Festival de Cannes 2024 : Megalopolis, Furiosa, l’amour ouf… Les films à ne pas rater

« Megalopolis », « Furiosa », « Le Deuxième Acte » : nos inratables du Festival de Cannes 2024

Coup d’envoi, mardi soir, de la 77e édition du Festival de Cannes avec, en ouverture, le long métrage de Quentin Dupieux. Voici notre sélection des films les plus attendus sur la Croisette.

Par et

Temps de lecture : 5 min

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Festival de Cannes de 2024, moteur ! Annoncé comme l'édition du fracas et de la contestation, entre plusieurs scandales #MeToo à la française prêts à exploser en place publique et des menaces de grève des salariés du Festival et des sections parallèles (via le collectif « Sous les écrans, la dèche »), ce 77e cru promet pas mal de montagnes russes médiatiques pendant et entre les projections.

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Du 14 au 25 mai, quelque 80 films seront présentés, entre la sélection officielle et les compétitions annexes. Voici notre sélection des neuf films les plus attendus sur la Croisette.

Le Deuxième Acte, de Quentin Dupieux

Quentin Dupieux détourne le procédé du film dans le film pour en faire une comédie dramatique dans laquelle s'ébattent un père, sa fille et son petit ami, qui voudrait bien la jeter dans les bras d'un autre. Ils sont réunis à une table de restaurant. On est dans la fiction mais, hors champ, ils ne se font pas de cadeau, se disputent sans cesse, jouent des coups tordus. Dans le registre du cinéma miroir : Vincent Lindon, Louis Garrel, Léa Seydoux et Raphaël Quenard sont eux-mêmes, excellents, cash, servis par un scénario et des dialogues au cordeau.
En salle mardi.

Furioso, de George Miller

Neuf ans après le monumental Mad Max : Fury Road, qui avait terrassé la concurrence au rayon action en 2015, George Miller renoue avec son univers postapocalyptique de prédilection, avec Furiosa : une saga Mad Max. Cinquième volet de l'épopée initiée en 1978, le film remonte aux origines du personnage incarné par Charlize Theron dans Fury Road. Anya Taylor-Joy la remplace donc pour camper Furiosa dans ses plus jeunes années, sur une Terre dévastée aux mains de pillards barbares.

Arrachée à son sanctuaire dès l'enfance par les hommes du chef de guerre Dementus (Chris Hemsworth), Furiosa, à l'âge adulte, ourdit une sourde vengeance contre ses ex-geoliers en s'alliant à un autre leader maléfique : Immortan Joe. D'une durée de 2 h 30, ce préquel de Fury Road promet une tornade de cascades qui pourraient bien redéfinir à leur tour le genre, même si les premières bandes-annonces de Furiosa ont un look numérique un peu trop prononcé. À coup sûr, cet opéra de métal hurlant sera en tout cas le grand coup d'adrénaline de Cannes 2024.
En salle le 22 mai.

Megalopolis, de Francis Ford Coppola

Un projet de plus de quarante ans, une superproduction de 120 à 130 millions de dollars entièrement autofinancée, une fresque rejouant le récit de la Conjuration de Catilina dans une Amérique du futur… Annoncé comme un film pareil à nul autre, proposant « un univers visuel inédit » selon son distributeur français Jean Labadie, Megalopolis est un pari aussi fou que le fut, en 1979, l'épopée Apocalypse Now du même Francis Ford Coppola. Projeté en IMAX dès le 16 mai au matin, ce blockbuster d'auteur consacrera-t-il le grand retour de l'auteur du Parrain ou, au contraire, en cas de déception sur la Croisette, confirmera-t-il sa disgrâce définitive aux yeux des studios ?
Sortie en salle non déterminée.

Horizon, de Kevin Costner

Remis en selle par l'incroyable succès de la série Yellowstone en 2018, le réalisateur de Danse avec les loups et Open Range mise tout sur une nouvelle saga chère à son cœur : Horizon, un méga western en deux parties se déroulant pendant la guerre de Sécession. Le premier acte, prévu dans les salles américaines le 28 juin, sera projeté hors compétition le 19 mai sur la Croisette. Sienna Miller, Michael Rooker, Danny Huston ou encore Sam Worthington (les Avatar de Cameron) composent une ambitieuse toile de personnages, répartis sur tout le territoire américain en pleine conquête de l'Ouest.
Sortie en salle non déterminée.À LIRE AUSSI Cannes 2024 : que penser de la sélection annoncée par Thierry Frémaux ?

