LE VRAI KARL

Au-delà des lunettes noires, du costume soigné et du catogan impeccable, au-delà de l'icône internationale de la mode, Karl Lagerfeld était un être exceptionnel. Extraordinairement sensible. Extrêmement cultivé. Un narrateur éblouissant. Ses amis savaient à quel point il était authentique, généreux et doux. De plus, élément surprenant pour beaucoup, il avait un humour mordant. Karl avait un sens de la répartie infaillible ; c'était un interlocuteur avec lequel il était garanti de passer un excellent moment. Même si son image publique était soigneusement ciselée, il y avait tout un univers derrière les apparences…

DERRIÈRE LES LUNETTES

Legendary fashion designer Karl Lagerfeld at work in 1984, surrounded by sketches and drawings scattered on the desk in front of him and pinned to the wall behind him.​

Karl Lagerfeld at work © Jürgen Schadeberg

KARL LE CRÉATEUR

KARL LE CRÉATEUR

Créer était l'essence fondatrice de la vie de Karl : pour lui, exprimer son inépuisable créativité était un besoin vital. C'est toutefois de manière quasi accidentelle qu'il a fait carrière dans la mode, puisqu'il voulait à l'origine être illustrateur. Il s'inscrit par hasard à l'International Woolmark Prize de 1954, à tout juste 21 ans, et remporte le premier prix pour son croquis de manteau, ce qui propulse instantanément sa carrière. Au cours des 65 années qui suivent, la mode restera au cœur de son activité, bien qu'il ait continuellement exploré des domaines créatifs très variés. Sa curiosité insatiable et ses innombrables sources d'inspiration, alliant des personnes, des lieux avec de l'art et la pop culture, ont constamment nourri son œuvre.

"I DESIGN LIKE I BREATHE,

YOU DON’T ASK TO BREATHE; IT JUST HAPPENS.”


-Karl Lagerfeld

"I DESIGN LIKE I BREATHE,

YOU DON’T ASK TO BREATHE;

IT JUST HAPPENS.”


-KARL LAGERFELD

Karl Lagerfeld playfully looks through the ring of a pair of fabric scissors in place of his signature black sunglasses.​

Karl Lagerfeld Posing with Scissors © Pierre Guillaud / AFP

Karl Lagerfeld is pictured on the cover of the April 2009 issue of Madame Figaro China, which included a pattern for a jacket designed exclusively for the magazine’s readers.

Madame Figaro China Cover © Karl Lagerfeld

KARL LE PHOTOGRAPHE

Lorsque Karl a photographié sa première collection en 1987, il a tout de suite été séduit par cette forme d'art : passer derrière l'objectif lui offrait un nouveau support d'expression créative. Son répertoire en techniques de photographie était fourni : sérigraphie, transfert Polaroid, résinotype, daguerréotype, tirage numérique, platinotype et tirage Fresson. En 1999, il a ouvert son propre studio photo à Paris, dans lequel il a saisi une quantité impressionnante de clichés avec les plus grands noms, dans le domaine de la création et au-delà. Beaucoup ont été publiés dans des albums d'art, édités pour la plupart par Steidl. 

Karl Lagerfeld is pictured behind the camera, looking down the lens, poised to shoot.​

LES AUTOPORTRAITS DE KARL

LES AUTOPORTRAITS DE KARL

Si Karl savait brillamment saisir le portrait d'autrui, il était également maître de l'autoportrait. Tout au long de sa vie, il n'a cessé d'immortaliser son look iconique inimitable à travers des représentations photographiques, des dessins et des peintures. 

One of the famous self-portraits of KARL LAGERFELD

Karl Lagerfeld Self Portrait © Karl Lagerfeld

“PHOTOGRAPHY IS PART OF MY LIFE. IT COMPLETES THE CIRCLE BETWEEN MY ARTISTIC AND PROFESSIONAL RESTLESSNESS.”


-KARL LAGERFELD

“PHOTOGRAPHY IS PART OF MY LIFE.

IT COMPLETES THE CIRCLE BETWEEN

MY ARTISTIC AND PROFESSIONAL RESTLESSNESS.”


