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Nationale

Le mouvement s’installe à Alger : Les rifains, une lutte séculaire

Le mouvement s’installe à Alger : Les rifains, une lutte séculaire

C’est sur les hauteurs d’Alger, plus précisément à El-Biar, que les indépendantistes du Rif, région au nord du royaume du Maroc, ont ouvert, ce lundi, un bureau de représentation. Après avoir obtenu l’autorisation des autorités algériennes, des membres du Parti national rifain et d’autres membres du Conseil national rifain ont organisé une cérémonie officielle. Le drapeau de la République du Rif a été hissé au son de l’hymne national rifain dans une vidéo diffusée sur les plates-formes de médias sociaux.

A cette occasion, le dirigeant rifain, Youba El-Ghadioui, a lu une lettre écrite dans laquelle il a expliqué que l’objectif de la création du bureau de représentation de la République du Rif en Algérie est de renforcer les liens historiques et sociaux entre le peuple rifain et le peuple algérien, et de sensibiliser à la question rifaine sur la scène internationale.

Ghadioui a déclaré que les objectifs du bureau sont d’œuvrer dans l’intérêt des deux peuples fraternels et de la région dans son ensemble, en se basant sur la coordination et l’harmonisation des idées et des objectifs. Selon ce dirigeant, « la création de la représentation du Rif en Algérie découle de la conviction qu’il faut donner une visibilité à la question rifaine, la faire connaître et travailler à représenter le peuple rifain et la question rifaine de la meilleure manière possible sur la scène internationale. Ils reconnaissent les relations historiques et sociales ainsi que les liens de sang, d’origine et de terre, qui unissent les peuples rifain et algérien ».

 Après avoir exprimé la gratitude des militants du parti à l’Algérie pour son accueil, ce responsable rifain a tenu à souligner que cette bienveillance des autorités algériennes « n’est pas étrangère à la mecque des révolutionnaires, qui n’a jamais hésité à soutenir tous les mouvements de libération dans le monde ».

Il faut dire que l’Algérie n’a fait que consacrer son principe de toujours et renouer avec ces vieilles et nobles traditions de soutien et de solidarité aux peuples opprimés qui combattent pour leur liberté. L’Algérie est connue pour être une terre d’accueil de tous les mouvements luttant contre l’oppression et la dictature.

Dès l’indépendance, Alger a abrité des dizaines de bureaux de ces partis révolutionnaires, d’Afrique, d’Amérique latine et du Nord, du Moyen-Orient, d’Asie et même d’Europe. Il y avait l’ANC (Africain National Congress) de Nelson Mandela, le SWAPO (Namibie), le PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert) de Amilcar Cabral, le MPLA (Angola), les militants américains Black Panthers, les différentes factions palestiniennes, l’IRA (mouvement armé de l’Irlande du Nord), les opposants chiliens, uruguayens, argentins, brésiliens ou nicaraguayens, les militants basques et corses, le Front Polisario du Sahara occidental, ainsi que des opposants de toutes les nationalités du monde entier.

Cependant, l’appel des dirigeants rifains à l’Algérie pour leur donner des armes ne peut être accepté car cela est contraire aux principes cardinaux de l’Etat algérien, qui respecte la légalité internationale et la Charte des Nations unies. Membre non permanent du Conseil de sécurité, l’Algérie ne peut, en aucun cas, donner suite à cet appel.

 Pour rappel, la République du Rif a été fondée le 18 septembre 1921 par Abdelkrim El-Khattabi, lorsque les habitants de la région du Rif se sont révoltés contre l’occupation espagnole et ont proclamé leur indépendance du protectorat espagnole au Maroc.

En 1926, une coalition militaire franco-espagnole, aidée par l’armée du roi du Maroc, ont mené une guerre féroce contre ce nouvel Etat républicain, faisant des milliers de morts et des centaines de milliers d’exilés. Depuis, cette région vit dans le marasme et la pauvreté, sous une répression policière intenable marquée par des soulèvements permanents dont le de 1958 à 1959 et de 2015.

L’année 2017 restera l’année noire pour le Maroc en général et dans le Rif en particulier dans la ville d’Al-Hoceima donnant lieu au hirak du Rif qui a duré plusieurs mois. 

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