The Palace : le triste testament de Polanski | Le Télégramme

The Palace : le triste testament de Polanski

Par Pascal Le Duff

The Palace : le triste testament de Polanski
(© M. Abramowska)

Note : 2/5

Effervescence dans un hôtel de luxe de Gstaadt, en Suisse, le soir du 31 décembre 1999. Le personnel va être confronté aux desiderata farfelus de clients richissimes (ou qui croient l’être) pour un passage à l’an 2000 chaotique… Il semblait quasi certain que cette farce au vitriol ne sortirait jamais, Roman Polanski étant désormais persona non grata en raison des accusations de viols contre lui. Sa satire apocalyptique n’est pas sans évoquer « Sans filtre », avec une dose équivalente de vomi et de scatologie. La charge manque de finesse, sans être 100 % ratée. Il se moque de la prise de pouvoir de Vladimir Poutine avec un mépris flagrant et il n’est pas interdit de se réjouir de la cruauté visant ces grandes fortunes aux traits ravagés par des actes chirurgicaux approximatifs, leurs visages reflétant à quel point ces personnes peuvent être laides.
On sauve du naufrage la prestation outrée de Mickey Rourke en VIP désargenté exigeant, mais Fanny Ardant et John Cleese semblent bien égarés dans les couloirs de ce palace morbide. Le dernier plan est une vision de cauchemar pour ceux qui ont admiré l’auteur du « Bal des vampires » et de « Tess ». Ils peuvent s’épargner ce triste chant du cygne… ou du pingouin.

Comédie dramatique de Roman Polanski. Avec Fanny Ardant, John Cleese, Oliver Masucci

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