-Karl Lagerfeld

A bookcase stacked with vertically and horizontally laid books provides a backdrop to Karl Lagerfeld standing on a coffee table, also strewn with books, and dressed in his iconic black suit, white shirt and tie, leather gloves and signature sunglasses.​

Karl Lagerfeld in the 7L Bookshop, © Eric Dessons/JDD/Sipa

KARL L'AMATEUR DE LIVRES

KARL L'AMATEUR DE LIVRES

À la tête d'une collection privée regroupant plus de 300 000 titres, Karl Lagerfeld avait un appétit insatiable pour les mots. Sa maison, son studio et ses bureaux regorgeaient d'imposantes piles de livres, sur des sujets aussi variés que l'histoire, l'art, la musique, la géographie, l'architecture, etc. Lorsqu'il a ouvert son studio photo en 1999, il a créé en parallèle une librairie appelée 7L. Un an plus tard, il est devenu également éditeur avec le lancement des EDITIONS 7L, une maison spécialisée dans les livres d'arts visuels et de photographie. En définitive, la passion de Karl pour la littérature reflète sa soif sans égal d'apprendre, tout comme son appétit de connaissances et de culture. 

KARL LE PASSIONNÉ D'ARCHITECTURE 

KARL LE PASSIONNÉ D'ARCHITECTURE 

À mesure que sa carrière se diversifiait, Karl Lagerfeld s'est impliqué dans différents projets d'architecture et de décoration intérieure, deux domaines qui le fascinaient. On peut admirer son œuvre dans des villes comme Paris, Macao, Miami, Berlin, Taiwan, Monte-Carlo, Singapour et Toronto, entre autres. Ses projets les plus récents regroupaient la somptueuse rénovation de l'Hôtel de Crillon à Paris, étalée sur quatre ans, et l'hôtel KARL LAGERFELD à Macao (qui devait ouvrir ses portes fin 2020). 

Karl Lagerfeld appears as a shadowy figure at the back of his cool-toned apartment, while a high-gloss silver chair and stools and a vast white leather banquette occupy the foreground. ​

Appartement of Karl Lagerfeld, © AD Magazine

A black and white self-portrait of Karl Lagerfeld, wearing playful white cat ears and his signature black sunglasses, while holding his beloved white cat Choupette, who looks straight down the lens of the camera.  ​

Karl and Choupette © Karl Lagerfeld

KARL ET CHOUPETTE

KARL ET CHOUPETTE

C'est difficile à croire, mais l'amour de Karl pour les chats lui est venu tard dans la vie. Et de fait, c'est un seul félin qui a conquis son cœur. Au départ, Karl Lagerfeld devait s'occuper de Choupette pendant une semaine, mais quand le lundi est arrivé, il a insisté pour qu'elle reste. « Ça a été le coup de foudre », a dit Karl. « Elle est paisible, rigolote, amusante, gracieuse ; elle est jolie à regarder et elle a un superbe maintien. »

"I LOVE TO BE CREATIVE ALL THE TIME. IF NOT, I WOULD BE BORED AND BOREDOM IS A CRIME"


-KARL LAGERFELD

"I LOVE TO BE CREATIVE ALL THE

TIME. IF NOT, I WOULD BE BORED

AND BOREDOM IS A CRIME"

 


-Karl Lagerfeld

Karl Lagerfeld is pictured among celebrity party-goers and revellers at his Venetian Ball at Le Palace in Paris in 1978. ​

Karl Lagerfeld at « La Folle nuit Venitienne » Party © Michelle de Rouville / Scoop / Paris Match

Karl Lagerfeld pictured at the Karl Lagerfeld Party at Studio 54 in New York.​

Karl Lagerfeld at « Lagerfeld Party » in Studio 54 © Dustin Pittman/Penske Media/REX

Karl Lagerfeld sporting an elaborate conical hat at a party hosted by LouLou del la Falaise at Le Palace in Paris in 1978.

Karl Lagerfeld at Loulou de la Falaise’s Party © Jack Nisberg / Roger

KARL LE COLLABORATEUR

Nouer des collaborations était l'une des plus grandes passions de Karl. Il adorait travailler avec des talents créatifs, et s'en inspirer, parmi eux : des artistes, des designers, des célébrités, des musiciens et des marques iconiques comme Coca-Cola, Barbie, Steiff, Faber Castell, tokidoki, pour n'en citer que quelques-unes. En 2004, H&M a demandé à Karl de collaborer sur une collection capsule : c'était la première fois que le géant de la fast fashion lançait un partenariat avec un créateur de haute couture. Ce projet a connu un succès retentissant, avec des effets qui perdurent encore aujourd'hui dans le secteur de la mode. 

