Le jardin du Luxembourg, écrin de verdure niché au cœur de Paris

Étendu sur 25 hectares au cœur du Quartier latin, ce domaine du Sénat constitue l’un des plus beaux jardins de Paris. On y trouve musée, orangerie, verger, forêt et des pièces iconiques comme la sublime fontaine Médicis et le grand bassin où de petits voiliers en bois prennent le large…

Publié le 17 mai 2024 Mis à jour le 17 mai 2024 à 13:50

C’est un écrin de verdure niché au cœur de Paris dans un quartier que l’on appelle le Quartier latin car il fut, historiquement, celui du savoir. Entre les différentes universités, écoles et nombreux lycées, le jardin du Luxembourg est un lieu de rassemblement pour tous les étudiants dès le retour des beaux jours. On y vient réviser, lire, marcher, prendre le soleil ou tout simplement regarder les arbres et les promeneurs. Les familiers l’appellent le Luco. Il accueille plus de 6 millions de visiteurs par an sur ses 25,7 hectares, dont près de 2 sont réservés à l’usage exclusif du Sénat dont les bâtiments le bordent sur les côtés nord. C’est d’ailleurs la Chambre haute qui, depuis 1879, en a la gestion.

Créé en 1612 par Marie de Médicis, le jardin du Luxembourg est un véritable musée à ciel ouvert. Il héberge une série unique de 102 statues du XIXe, disséminées sur l’ensemble du périmètre et que nous découvrirons au fur et à mesure de notre promenade. La veuve d’Henri IV y fit aussi élever en 1630 une fontaine et son bassin longeant la rue qui porte son nom, un des endroits les plus décoratifs et les plus apaisants du jardin, pour se rappeler son Italie natale. On peut y surprendre des poissons ou se poser sur l’une des 4 517 chaises que compte le jardin et qui ne sont plus payantes depuis 1974. Ouf !

Et l’odeur des oranges amères

Nous passons devant les bâtiments du Sénat en direction du musée du Luxembourg, qui devint en 1750 le premier musée français ouvert au public. Installé initialement dans le palais du Luxembourg, il va plusieurs fois déménager au cours de son histoire et évoluer jusqu’à devenir aujourd’hui un lieu culturel reconnu du paysage parisien, géré par la Réunion des musées nationaux (RMN).

Nous nous arrêtons en chemin devant le bâtiment de l’orangerie, créée en 1839. Elle rassemble aujourd’hui les plus beaux et les plus anciens exemplaires de bigaradiers (oranges amères), dont certains ont entre 250 et 300 ans. Ils sont exposés chaque année dans le jardin, de mai à octobre, le long de la façade sud du palais. Mais l’orangerie abrite en tout environ 180 plantes en caisse : agrumes, palmiers-dattiers, lauriers-roses ou encore grenadiers.

Voiliers, Guignol et mat du berger

Nous nous dirigeons à présent vers le grand bassin du centre en traversant d’un pas toujours tranquille les espaces familiaux et sportifs du jardin : ce côté, limité par la rue Guynemer et le 6e arrondissement, abrite plusieurs aires de jeu pour les enfants, balançoires, promenades à dos d’âne ou de poney en saison, tables d’échecs ou jeu de boules, cours de tennis (à réserver très en amont), panneaux de basket pour prendre une petite suée entre amis avant d’aller refaire le match à la buvette ou de se poser, à ne rien faire, sur les bancs.

On peut également louer un petit voilier de bois que l’on poussera sur le bassin central et qu’on laissera voguer comme des générations d’enfants-capitaines au long cours avant nous. On peut enfin rejoindre Guignol au théâtre des marionnettes, rendez-vous, depuis 1933, de tous les enfants en balade quand il n’y a pas d’école. Le répertoire est traditionnel et on y entend depuis dehors les rires et les cris car un spectacle de Guignol, oui, ça se vit pleinement.

Ce n’est pas un hasard si le Luco s’est vu désigner en 2022 le titre ronflant mais bien légitime du plus beau jardin d’Europe (et le 3e du monde). Son ambiance toute parisienne est unique, entre la cacophonie du boulevard Saint-Michel et celle de la rue de Vaugirard. Il est spacieux, ombragé et ensoleillé, et chacun y trouve son coin de rendez-vous ou de solitude. Les gamins continuent de s’y poursuivre et de taper dans un ballon, fuyant l’œil des gardiens. Mais c’est aussi le grand professionnalisme de ses équipes botaniques que couronnait ce titre, ses 3 000 arbres d’essences diverses, ses 5 000 m² de massifs floraux, son verger de 500 variétés anciennes de poiriers et de pommiers, sa collection d’orchidées exceptionnelles, ses ruchers en plein Paris qui bourdonnent de cette même simplicité tranquille, au cœur de la ville. Un patrimoine végétal et architectural riche de 400 ans d’histoire.

Il y a de l’idée dans ce jardin

Évidemment, chaque espace vert de la capitale est aujourd’hui le domaine des joggeurs. Dès l’ouverture, à 7 h 30, on y court dans tous les sens. Certains font le grand tour à petites foulées quand d’autres privilégient un parcours plus personnel. Depuis cette année, des visites guidées sont organisées les mercredis. Rendez-vous à 9 h 30 au 4, rue Auguste-Comte, au niveau des grilles de l’Observatoire. Départ de la visite avec au moins trois personnes. Mais le Luco organise également très régulièrement des expositions de photographies, peintures ou sculptures dans l’orangerie, le pavillon Davioud et sur les hautes grilles noires aux pointes dorées qui le délimitent. Enfin, tout au long de l’année, le Sénat met gracieusement à la disposition des groupes musicaux le kiosque du jardin, pour des concerts de musiques variées. On s’assoit sur un banc et on écoute un instant. Ou davantage.

Évidemment, chaque espace vert de la capitale est aujourd’hui le domaine des joggeurs. Dès l’ouverture, à 7 h 30, on y court dans tous les sens. Certains font le grand tour à petites foulées quand d’autres privilégient un parcours plus personnel. Depuis cette année, des visites guidées sont organisées les mercredis. Rendez-vous à 9 h 30 au 4, rue Auguste-Comte, au niveau des grilles de l’Observatoire. Départ de la visite avec au moins trois personnes. Mais le Luco organise également très régulièrement des expositions de photographies, peintures ou sculptures dans l’orangerie, le pavillon Davioud et sur les hautes grilles noires aux pointes dorées qui le délimitent. Enfin, tout au long de l’année, le Sénat met gracieusement à la disposition des groupes musicaux le kiosque du jardin, pour des concerts de musiques variées. On s’assoit sur un banc et on écoute un instant. Ou davantage.

Évidemment, chaque espace vert de la capitale est aujourd’hui le domaine des joggeurs. Dès l’ouverture, à 7 h 30, on y court dans tous les sens. Certains font le grand tour à petites foulées quand d’autres privilégient un parcours plus personnel. Depuis cette année, des visites guidées sont organisées les mercredis. Rendez-vous à 9 h 30 au 4, rue Auguste-Comte, au niveau des grilles de l’Observatoire. Départ de la visite avec au moins trois personnes. Mais le Luco organise également très régulièrement des expositions de photographies, peintures ou sculptures dans l’orangerie, le pavillon Davioud et sur les hautes grilles noires aux pointes dorées qui le délimitent. Enfin, tout au long de l’année, le Sénat met gracieusement à la disposition des groupes musicaux le kiosque du jardin, pour des concerts de musiques variées. On s’assoit sur un banc et on écoute un instant. Ou davantage.

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