L'Amour ouf, de Gilles Lellouche

Nouveau film de Gilles Lellouche très attendu et très cher (37,5 millions d'euros). Avec Adèle Exarchopoulos et François Civil en tête d'affiche au côté d'Ahmed Hamidi. L'histoire de Jackie et Clotaire, qui grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traîne, jusqu'à ce qu'ils se rencontrent vraiment et tombent fous amoureux. La vie s'efforcera de les séparer mais rien n'y fait…

En salle le 16 octobre.

The Substance, de Coralie Fargeat

Énorme surprise que la sélection en compétition officielle du second long métrage de Coralie Fargeat, qui s'était distinguée en 2017 avec son uppercut féministe Revenge. Dans The Substance, elle s'attaque à un genre que les experts ont baptisé le « body horror  », type de film d'horreur très inspiré de David Cronenberg (également en compétition à Cannes 2024 avec Les Linceuls). On ne connaît pratiquement rien du scénario si ce n'est qu'il évoque la mise au point d'un mystérieux produit destiné à la lutte contre le vieillissement, via un concept schizophrène… Avec la présence de l'icône Demi Moore au générique, les yeux seront forcément braqués sur la montée des marches de The Substance, mais les échos font état d'un film à la production conflictuelle.
Sortie en salle non déterminée.

Oh, Canada, de Paul Schrader

Adaptation du roman Foregone de Russell Banks, le nouveau long métrage de Paul Schrader (The Card Counter) suit la fin de parcours d'un documentariste atteint d'un cancer incurable qui accepte d'accorder une ultime interview à l'un de ses disciples. Projeté en compétition, Oh, Canada suscitera forcément la curiosité, ne serait-ce qu'envers son réalisateur : pour sa résurrection artistique depuis First Reformed, mais aussi pour ses propos jamais bien tendres sur la cancel culture et son soutien récent à Kevin Spacey.

Sortie en salle initialement prévue en mai 2024.

Marcello Mio, de Christophe Honoré

Pas un biopic, mais une jolie comédie portée avec beaucoup de charme et de fantaisie par Chiara Mastroianni dans la peau de ce père omniprésent dans sa vie et ses rêves. Prendre son apparence, c'est le meilleur moyen de tisser des liens. L'effet miroir est surprenant. On se laisse prendre facilement à ce jeu des apparences où chacun joue sa partition face à ce vrai-faux Marcello. « Qui dit que je suis Fabrice Luchini ? » lance l'acteur, tandis que Catherine Deneuve joue la surprise et l'émotion face à cette transformation, Benjamin Biolay s'en amuse, Nicole Garcia n'en revient pas et Melvil Poupaud ne décolère pas. De quoi vraiment s'amuser face à cette folie douce.
En salle le 22 mai.

Parthenope, de Paolo Sorrentino

À travers la vie d'une étudiante en anthropologie, la belle et mystérieuse Parthénope (Céleste Della Porta), des années 1950 à nos jours, Paolo Sorrentino dissèque sa passion pour sa ville, Naples, « qui ensorcelle, enchante, hurle, rit et peut nous faire mal ». Il est question d'amour de jeunesse, d'insouciance, de dérives mélancoliques, de nostalgie du temps qui passe, de la vie qui peut être mémorable ou ordinaire. Dans ce film-confession, le cinéaste napolitain invite aussi devant sa caméra Gary Oldman et Stephania Sandrelli. Le propos est audacieux, sensuel, et les images et les décors de Naples et Capri, d'une beauté à couper le souffle.
Sortie en salle non déterminée.

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Commentaires (4)

  • Flo-P

    Ce festival a une grande utilité. Grace à lui on appose sur les affiches de nombreux films une petite pastille "sélection festivale de Cannes" qui me permet au premier coup d’œil de repérer les films à ne surtout pas aller voir, où je suis sûr de m’ennuyer à mourir.

  • castorlux

    Welcome au pays des raleurs

  • Noetique

    Il semble assez évident que les cérémonies et événements à "grand spectacle" comme l'Eurovision de la chanson, le festival de Cannes, les Jeux olympiques et toute la kyrielle des grands événements "people", outrageusement médiatisés, n'intéresse plus grand-monde.
    De façon générale, le "big-show-business" et les énormes tintouins médiatiques, commerciaux et promotionnels, qui les accompagnent de mille excentricités souvent extravagantes, voire inconvenantes, écœurent à présent la majorité de nos contemporains qui aspirent à des existences plus feutrées, plus intimistes, plus frugales.