KARL LE COLLABORATEUR 

Nouer des collaborations était l'une des plus grandes passions de Karl. Il adorait travailler avec des talents créatifs, et s'en inspirer, parmi eux : des artistes, des designers, des célébrités, des musiciens et des marques iconiques comme Coca-Cola, Barbie, Steiff, Faber Castell, tokidoki, pour n'en citer que quelques-unes. En 2004, H&M a demandé à Karl de collaborer sur une collection capsule : c'était la première fois que le géant de la fast fashion lançait un partenariat avec un créateur de haute couture. Ce projet a connu un succès retentissant, avec des effets qui perdurent encore aujourd'hui dans le secteur de la mode. 

Karl Lagerfeld, dressed in his signature black suit, fingerless gloves and sunglasses, is pictured sitting next to Barbie, who is looking up at the legendary designer and wearing the same iconic ensemble.

DANS L'INTIMITÉ AVEC KARL

DANS L'INTIMITÉ AVEC KARL

Douze ans plus tard, l'ancien rédacteur en chef de T-Magazine Stefano Tonchi revient sur un album unique qu'il a un jour reçu de Karl Lagerfeld. 

A page from a one-of-a-kind scrapbook given by Karl Lagerfeld to Editor of T-Magazine Stefano Tonchi.

Compte tenu de l'influence qu'a eue Karl Lagerfeld sur le monde de la mode, il est surprenant d'entendre Stefano Tonchi déclarer qu'il pensait rarement à son ami comme à un créateur de mode. « D'une certaine manière, je ne l'ai jamais rattaché au monde de la mode, parce que ma relation avec lui se situait sur un autre plan », se souvient le rédacteur en chef réputé. « Je n'avais pas vu ses dernières créations pour Chloé ; je n'avais pas été à son dernier défilé Chanel. Je l'ai découvert grâce à son amour pour la culture.


C'était en 2004. Stefano Tonchi venait de fonder T:The New York Times Style Magazine, après avoir travaillé notamment pour Esquire et The Sunday Times Magazine. Il explique qu'en tant que spécialiste de la mode masculine et Karl Lagerfeld venant du prêt-à-porter féminin et de la haute couture, leur relation s'est axée sur leur intérêt commun pour les arts créatifs : l'histoire, les personnes, les lieux, l'architecture, la décoration intérieure et les expositions. Évoquant leurs rencontres dans le studio parisien de Karl Lagerfeld, Stefano Tonchi déclare : « Je ne me souviens pas de conversations sur la mode ou sur les vêtements. Mais j'étais très au courant de son amour pour le mobilier et du fait qu'il vivait dans son propre monde. »


Ainsi à l'été 2008, alors que la rédaction de T Magazine préparait son numéro spécial vacances, Stefano Tonchi a eu l'idée de consacrer un article à Karl Lagerfeld dans « Profil de style », une rubrique qui explorait les inspirations, les objets et les sources de fascination et d'influence chez les créateurs. La popularité de Karl Lagerfeld était à son apogée et Stefano Tonchi espérait qu'il serait d'accord, tout en sachant le peu de temps dont disposait son ami pour répondre à ce type de sollicitation. 

« Cela a pris quelques mois, mais lorsque nous avons finalement reçu le document, le résultat dépassait de loin nos attentes », se souvient Stefano Tonchi. « Karl a compris que c'était un projet intéressant parce qu'il lui offrirait un mode d'expression d'une profondeur et d'une ampleur nouvelles. Nous avons tout de suite senti que l'expérience avait une saveur très particulière. »


Sur le modèle d'un scrapbook, les 19 pages étaient pimentées de polaroïds et de photos des maisons, œuvres d'art, meubles et effets personnels de Karl Lagerfeld, assemblés en collage, parsemés de phrases écrites de sa main. Étaient réunies des photos de ses propriétés à Monte-Carlo, Biarritz, en Bretagne, à Berlin et au Mée, près de Fontainebleau : des chambres à coucher impeccablement décorées aux nuances bleues, inspirées du style Louis XIV, l’aperçu de son intérieur parisien, en cours de rénovation. Les documents fournis par Karl Lagerfeld étaient si complets qu'il fallait réguilèrement doubler les doubles-pages pour rendre justice à la richesse des éléments recueillis.


