Cora Bertrange-Luxembourg
« Nous avons voulu sortir du concept habituel de l’hyper et être très différenciant et qualitatif en alimentaire. » Comme souvent chez Cora, Patrice Frantz, directeur du Cora de Bertrange au Luxembourg, a eu carte blanche pour l’agrandissement et la rénovation du magasin. Inauguré le 15 avril, cet ancien Match en périphérie de la capitale du Grand Duché est passé de 3 650 à 8 200 m2.
Dans un pays où le « tout sous le même toit » n’est jamais vraiment entré dans les mœurs, Cora a misé sur un hyper à dominante alimentaire, jouant la complémentarité avec les nombreuses boutiques textile du centre commercial et les spécialistes sur la zone. Hors vins, l’assortiment en PGC-PFI dépasse les 25 000 références. Le choix est pointu, digne d’un hyper de 10 000 m2, en phase avec le niveau de vie des Luxembourgeois. On relève de nombreux produits qualitatifs : bar de ligne ou bio, poulet de Bresse, rayon boucherie trad 100 % Label Rouge (avec aussi du bœuf japonais de Kobé à 120 €/kg !), cave richement dotée en grands crus, cave à eaux, large choix de fromages et de charcuteries à la coupe, pâtisseries faites maison, épicerie fine, etc.
Pour autant, l’écrin reste sobre. Cora n’a pas versé dans la surenchère de décorations et de mobiliers luxueux. Priorité est donnée aux produits, bien éclairés, et aux services : fraîche découpe, espace de restauration rapide Croq’ gourmand à l’entrée, etc. Le confort d’achat a été privilégié. Les allées sont larges et les gondoles relativement courtes.
Une épure originale, confortable, bien adaptée à sa zone
Autre particularité du Cora luxembourgeois : son excellente lisibilité. La surface de vente est organisée en univers, des pôles d’attraction surélevés aux quatre coins du magasin. En alimentaire, les meubles tombeaux surgelés en pénétrante dégagent ainsi la vue vers la zone marché : poissonnerie, fromage et charcuterie à la coupe en bergerie, boucherie, boulangerie-pâtisserie. « Les différents métiers se succèdent, regroupés sur un petit périmètre, comme sur les marchés », explique Patrice Frantz. La cave est toute proche, non pas en ceinture mais en îlot.
A l’autre bout de la surface de vente, qui a deux entrées, Cora joue aussi la carte du shop in the shop bien balisé : espace multimédia, zone petit électroménager et arts de la table avec des gondoles couleur chocolat et de grands abat-jour rouge, textile, espace féminin Belle & zen façon grand magasin (DPH, parapharmacie). Bref, une épure qualitative, originale et bien adaptée à sa zone. A l’image de Carrefour Auteuil, lui aussi tout récemment rénové, ou plutôt « clusterisé » pour reprendre les termes maison.
Repères
. Cora au Luxembourg :
Outre Cora Bertrange, l’enseigne du groupe Louis Delhaize compte un autre Cora (10 000 m2), ouvert en mai 2002 à Foetz près de la frontière française. Depuis 1996, Auchan exploite un hyper de 12 000 m2 à l’est de Luxembourg-ville et a obtenu l’autorisation de créer un second Auchan. Ce qui en fera le quatrième gros hyper dans le Grand Duché. La concurrence locale est constituée de chaînes de supermarchés : groupe luxembourgeois Cactus, Delhaize Le Lion et Colruyt (Belgique), Supermarchés Match et supérettes Smatch (Louis Delhaize). Aldi et Lidl sont présents.
. City Concorde : 40 000 m2
Situé en périphérie de la capitale du Luxembourg, Cora-Bertrange est la locomotive du centre commercial City Concorde (40 000 m2 de surface de vente). Outre sa centaine de boutiques, ce dernier abrite un grand magasin textile Bram. Ce qui explique l’assortiment volontairement restreint de Cora en habillement.
. Les chiffres clefs de Cora Bertrange :
- 8 200 m2
- 34 caisses dont 8 en libre-service
- 225 salariés
- Panier moyen (PGC + frais LS + frais trad) : 44 €
- Investissement : 36 M€