Familles Royales d'Europe - Isabelle Jagellon, reine de Hongrie et de Croatie, princesse de Transylvanie

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Isabelle Jagellon, reine de Hongrie et de Croatie, princesse de Transylvanie (1519-1559),
et son époux Jean Zapolya, roi de Hongrie et de Croatie, prince de Transylvanie (1587-1540),

puis leur fils
Jean-Sigismond Zapolya, roi de Hongrie et de Croatie, prince de Transylvanie (1540-1571),

puis

Anne Jagellon, reine de Pologne, grande-duchesse de Lituanie (1523-1596),
et son époux Étienne Bathory, roi de Pologne, grand-duc de Lituanie (1533-1586)




Isabelle et Anne Jagellon étaient sœurs, filles de Sigismond Ier Jagellon, roi de Pologne, et de Bonne Sforza.

Elles étaient donc également sœurs de Sigismond II Auguste, roi de Pologne, de Catherine Jagellon, reine de Suède, et de Sophie Jagellon, duchesse de Brunswick-Wolfenbuttel.


Isabelle Jagellon épousa Jean Zapolya, roi de Hongrie et de Croatie, prince de Transylvanie.

Veuve un an plus tard, elle exerça la régence avec une énergie farouche pendant la minorité de leur fils Jean-Sigismond. Elle s'efforça de conserver intacte pour son fils la couronne de Hongrie à laquelle prétendait l'Empereur Ferdinand Ier, époux d'Anne Jagellon (cousine germaine d'Isabelle), et d'autre part face aux convoitises du sultan Soliman le Magnifique. Malheureusement pour elle, confrontée aux victoires de Soliman, trahie par le tuteur de son fils, le moine Gyorgi, qui s'était entendu avec Ferdinand, elle fut contrainte d'abdiquer au nom de son fils en faveur de l'Empereur, et de se retirer en Silésie. Cependant, lorsque Soliman reprit la Transylvanie à Ferdinand, il rappela Isabelle et Jean-Sigismond pour leur confier le gouvernement de cette principauté sous la tutelle turque. Isabelle termina ses jours auprès de son fils, désormais simplement prince de Transylvanie, qui mourut sans postérité.

Deux très beaux tableaux du XIXe siècle évoquent l'épisode le plus douloureux de la vie d'Isabelle. Sur le premier, œuvre de Than Mor, elle signe, en larmes, sous la pression du moine Gyorgi, la renonciation à la couronne pour son fils (la barrette cardinalice au premier plan évoque la récompense qu'obtint le moine de l'Empereur pour ce grand service - en attendant une récompense moins enviable, car Ferdinand fit assassiner l'intrigant quelques années plus tard). Sur le second tableau, œuvre de Wagner Sandor, d'une tristesse poignante, elle contemple une dernière fois les paysages grandioses de la Transylvanie qu'elle doit abandonner.


Anne Jagellon épousa Étienne Bathory, prince de Transylvanie, puis roi de Pologne, grand-duc de Lituanie, fils d'Étienne Bathory, voïvode de Transylvanie, et de Catherine Telegdi.

À la mort de Jean-Sigismond Zappolya, c'est en effet le premier Étienne Bathory (qui avait vigoureusement soutenu son père) qui s'imposa pour lui succéder, portant d'abord seulement le titre de voïvode de Transylvanie ; son fils Étienne reprit celui de prince.

Lorsque Sigismond II, roi de Pologne, mourut, sa sœur Anne était la seule à n'être pas encore mariée. Aussi, quand la Diète polonaise offrit la couronne de Pologne à Henri de Valois, futur Henri III, roi de France, ce dernier fut-il invité, lors de son arrivée dans son nouveau royaume, à épouser Anne, ce qui était une façon opportune de légitimer par des liens familiaux la succession de ce Valois aux Jagellons sur le trône sarmate. Mais Henri déclina cette offre, qui n'était pas particulièrement réjouissante, Anne ayant plus de quarante ans et un physique rien moins que séduisant, comme on peut s'en apercevoir sur deux inénarrables portraits parmi ceux présentés ici.

Lorsque Henri peu après abandonna la Pologne pour retourner régner en France, Anne fut en personne élue par la Diète roi de Pologne. Quelques mois plus tard, elle épousa Étienne Bathory, qui pour sa part n'eut pas les mêmes réticences que Henri III, ce qui lui valut de devenir roi de Pologne conjointement avec sa femme. Il abandonna alors la Transylvanie à son neveu Sigismond Bathory.

Étienne et Anne n'eurent pas d'enfants. Lorsqu'Étienne mourut, Anne soutint pour lui succéder la candidature de son neveu Sigismond Vasa, fils de sa sœur Catherine Jagellon et de Jean III Vasa, roi de Suède ; elle parvint à ses fins, Sigismond devenant ainsi, en grande partie grâce à elle, Sigismond III, roi de Pologne.