« Venant de Karl, ce retour en arrière sur sa vie, à travers les endroits où il avait vécu était vraiment exceptionnel », explique Stefano Tonchi, ajoutant que Karl Lagerfeld était réputé pour détester le passé. « C'est une sorte de biographie, racontée à travers les lieux où il a vécu. » 

Two double-page spreads from T Magazine featuring excerpts from Karl Lagerfeld’s scrapbook. The pages are brimming with Polaroid snapshots and photos of Karl’s homes, art, furniture and inspiration.
Two double-page spreads from T Magazine featuring excerpts from Karl Lagerfeld’s scrapbook. The pages are brimming with Polaroid snapshots and photos of Karl’s homes, art, furniture and inspiration.
Three pages of Karl Lagerfed's scrapbook given to Editor of T-Magazine Stefano Tonchi. The pages evidence rue de l'Université where Karl spent 30 years.

Cette anthologie éclectique et éparpillée passait de photos des années 30, où l'on voyait la maison où Karl Lagerfeld avait grandi à Blankenese en Allemagne, à un polaroïd de 1979 de son château breton à Penhouët. Plus loin, on trouvait un cliché de sa « librairie bien-aimée » à Paris pris dans les années 2000, suivi de photos de son appartement berlinois datées de 1995 (« C'est très "République de Weimar" », commentait Karl). 


« Son attachement à certains de ces lieux me surprenait », avoue Stefano Tonchi. « Je ne savais pas grand-chose des endroits où il avait vécu et qui étaient chargés de souvenirs. Sa relation avec Monte-Carlo. Sa découverte de Biarritz. Tandis que d'autres créateurs avaient une seule maison, lui en avait plusieurs et il en changeait comme de vêtements. Et il ne regardait jamais en arrière. » 


Je ne sais pas exactement à quelle fréquence Lagerfeld séjournait dans toutes ses maisons, étant donné son emploi du temps foisonnant. (Il était directeur artistique pour Chanel, Fendi et sa maison éponyme, KARL LAGERFELD, et il prenait souvent l'avion pour Rome ou New York à l'improviste.) Pourtant, quelle que soit la durée de sa présence à chaque endroit, il est évident que tous ses gestes étaient guidés par une intention et une vision claires. Chaque pièce était minutieusement arangée, chaque meuble choisi avec soin. Chaque aboutissement est indéniablement unique, et indéniablement Karl. 

Sur une page, on peut voir des photos de sa célèbre propriété sur la Côte d'Azur, La Vigie, prises dans les années 80. Elle réunissait tout ce qu'on peut attendre d'une luxueuse villa française : un superbe décor à l'opulence Belle Époque encadré par des vues spectaculaires sur la Méditerranée. Karl Lagerfeld a pris lui-même ses photos depuis sa deuxième résidence à Monte-Carlo, un appartement situé dans la tour Roccabella, à seulement 1 600 m de distance. Ce dernier fut ensuite entièrement décoré dans le style du groupe Memphis, que Karl, toujours en avance sur son temps, se mit à collectionner bien avant qu'il devienne tendance. Sur une photo du salon, il a tracé une flèche pointée vers les œuvres d'art : « Au mur, seulement de Grands nus de H. Newton ». 


« Il avait un côté post-moderne et un autre incroyablement classique », note Stefano Tonchi. « Il était toujours connecté au présent, mais il avait une compréhension et une connaissance extraordinaires de l'histoire. Il a collectionné le mobilier du XVIIe et du XVIIIe siècle avant tout le monde. Il fut aussi le premier à collectionner des meubles Memphis et plus tard des meubles signés Zaha Hadid, quand il vivait dans une villa des années 20 à Biarritz. C'est un homme post-moderne, capable de faire fusionner toutes ces époques. » 

Sur une page, on peut voir des photos de sa célèbre propriété sur la Côte d'Azur, La Vigie, prises dans les années 80. Elle réunissait tout ce qu'on peut attendre d'une luxueuse villa française : un superbe décor à l'opulence Belle Époque encadré par des vues spectaculaires sur la Méditerranée. Karl Lagerfeld a pris lui-même ses photos depuis sa deuxième résidence à Monte-Carlo, un appartement situé dans la tour Roccabella, à seulement 1 600 m de distance. Ce dernier fut ensuite entièrement décoré dans le style du groupe Memphis, que Karl, toujours en avance sur son temps, se mit à collectionner bien avant qu'il devienne tendance. Sur une photo du salon, il a tracé une flèche pointée vers les œuvres d'art : « Au mur, seulement de Grands nus de H. Newton ». 




