Cas contact : comment le savoir ? faut-il encore s'isoler ? | Santé Magazine
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Cas contact : quelles sont les nouvelles règles d'isolement ?

Publié par Manon Duran  |  Mis à jour le par Madison Petit

La pandémie de Covid-19 enjoint chacun à limiter ses interactions sociales afin de minimiser le nombre de "cas contact", susceptibles de développer la maladie et de la transmettre à leur tour. Mais au fait, qui peut-être considéré comme "cas contact" ? Doit-on encore s'isoler lorsqu'on est cas-contact ? 

L'un de vos proches ou de vos collègues a été testé positif à la Covid-19 et vous craignez à votre tour d'avoir été contaminé ? Quand faut-il s'inquiéter ? Faut-il s'isoler ? Quand se faire tester ? Et quel test réaliser ? On fait le point. 

Comment savoir si je suis cas contact ?

Un cas contact est, comme son nom l'indique, une personne qui a été au contact d'un cas positif à la Covid-19, en l'absence de mesures de protection efficaces pendant toute la durée du contact (distanciation sociale, Hygiaphone®, vitre en plexiglas, port du masque chirurgical, FFP2, ou en tissu de catégorie 1).

Cette définition a évolué suite à l'avis du HCSP (Haut Conseil de la santé publique), publié le 15 juin 2021 : on fait notamment la différence entre les personnes-contacts à risque qui partagent le domicile du malade, et celles qui ne le partagent pas. 

L'Assurance maladie met régulièrement à jour la définition d'une personne cas contact et les modalités à suivre lorsqu'une personne est cas contact d'une personne testée positive à la Covid-19. 

Cas contact à risque élevé, modéré, négligeable... À quoi cela correspond ?

L'Assurance maladie distingue trois types de cas contacts : les personnes contacts à risque élevé, celles à risque modéré, celles à risque négligeable. Dans les trois cas, la personne a été en contact avec une personne positive au Covid-19 sans mesure de protection efficace. 

Qui sont les personnes-contact à risque élevé ?

Soit, toute personne n’ayant pas reçu un schéma complet de primovaccination (un schéma complet de vaccination, avant des rappels éventuels) OU ayant reçu un schéma complet de primo-vaccination depuis moins de 7 jours (vaccins Cominarty® de Pfizer, Vaxzeria® d’AstraZeneca et Moderna®) ou moins de 4 semaines (vaccin Janssen®) OU atteinte d’une immunodépression grave (avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale du 6 avril 2021) ET :

  • ayant eu un contact direct avec un cas confirmé ou probable, en face-à-face, à moins de 2 mètres, quelle que soit la durée (ex. conversation, repas, contact physique). En revanche, des personnes croisées dans l’espace public de manière fugace, même en l’absence de port de masque, sont considérées comme des personnes contacts à risque négligeable, ou ;
  • ayant prodigué ou reçu des actes d’hygiène ou de soins à un cas confirmé ou probable, ou ;
  • ayant partagé un espace intérieur (bureau ou salle de réunion, véhicule personnel, salle de restaurant, …) pendant au moins 15 minutes consécutives ou cumulées sur 24h avec un cas confirmé ou probable ou étant resté en face-à-face avec un cas confirmé ou probable durant plusieurs épisodes de toux ou d’éternuement. 

Les personnes ayant un schéma vaccinal complet ne sont plus considérées comme des cas contacts à risque élevé (communiqué de la DGS, 27 juillet 2021).

Les personnes-contact à risque modéré

Soit, toute personne sans immunodépression grave ayant reçu un schéma complet de primo-vaccination depuis au moins 7 jours (vaccins Cominarty® de Pfizer, Vaxzeria® d’AstraZeneca et Moderna®) ou au moins 4 semaines (vaccin Janssen®) ET :

  • ayant eu un contact direct avec un cas confirmé ou probable, en face-à-face, à moins de 2 mètres, quelle que soit la durée (ex. conversation, repas, contact physique). En revanche, des personnes croisées dans l’espace public de manière fugace, même en l’absence de port de masque, sont considérées comme des personnes-contacts à risque négligeable
  • ayant prodigué ou reçu des actes d’hygiène ou de soins à un cas confirmé ou probable,
  • ayant partagé un espace intérieur (bureau ou salle de réunion, véhicule personnel, salle de restaurant, …) pendant au moins 15 minutes consécutives ou cumulées sur 24h avec un cas confirmé ou probable ou étant resté en face-à-face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d’éternuement. 

Les personnes-contact à risque négligeable :

  • Toute personne ayant un antécédent d’infection par le SARS-CoV-2 confirmé par amplification moléculaire (RT-PCR, RT-LAMP), TAG naso-pharyngé ou sérologie datant de moins de 2 mois ;
  • Toutes les autres situations de contact. 

Peut-on être cas contact d'un cas contact ?

"Les cas contacts de cas contacts ne sont pas des cas contacts", souligne régulièrement le ministère de la Santé.

Si l'on a côtoyé un cas contact, il convient de s'informer de l'état de santé de la personne en question et de respecter les gestes barrière. Par précaution, surveiller quand même l'apparition de symptômes. 

Ne sont pas considérés comme mesures de protection efficaces :

  • le port de masques en tissu grand public de catégorie 2 ;
  • le port de masques en tissu "maison" ou de fabrication artisanale ne répondant pas aux normes Afnor ;
  • le port de visières et masques en plastique transparent portés seuls ;
  • l'utilisation de plaque de plexiglas posée sur un comptoir, rideaux en plastique transparent séparant clients et commerçants.

Plus de période d'isolement pour les personnes cas-contact ?

