Plainte de Dora Moutot et Marguerite Stern contre une collaboratrice de Mathilde Panot (LFI) pour menace de mort liée au transactivisme
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Menace de mort : Dora Moutot et Marguerite Stern portent plainte contre une collaboratrice de Mathilde Panot

Depuis la publication de leur ouvrage Transmania, les écrivaines Dora Moutot et Marguerite Stern subissent une vague de haine sur les réseaux sociaux et dans les rues. Les deux femmes ont déposé une plainte à l’encontre de Nina Séron-Abouelfadil, collaboratrice de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, et une autre contre le réseau social X.

Marion Monforta , Mis à jour le
Lors de la manifestation parisienne « contre la transphobie » du 5 mai dernier, une pancarte indiquant : « Les TERFs au bûcher » avait été brandie.
Lors de la manifestation parisienne « contre la transphobie » du 5 mai dernier, une pancarte indiquant : « Les TERFs au bûcher » avait été brandie. Abaca / © Villette Pierrick

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Leurs avocats avaient prévenu : toute menace de mort ou tentative d'intimidation à l’égard des auteures du livre Transmania, paru le 11 avril dernier aux éditions Magnus, fera l’objet d'une plainte. Les écrivaines Dora Moutot et Marguerite Stern ont, ainsi, porté plainte contre Nina Séron-Abouelfadil, collaboratrice parlementaire de la députée insoumise Mathilde Panot et conseillère municipale de Vitry-sur-Seine, a annoncé Me Louis Cailliez, lundi 3 mai au Figaro. Une décision justifiée par « une accumulation de menaces de mort qu'elles ne veulent plus subir ». « Aujourd’hui, elles ont peur durant leurs déplacements, leurs conférences sont perturbées et elles ne comptent plus les appels au meurtre. La coupe est pleine », a expliqué leur avocat au journal.

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La militante transactiviste Nina Séron-Abouelfadil, qui se qualifie de « écosocialiste et queer » sur le réseau social X, avait relayé un cliché de la manifestation parisienne « contre la transphobie » du 5 mai dernier, légendée de la façon suivante : « les TERFs (« trans exclusionary radical feminist » ou féministe radicale excluant les personnes trans en français) au bûcher. »

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La collaboratrice parlementaire de Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était plus tard revenue sur ses propos : « Il faut se calmer, je n'ai jamais appelé au meurtre, je blaguais comme le montre la juxtaposition avec un emoji 'peace'. Par contre, ce qui n'est pas drôle, c'est le harcèlement de ces militantes transphobes. Harcèlement qui tombe sous le coup de la loi, comme leurs propos transphobes. »

« Une TERF une balle, justice sociale »

Le duo de féministes a également porté plainte contre X pour des propos menaçants tenus lors de manifestations, tels que « Dora Moutot au fond du Rhin », « Les fachos au feu, Stern au milieu » ou encore « une TERF une balle, justice sociale », scandés devant l'Université Paris-Panthéon-Assas où elles donnaient une conférence.

Me Louis Cailliez a assuré disposer de « nombreux éléments » à apporter au parquet, dont des images et des vidéos. Il estime que Dora Moutot et Marguerite Stern, « deux uniques figures du mouvement féministe qualifié de 'terfs' », sont devenues des cibles privilégiées des transactivistes en France, mouvement qui focalise selon lui « sa haine » sur elles. « Nous avons désormais décidé de réagir », a confirmé Marguerite Stern sur son compte X.

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