« Il avait un côté post-moderne et un autre incroyablement classique », note Stefano Tonchi. « Il était toujours connecté au présent, mais il avait une compréhension et une connaissance extraordinaires de l'histoire. Il a collectionné le mobilier du XVIIe et du XVIIIe siècle avant tout le monde. Il fut aussi le premier à collectionner des meubles Memphis et plus tard des meubles signés Zaha Hadid, quand il vivait dans une villa des années 20 à Biarritz. C'est un homme post-moderne, capable de faire fusionner toutes ces époques. » 

Another page from Karl Lagerfeld’s scrapbook dated 1985 includes a photograph of a candlelit dinner party and with the handwritten text “a candle light dinner in the small dining room of 51 Rue d l’Universite (second floor), very much like the painting of a dinner in the 1770s by Ollivier.”
A scrapbook page featuring a rare photograph of Karl Lagerfeld aged five years old and wearing lederhosen. Beneath the photograph, Karl’s handwritten text reads: “I loved only Austrian clothes as a child. Nobody had it in the north of Germany then.”​

Alors que Karl Lagerfeld était réputé pour sa grande discrétion autour de sa vie privée, ce document contenait une quantité surprenante d'éléments biographiques. Il y avait une rare photo de lui à l'âge de cinq ans, portant une culotte courte traditionnelle bavaroise. (« Enfant, j'aimais uniquement les vêtements autrichiens. Personne n'en portait dans le nord de l'Allemagne à l'époque. ») Une photo peu éclairée d'un dîner avec des amis dans l'appartement de la rue de l'Université. La reproduction d'une maison de Tadao Ando était légendée ainsi : « Il n'était pas autorisé de la construire en France, pas près de Paris et pas à Biarritz. Mon plus grand regret, trop tard ! » 


Stefano Tonchi demanda à la critique de mode Cathy Horyn d'écrire l'article. Elle était chargée non seulement de déchiffrer l'écriture de Karl Lagerfeld, mais aussi de traduire son histoire unique pour la partager avec 2 millions de lecteurs. 


« C'est un ensemble très utile pour toute personne qui veut parcourir la vie de Karl, et mettre son passé en perspective », souligne Stefano Tonchi. « Je crois que le souvenir laissé par Karl dépasse la mode. Il a marqué par sa capacité à comprendre le rôle de la communication et à l'utiliser pour raconter sa propre histoire. » 


Pour l'anecdote, Stefano Tonchi n'a reçu qu'un scan de l'album. L'original reste enfoui parmi les archives et les trésors cachés du bureau parisien de Karl Lagerfeld. Cependant, l'histoire du « Profil de style » n'est qu'un exemple parmi d'autres de l'échange créatif constant qu'ont entretenu les deux hommes.  


« Je proposais des idées et Karl permettait de les réaliser », se souvient Stefano Tonchi. « Ce que les gens ne savent pas, c'est que Karl était incroyablement altruiste et généreux, avec des livres, des cadeaux, le partage d'expériences, d'objets et de sa propre personne. » 


En 2011, Stefano Tonchi et son mari, le collectionneur d'art David Maupin, ont adopté deux jumelles, Maura et Isabella. C'est alors que Karl Lagerfeld s'est révélé à Stefano Tonchi sous son jour le plus inattendu : celui d'un homme dévoué à la famille. Même s'il peut être difficile d'imaginer Karl Lagerfeld, dans sa veste de costume impeccable, avec ses lunettes de soleil, en train de pouponner, Stefano Tonchi assure qu'il était profondément attentionné et aimant. Il appelait les jumelles ses arrière-petites-filles. 


