Olivier Marchal, acteur entier, ancien policier fracassé
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Olivier Marchal, acteur entier, ancien policier fracassé

PORTRAIT - Olivier Marchal tient le rôle principal de la série Les Rivières pourpres, inspirée du roman de Jean-Christophe Grangé, diffusée à la télévision dès ce lundi 26 novembre.

Olivier Marchal
Olivier Marchal
Crédit : VALERY HACHE / AFP
Isabelle Choquet & Clémence Bauduin

Vingt ans après sa parution, le roman Les Rivières Pourpres est adapté à la télévision. Une série débute ce lundi 26 novembre, sur France 2. Elle met en lumière, dans le rôle principal, l'ancien flic Olivier Marchal - entier et fracassé. 

Un jour au collège, chez les jésuites de Bordeaux, l'élève Marchal a dû faire une rédaction. Sujet bucolique : raconter une promenade en forêt. Cela s'est fini avec l'histoire d'une fille ligotée à un arbre et torturée - il la sauve, mais se retrouve pourchassé par les méchants. Le fils du boulanger est nourri aux films de Verneuil et Melville. Il se voit John Wayne, il veut être utile. Il sera flic.

Douze ans à la crime, puis à l'antiterrorisme et surtout, inspecteur de nuit à la police judiciaire (PJ). Un monde de violences, de tueries, d'enfants martyrisés. Le poulet trop tendre supporte mal. Écorché, bagarreur, il boit sans soif. Olivier Marchal se sent inutile et méprisé. Les voyous, il les respecte, jusqu'à laisser de l'argent aux familles de braqueurs lors des perquisitions. Longtemps il a reçu des cartes postales de détenus qu'il avait coffrés. Certains proposaient leurs services... Cela l'a parfois tenté. 

Le théâtre comme exutoire

Olivier Marchal fait deux rencontres déterminantes : Michèle Laroque, qui va partager sa vie quelques mois, et le professeur du conservatoire du Xe arrondissement de Paris, qui triche pour l'inscrire alors qu'il a dépassé l'âge limite. Flic la nuit, comédien le jour... Avec sa belle gueule de cinoche, lézardée, hirsute - "ours et nounours", dit-il. 

Il rend son insigne en 1992, se lance à la télé, explose comme réalisateur avec 36 Quai des Orfèvres, et  devient une référence du polar français. Les Lyonnais, la série Braquo... Des œuvres hantées par ses démons, pour mieux les oublier. "Si je n'avais pas réussi dans le cinéma, dit-il, je serais devenu un Nénesse, un alcoolo, un con qui n'aime rien par dégoût de lui-même".

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