite adoptée. Sans mettre de côté ma vie professionnelle, j'ai décidé de privilégier ma vie de famille.

    Quel est votre quotidien dans le Sud-Ouest ?

    La qualité de vie est bien meilleure qu'en région parisienne. Le ciel est bleu et la pollution inexistante. La gastronomie, la plage ou l'Espagne voisine sont des facteurs qui contribuent à l'épanouissement de mes proches. Et la proximité de l'aéroport de Biarritz avec mon domicile facilite mes déplacements professionnels. Je profite pleinement de la vie, aux côtés de ma femme et de mes filles, sans oublier mes tournois de paintball.

    Le paintball, votre autre grande passion, est donc toujours d'actualité ?

    Tout à fait. J'ai rejoint l'équipe le Scarface de Tarbes. Notre équipe dispute, en ce week-end de Jockey-Club, le Championnat de France à Sucy-en-Brie (Val- de-Marne). Après avoir endossé ma casaque de jockey dimanche (aujourd'hui), j'enfilerai lundi ma combinaison de paintball pour épauler mes camarades de jeu.

    Votre déménagement a eu des conséquences professionnelles...

    Effectivement. Je monte beaucoup moins en région parisienne et encore moins sur les hippodromes de province, mais je suis toujours là (sourire). Et lorsque certains entraîneurs, notamment Carlos Laffon-Parias, me sollicitent pour effectuer des galops matinaux, je reste alors la veille à Chantilly.

    Sur le plan financier, cela a-t-il eu un impact ?

    Disons que je paye beaucoup moins d'impôts…

    A 44 ans, avez-vous toujours la même motivation ?

    Je n'ai pas changé. Même si j'approche de plus en plus de la retraite, je prends toujours autant de plaisir à monter en course. J'ai levé le pied mais, dans notre métier, tout est permis. Le rêve est omniprésent. Pour ma part, gagner un 5e Prix de l'Arc de Triomphe, un 3e Jockey-Club ou remporter enfin le Prix de Diane sont des motivations quotidiennes.

    Même à votre âge ?

    Gérald Mossé est toujours sur le devant de la scène mondiale à 50 ans. Quant à Thierry Jarnet, qui aurait dû raccrocher ses bottes selon de mauvaises langues, il a inscrit deux fois son nom à l'Arc de Triomphe… en fin de carrière.

    Et pour conclure, un mot sur RECOLETOS, qui sera votre partenaire cet après-midi.

    Il détient une belle chance derrière BRAMETOT, que je redoute en priorité. Mon poulain est en pleine ascension. Il reste sur trois victoires et vient de remporter avec autorité le Prix Greffulhe. Il peut aussi bien attendre que de pratiquer la course en tête. Il devrait très bien courir.