« Il avait l'habitude d'évoquer son chat quand je parlais de mes filles », ajoute Stefano Tonchi en riant. « Les enfants ne sont pas des chats, et les chats ne sont pas des enfants, mais ces conversations nous rapprochaient vraiment. J'ai ainsi découvert de nombreuses facettes de sa personnalité. J'aime son sens de la famille alors qu'il n'en avait pas vraiment une. D'une certaine manière, il a fait de la mode sa famille. »

« Je proposais des idées et Karl permettait de les réaliser », se souvient Stefano Tonchi. « Ce que les gens ne savent pas, c'est que Karl était incroyablement altruiste et généreux, avec des livres, des cadeaux, le partage d'expériences, d'objets et de sa propre personne. » 


En 2011, Stefano Tonchi et son mari, le collectionneur d'art David Maupin, ont adopté deux jumelles, Maura et Isabella. C'est alors que Karl Lagerfeld s'est révélé à Stefano Tonchi sous son jour le plus inattendu : celui d'un homme dévoué à la famille. Même s'il peut être difficile d'imaginer Karl Lagerfeld, dans sa veste de costume impeccable, avec ses lunettes de soleil, en train de pouponner, Stefano Tonchi assure qu'il était profondément attentionné et aimant. Il appelait les jumelles ses arrière-petites-filles. 


« Il avait l'habitude d'évoquer son chat quand je parlais de mes filles », ajoute Stefano Tonchi en riant. « Les enfants ne sont pas des chats, et les chats ne sont pas des enfants, mais ces conversations nous rapprochaient vraiment. J'ai ainsi découvert de nombreuses facettes de sa personnalité. J'aime son sens de la famille alors qu'il n'en avait pas vraiment une. D'une certaine manière, il a fait de la mode sa famille. »

Another page from Karl Lagerfeld’s scrapbook dated 1985 includes a photograph of a candlelit dinner party and with the handwritten text “a candle light dinner in the small dining room of 51 Rue d l’Universite (second floor), very much like the painting of a dinner in the 1770s by Ollivier.”​

UN HOMMAGE À KARL : LE PROJET CHEMISE BLANCHE 

UN HOMMAGE À KARL : LE PROJET CHEMISE BLANCHE

A collection of decorative white shirts from The White Shirt Project on display. The collection was designed by Karl Lagerfeld’s friends and family in celebration of his iconic legacy. ​

Il est impossible de penser à Karl Lagerfeld sans avoir à l'esprit son style iconique : de beaux gants en cuir, des lunettes noires mystérieuses, et surtout, une chemise blanche ajustée. C'était une pièce fondamentale de son propre look, et chaque saison, il renouvelait sans la trahir sa vision de la chemise blanche dans ses collections. 


Pour célébrer la mémoire de Karl Lagerfeld, une communauté internationale parmi ses amis et ses proches s'est réunie pour réinterpréter sa pièce fétiche. Inspirés par leurs propres anecdotes et expériences personnelles, ils ont réinventé la chemise pour restituer avec fantaisie leurs précieux souvenirs avec Karl. 


La liste des contributeurs inclut (entre autres) Cara Delevingne, Kaia Gerber, Gigi Hadid, Lewis Hamilton, Diane Kruger, Alessandro Michele, Helen Mirren, Jean-Baptiste Mondino, Kate Moss, Takashi Murakami, Olivia Palermo, Soo Joo Park, Cristiano Ronaldo, Nadja Swarovski, Amber Valletta et Steven Wilson. 



L'hommage sera lancé dans le monde entier le 26 septembre. Il proposera la vente de pièces en édition limitée au profit d'associations caritatives, une exposition itinérante et bien d'autres choses. 




« Quand je pense aux pièces les plus emblématiques de la carrière de Karl, ce sont toujours ses chemises blanches qui me viennent à l'esprit », déclare Carine Roitfeld, conseillère en style chez KARL LAGERFELD et coordinatrice de l'hommage. « Cet hommage permettra d'honorer sa mémoire en intégrant son amour indéfectible pour la mode et en témoignant notre reconnaissance. Je ne peux pas imaginer de meilleure façon pour nous de célébrer sa passion pour la créativité. » 


#MYWHITESHIRTFORKARL


Le projet « Hommage à Karl » est complété par des chemises blanches intemporelles pour hommes et femmes. Ces pièces collector sont agrémentées de détails emblématiques du style Karl : un col haut et des poignets rigides, ainsi qu'une étiquette édition spéciale sur le devant. Confectionnés en popeline de coton, ces modèles allient un souci du détail artisanal à un sens de la perfection épurée et naturelle. 


En mémoire de Karl Lagerfeld, une communauté d'influenceurs du monde entier s'est réunie pour montrer leur façon d'accessoiriser la chemise blanche. Portée rentrée ou sortie, en mode décontracté ou habillé… Chacun apporte sa touche personnelle à cette pièce iconique. Vous êtes invités à les suivre, et à les rejoindre, sur #MyWhiteShirtForKarl. 

karl logo man

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