Tarak Dhiab, l'Empereur du Football Tunisien: Espérance Sportive de Tunis

Espérance Sportive de Tunis

Incontestablement, dés ses premiers cris poussés un fameux 15 juillet 1954 à Bab El Khadhra de Tunisles fées du football se penchèrent généreusement sur son berceau. Ces parents ignorent alors que leur nouveau né va écrire une grande partie de l'histoire du football tunisien et africain. 



Dans les quartiers populaires de Halfaouine et de Bab El Khadhra, seuls les matches de football faisaient sortir les jeunes dans la rue. Tarak Dhiab se livrait alors à de formidables et interminables parties de ballon où il apprenait par réflexe à protéger le ballon et à esquiver les charges. Il tenait des trucs que seuls les terrains vagues pouvaient apprendre. C’est ainsi qu'il nourrit sa passsion pour le ballon rond qui se poursuivait bien souvent aprés les heures d'école.

Sa famille déménage à l'Ariana, une banlieue tunisoise. Sa passion pour le football le pousse à faire ses débuts avec le club de son nouveau lieu de résidence, l'Association Sportive de l'Ariana avec qui il va vite se faire remarquer.


Au fil des années, il applique conscienceusement les conseils de ses différents entraîneurs. Son talent va le conduire dans un nouveau fief : le parc "B" de l'Espérance Sportive de Tunis, l'un des plus grands clubs du pays qui a le don de repérer les cracks du football tunisien. C'est donc avec le sang et or comme couleur qu'il connaîtra les plus vives et les plus belles émotions.


Le rêve que caressait le jeune espoir depuis son adolescence se réalise enfin. 
Le jeune Tarek Dhiab
Très habile et possédant une couverture du ballon impressionnante, on parle déjà en long et en large du petit génie qui s'annonçait. Le trés prometteur Tarak Dhiab fait ses classes dans toutes les sections de jeunes du club. En paralléle, il est régulièrement convoqué dans les équipes nationales tunisiennes de jeunes. Il ne se séparait jamais de son maillot flanqué de son numéro 10. A l'Espérance, Tarak Dhiab a eu la chance d'être appuyé par des joueurs bons techniquement. Au cours des matchs disputés par les sang et or, le public se régalait tant les occasions de buts étaient nombreuses. Tarak ne se sentait bien que s'il touchait la balle constamment, ne pas recevoir de passe pendant cinq bonnes minutes, le mettait mal à l'aise. C’est avec la formation Sang et Or que Tarak Dhiab va écrire les plus belles pages de son histoire.


Doté d'un jeu de passe très précis, Tarak Dhiab s'affirme alors comme l'un des grands espoirs du football français.

C'était en 1977, Tarak Dhiab est aux prises avec le Défenseur Moussa du Club Africain.
Résultat final : CA - EST 5:2
Les deux buts espérantistes sont signés Tarak Dhiab 
Il pouvait dribbler en jonglant avec la balle. Et que dire de ses passes toujours en avant des joueurs.



Si Tarak Dhiab a pu atteindre ses objectifs, c'est grâce à un travail intense et à une vie saine et bien réglée loin des tentations qui ont anéanties pas mal de talentueux joueurs bien avant lui.

Tarak Dhiab a marqué énormément de matchs de son empreinte. Voici l'un d'eux qui s'est déroulé un 24 décembre 1989. On jouait alors la finale de la coupe de Tunisie au stade d'El Menzah. Tarak Dhiab et ses coéquipiers Sang et Or sont opposés à leur adversaire de toujours : le Club Africain. C'est un jour qui restera gravé dans la carrière de Tarek Dhiab et dans l'histoire du club espérantiste.

Ambiance enflammée comme on les aime. Dés le coup d'envoi, la tension gagne les gradins aux 40.000 spectateurs.  Après seulement 30 secondes de jeu, le rugueux défenseur Mhaïssi commet une faute sur un joueur espérantiste. 

Le gardien clubiste Slah El Fessi s'empresse de sécuriser sa zone. Tarek Dhiab pose le ballon à 35 mètres des buts adverses et s'apprête à tirer le coup franc sifflé par l'arbitre du match, le français Claude Bouillet.

Tous les regards son braqués dans la zone de 18 mètres. Le capitaine légendaire s'élance et s'exécute. Respiration bloquée puis soudain, c'est l'explosion de joie. Il s'est passé quelque chose de grand. Tarak Dhiab vient de surprendre tout le monde en inscrivant un but d'anthologie.

Le milieu espérantiste expédie un boulet de canon. Le ballon rase le poteau droit de Slah Fessi légèrement avancé et va s'engouffrer définitivement dans les cages adverses. Le gardien clubiste qui, une fois à terre, ne peut que constater les dégâts.


La partie vient à peine de commencer que déjà les Sang et Or prennent l'avantage. Chose pas courante dans les derbys tunisois.

C'est du grand Tarak. Ce Chef d’œuvre de coup franc a même laissé admiratif tous les spectateurs clubistes présents. Tarak a encore prouvé au public la qualité de sa patte gauche.

Encore une sueur froide dans le camp clubiste. A la 25ème minute de jeu, Tarek Dhiab tire un coup-franc semblable à l’action du but, mais cette fois, la transversale sauve El Fessi. 

Le public espérantiste a alors chanté la fameuse chanson "3Awedhelou ya Tarek".


Khaled Ben Yahia (90'), suite à une contre attaque réalise le second but espérantiste et signe donc le premier doublé de l'histoire des Sang et Or.


Ce jour-là, les Sang et Or ont remporté leur premier doublé (Coupe et Championnat) de l'histoire. 

L'arbitre Claude Bouillet déclara qu'il a été épaté par les prouesses du capitaine Tarak Dhiab. Le français avait même conservé la balle de la rencontre comme souvenir.



En janvier 1992, à l'occasion d'un match opposant l'Espérance sportive de Tunis à la Juventus, Tarak Dhiab participe aux premières 35 minutes du match et fait une dernière fois étalage de son talent. Pour nous, c'est toujours quelque chose de difficile de voir un grand joueur se retirer, mais Tarak Dhiab peut être très fier de sa brillante carrière.


Savoir que le nom de Tarak Dhiab va rester dans l'histoire du club, c'est géant.