Au Liberia, l'ex-star du football George Weah en lice pour un second mandat présidentiel
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Au Liberia, l'ex-star du football George Weah en lice pour un second mandat présidentiel

Favori de l'élection présidentielle dont le premier tour a lieu mardi au Liberia, l'ancien joueur de football et chef de l'État sortant George Weah fait face à 19 autres candidats. Son principal opposant, Joseph Boakai, veut lui sa revanche après le second tour perdu de 2017.

Le président sortant du Liberia George Weah doit affronter 19 adversaires dans sa course à la réélection comme chef de l'État.
Le président sortant du Liberia George Weah doit affronter 19 adversaires dans sa course à la réélection comme chef de l'État. © John Wessels, AFP
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Le président sortant du Liberia, George Weah – légende du football africain –, part favori pour sa réélection à la présidence de son pays face à 19 candidats en lice au premier tour, mardi 10 septembre.

Plus de 2,4 millions d'électeurs sont appelés aux urnes dans ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest qui rêve de développement et de paix après des années marquées par les guerres et les épidémies.

Les bureaux de vote ont ouvert à 8 h et refermeront à 18 h GMT. La Commission nationale électorale (NEC) commencera à rendre publics les résultats à partir du lendemain, au fur et à mesure du décompte, et communiquera les résultats définitifs dans les quinze jours.

"Tout est prêt pour le déroulement des élections présidentielle et législatives du 10 octobre. Nous avons déployé la plupart de notre matériel électoral et le personnel sur le terrain", a déclaré lundi à l'AFP Davidetta Browne-Lansanah, présidente de la NEC. Quinze sénateurs seront aussi élus mardi.

Davidetta Browne-Lansanah a appelé les Libériens à voter pacifiquement, a promis la transparence et dénoncé des manœuvres de désinformation de la part de certains candidats qui laissent entendre que le scrutin serait truqué en faveur de George Weah.

Cette élection est la première organisée sans la présence de la mission des Nations unies au Liberia, créée en 2003 pour garantir la paix après les guerres civiles qui ont fait plus de 250 000 morts entre 1989 et 2003 et dont le souvenir est vivace.

Des affrontements entre le parti au pouvoir et des opposants pendant la campagne ont fait trois morts dans le Nord-Ouest. De nouveaux heurts ont fait au moins plusieurs blessés lors du défilé final de la campagne de George Weah dimanche à Monrovia, et font craindre des violences post-électorales.

"Victoire en un tour"

L'Union européenne, l'Union africaine, la Communauté économique des États ouest-africains (Cédéao) et les États-Unis ont déployé des observateurs, dans une région où la démocratie est remise en cause par la multiplication des coups d'État.

Élu une première fois en 2017, George Weah jouit d'une grande popularité auprès de la jeunesse. Il conserve son aura d'ancienne star du football. L'unique Ballon d'or africain à ce jour, absent du pays pendant la guerre, porte aussi l'image d'un homme pacifique.

Dimanche, il a rassemblé une immense foule à Monrovia, plus que tous ses autres concurrents. "On le veut pour six ans de plus. Il a maintenu la paix, construit des routes, payé les frais d'école. C'est un super leader", s'est enflammée Theresa Sneh, 48 ans.

L'ex-attaquant vedette est de loin le candidat qui a eu le plus de visibilité pendant la campagne. Son portrait à Monrovia est partout, marqué du slogan "Victoire en un tour".

Dans son discours, il a défendu son bilan économique, la construction d'écoles, d'hôpitaux, l'accès à l'électricité pour le plus grand nombre. Il a promis de faire construire de nouvelles routes, de créer des emplois et de poursuivre la "guerre" contre la corruption.

Joseph Boakai veut sa revanche

Dans son "keke", un petit tricycle jaune à moteur qui transporte des passagers, Joseph Kamara, 24 ans, estime pourtant que George Weah n'a rien fait pour lui. "Les jeunes souffrent. Ils prennent de la drogue", affirme-t-il. Alors qu'il avait voté George Weah en 2017, il votera Joseph Boakai, son principal opposant.

À 78 ans, l'ancien vice-président (2006-2018) veut sa revanche sur George Weah, contre qui il a perdu au second tour en 2017.

Il a noué des alliances avec des barons locaux, dont l'ancien chef de guerre et sénateur Prince Johnson, qui avait soutenu George Weah il y a six ans et reste influent dans la province clé de Nimba, dans le nord du Liberia.

Joseph Boakai promet de redorer le blason du pays, de développer les infrastructures et d'améliorer la vie des plus démunis. Il met en avant sa probité, accusant George Weah de servir un système corrompu. Cinq hauts responsables libériens ont été sanctionnés par Washington en trois ans.

Alexander Cummings, philanthrope et ancien dirigeant de Coca-Cola, et l'avocat défenseur des droits humains Tiawan Gongloe rêvent aussi d'un second tour, probable selon les experts politiques. Il aurait lieu début novembre.

Avec AFP

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