Face à la baisse des indicateurs épidémiques, la vague de levée des restrictions se poursuit en France.  Les recommandations concernant les personnes identifiées comme cas contacts de personnes testées positives évoluent ce lundi 21 mars. Quel que soit leur statut vaccinal, les cas-contacts ne sont désormais plus contraints à respecter une période d'isolement, annonce le ministère de la Santé dans un communiqué

Néanmoins, les personnes cas-contacts doivent toujours : 

  • appliquer de manière stricte les mesures barrières, et notamment le port du masque en intérieur et en extérieur au contact d’autres personnes ;
  • limiter leurs contacts, en particulier avec des personnes fragiles ;
  • éviter tout contact avec des personnes à risque de forme grave ;
  • télétravailler dans la mesure du possible.

Si le test est positif, il faudra rester en isolement 7 jours à partir de la date du test. Pas besoin de faire un test de contrôle pour sortir de l’isolement.

En revanche, les règles changent pour les personnes contacts à risque. "Elles doivent réaliser un test (TAG, RT-PCR ou autotest) à J+2 de la notification du statut de contact. Un résultat positif de test antigénique ou d’autotest doit nécessairement être confirmé par un test RT-PCR. Dans l‘attente du résultat de confirmation, la personne est considérée comme cas positif et entame sa période d’isolement" indique le ministère. 

Quand dois-je me faire tester après un contact "à risque"?

En principe, les personnes contact reçoivent un appel, un SMS ou un mail les orientant vers le site de l'Assurance maladie qui détaille la marche à suivre. À noter : "les SMS peuvent prendre la forme d’un échange guidé, mais l’Assurance maladie ne vous demandera pas de partager des informations personnelles telles que : numéro de sécurité sociale, numéro de carte bancaire, mot de passe... Face à la recrudescence des fraudes, restez vigilants", précise le ministère de la Santé.

Pour les personnes identifiées cas contact ayant un schéma vaccinal complet (rappel réalisé conformément aux exigences du pass sanitaire) : 

  • réaliser un test TAG ou RT-PCR dès que l'on apprend qu’on est cas contact, puis effectuer des autotests à J+2 et J+4 après le dernier contact avec la personne positive ;

En cas d’autotest positif, il convient de confirmer le résultat par un TAG ou un test RT-PCR. Si le test est positif, la personne devient un cas et démarre un isolement.

Pour les personnes identifiées cas contact ayant un schéma vaccinal incomplet et pour les personnes cas contacts non-vaccinées :

  • réaliser un test TAG ou RT-PCR dès que l'on apprend qu’on est cas contact.

Si le test est positif, la personne devient un cas et démarre un isolement.

Que faire si mon enfant est cas contact à l'école ?

Depuis le lundi 10 janvier 2022, si la personne cas contact est un enfant de moins de 12 ans, car un cas positif à la Covid-19 s'est déclaré dans la classe, qu’il soit vacciné ou non, voici les règles à suivre : 

  • les parents peuvent récupérer leur enfant cas contact à la sortie scolaire et non plus immédiatement après la détection d'un cas positif dans la classe ; 
  • les élèves réalisent des autotests dès qu'un cas positif à la Covid-19 est détecté dans la classe puis à J+2 et J+4. Les enfants n'ont plus besoin de réaliser un test de dépistage PCR ou antigénique. 
  • Les parents doivent présenter une seule attestation sur l’honneur de réalisation de ces tests et de leur résultat négatif pour permettre le retour en classe de l'élève ;
  • lorsqu'un enfant est cas contact, une attestation sera délivrée par l’école. Elle donnera accès à 3 autotests gratuits en pharmacie ;
  •  le retour en classe s'effectue sur présentation du résultat négatif ;

Par ailleurs, si un nouveau cas positif à la Covid-19 se déclare dans la classe dans un délai inférieur à 7 jours, il ne sera pas nécessaire d'effectuer à nouveau les 3 tests de dépistages pour retourner en classe. 

Est-ce que mon test de dépistage est gratuit ?

Les autotests réalisés dans le cadre d'un dépistage des personnes cas contact (pour les personnes ayant un schéma vaccinal complet et les enfants de moins de 12 ans) sont pris en charge par l’Assurance maladie et délivrés gratuitement en officine pharmaceutique après la réalisation du test à J+0. 

Les tests de dépistage RT-PCR et antigénique sont payants depuis le 15 octobre 2021 mais sont remboursés pour les perosnnes vaccinées ainsi que dans d'autres cas de figure. Découvrez dans quels cas les tests PCR et antigéniques restent-ils remboursés dans notre article dédié aux tests de dépistage de la Covid-19.

Que faire si je suis cas contact et que je ne peux pas télétravailler ?

"Pour respecter les recommandations sanitaires, la possibilité de travailler à distance doit être envisagée. Elle dépend de votre situation professionnelle", précise l'Assurance maladie sur son site.

  • Si vous êtes travailleur indépendant, contacter l'Assurance maladie. 
  • Si vous êtes salarié, se rapprocher de votre employeur. S'il estime que vous ne pouvez pas télétravailler, alors il est possible de  demander un certificat de maintien à domicile. Un formulaire spécifique est disponible sur le site de l'Assurance maladie. Il permet au salarié de bénéficier d'un arrêt de 7 jours à partir du moment où l'Assurance maladie l'a contacté pour l'inviter à s'isoler et à réaliser un test.

Vous avez encore des doutes ? Pour faire le point sur votre situation, rendez-vous sur la page dédiée du ministère des Solidarités et de la Santé : "Je suis cas contact Covid, que faire ?". Un questionnaire rapide vous permettra de faire le point. 

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