«Rainmaker», Ben Sidran | Le Devoir

«Rainmaker», Ben Sidran

On le suit depuis les années 1960, quand Ben Hirsh Sidran officiait au sein du Steve Miller Band, auprès de Boz Scaggs et de bien d’autres. Le claviériste des années 1970 était de tous les albums. Incontournable et reconnaissable. Il y avait déjà du jazz dans sa manière, ce qu’une bonne trentaine d’albums à son enseigne confirma, ce que les livres de l’exégète diplômé expliquèrent éloquemment. Son verbe et son art l’ont mené tout naturellement en France, d’où il continue, à 80 ans, de jouer, d’écrire et d’enseigner. Son tout récent Rainmaker est, sous sa touche légère, un sacré programme : ode aux meilleurs jours (Someday Baby), complainte des temps présents (Humanity), dénonciation de l’empire du profit (dans Rainmaker : « Your cash ain’t nothing but trash »), entre autres cibles. Mais sa musique berce, caresse, le groove jazz est toujours empreint d’âme. Oui, comme le « poète philosophe du jazz » le dit très clairement dans le mixage, « times getting tougher than tough », mais la douceur et la tendresse l’emportent.

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Rainmaker

★★★ 1/2
Jazz-soul

Ben Sidran, Bonsai Music

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