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Lettres philosophiques de Voltaire - analyse
Cours: Littérature française (TRAD0123-4)
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Université: Université de Liège
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Analyse Lettres philosophiques Voltaire.
Intro : Les lettres ont été publiées en 1734 dans un contexte particulier : celui de l’exil. Il s’agit d’une
comparaison entre la France et l’Angleterre au 18ème siècle.
Cet ouvrage est destiné à un peuple cultivé, il nécessite une éducation poussée pour être compris. Ce
sont des lettres ouvertes, de telle sorte qu’elles puissent être lues par le plus grand nombre.
Il s’agit d’une réflexion sur ce que devraient être les règles de civilité dans une société policée se
réclamant de religion chrétienne (France).
D’un point de vue religieux : Voltaire croit en Dieu (pour lui, s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer).
En France, la religion catholique domine (les œuvres peuvent être censurées, les préjugés sont
nombreux et on peut mettre sa vie en danger par le simple fait de ne pas respecter la censure
imposée par l’Église.) Archaïsme
En Angleterre, on est beaucoup plus tolérant, les sectes fleurissent car toutes les religions sont
acceptées. La censure est nettement moins présente. Par conséquent, les savants ne craignent pas
d’exposer leurs découvertes, ils sont beaucoup plus libres. Considération, reconnaissance sociale.
Premières lettres sur les Quakers. (4) (= secte pacifiste et philanthropique («Amis ») fondée au
milieu du 17ème siècle et de tradition protestante).
Voltaire raconte sa rencontre avec Andrew Pitt, un des Quakers les plus célèbres d’Angleterre. Il
découvre la secte et leur manière d’être chrétiens :
-Chez les Quakers, on ne se découvre jamais la tête, ils n’ont « pour les hommes que de la charité et
du respect que pour les lois », ils ne vouvoient donc jamais personne non plus.
-la communauté a un code vestimentaire pour être différents des autres hommes. Pour eux, il s’agit
d’un « avertissement continuel de ne pas leur ressembler ».
-pas de baptême ni de communion, ni de circoncision : ils tentent d’éviter les cérémonies judaïques.
Cela choque beaucoup Voltaire, qui considère que quelqu’un qui n’est pas baptisé ne peut être
chrétien. Pitt se justifie en expliquant que Le Christ à bien reçu le baptême, mais qu’il n’a jamais
baptisé personne, il ajoute aussi que le baptême de Christ est le baptême de l’âme, rien à voir donc
avec le fait de jeter de l’eau froide sur la figure avec un peu de sel.
-les Quakers ne prêtent jamais serment : « Nous pensons que le nom du Très Haut (Dieu) ne doit pas
être prostitué dans les débats misérables de hommes. »
-Ils ne font pas la guerre non plus. Ils ne craignent pas la mort mais ils sont contre la violence et
aiment leur prochain.
C’est grâce au regard étranger d’Andrew Pitt que Voltaire va dénoncer l’absurdité et l’iniquité de
certains usages sociaux, marques de politesse, pratique religieuses,… Il décrit le Quaker comme
quelqu’un de généreux, soucieux du bien des autres, pragmatique. Le fait qu’il prenne le temps
d’expliquer et justifier les pratiques de la secte montre (selon Voltaire) qu’il est quelqu’un de sage.
La messe : Hommes et femmes sont acceptés. Les gens ont le droit de se lever. Quand cela arrive, ils
récitent des extraits, convulsent,… Les Quakers perçoivent cela comme un signe de foi venant de Dieu
ou de la simple folie. Les prêtres ont été bannis (comparés à des nourrices mercenaires) : ils trouvent
mieux de recevoir directement les paroles de Dieu (qui se manifestent comme décrit juste avant),
plutôt que de laisser les prêtres « marchander l’Evangile et vendre l’Esprit Saint ».