Critique cinéma : “Maestro”, le biopic sur Leonard Bernstein est-il trop bien orchestré ?

"Maestro" de Bradley Cooper

sur Netflix le 20 décembre

Le récit de l'amour aussi grandiose que téméraire qui unira toute leur vie le chef d'orchestre et compositeur Leonard Bernstein et Felicia Montealegre Cohn Bernstein.

L'avis des critiques :

• Selon Lucile Commeaux, il s'agit d'un film très riche qui a produit chez elle une réflexion en cascade : "je n'ai pas éprouvé la même chose au moment où je l'ai vu que ce que j'éprouve aujourd'hui". Elle a notamment été déçue, car Bradley Cooper a décidé de trancher dans le vif du personnage, et n'a pas fait de la musique le cœur du film, "ce qui est très désarçonnant pour ceux qui aiment la musique du compositeur".

• Thierry Chèze considère que ce film est intéressant, car il a le mérite de sortir du biopic classique : "je préfère qu'il y ait des manques parce qu'il y a un véritable parti pris, plutôt que l'on essaie de tout montrer dans un souci d'exhaustivité".  Selon lui, ce film donne envie d'en savoir plus sur le protagoniste, et met magnifiquement en valeur le jeu de l'excellente actrice Carey Mulligan.

"La fille de son père" d'Erwan Le Duc

en salles le 20 décembre

Etienne a vingt ans à peine lorsqu'il tombe amoureux de Valérie, et guère plus lorsque naît leur fille Rosa. Le jour où Valérie les abandonne, Etienne choisit de ne pas en faire un drame. Etienne et Rosa se construisent une vie heureuse. Seize ans plus tard, alors que Rosa doit partir étudier et qu’il faut se séparer pour chacun vivre sa vie, le passé ressurgit.

L'avis des critiques :

• Lucile Commeaux n'a pas beaucoup aimé ce film, qui est selon elle "complètement embarrassé d'une superposition de couches formalistes". Elle a été notamment crispée par "une mise a distance de la langue, des dialogues trop théâtralisés". "J'ai du mal à comprendre ce qu'il y a derrière cette fantaisie dont on voit tous les ressorts : qu'est-ce qu'on nous dit avec ce film ?"

• Thierry Chèze a été ému et amusé par ce film qui "se dévore lui-même et se réinvente à chaque instant". "On entend le ton d'Erwan Le Duc dès la première scène, sa capacité à créer quelque chose qui se casse la gueule et qui regorge d'inventivité." Selon lui, il n'y a pas d'artifice dans la mise en scène de ce drame familial.

Extraits sonores :

• Bande annonce du film Maestro de Bradley Cooper
• Symphonie n°2 de Mahler Resurrection Symphony par Leonard Bernstein
• Bande annonce du film La fille de son père d'Erwan Le Duc