Harlan Ellison - Babelio
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3.81/5 (sur 184 notes)

Nationalit� : �tats-Unis
N�(e) � : Cleveland , le 27/05/1934
Mort(e) � : Los Angeles , le 28/06/2018
Biographie :

Harlan Jay Ellison est un �crivain am�ricain de science-fiction et de fantastique.

Il commence � �crire s�rieusement et fait publier ses premi�res histoires dans le Cleveland News en 1949. Finalement, il rejoint l�universit� d�Ohio en 1951, mais se fait expulser un an et demi apr�s. En sortant de l�universit�, il reprend de plus belle l��criture et d�m�nage � New York en 1955 o� il signe plus d�une centaine d�histoires et d�articles litt�raires. En 1957, il est appel� � servir dans l�arm�e am�ricaine et n�en sort que deux ans plus tard. Lorsqu�il revient � la vie civile, il assure l��dition de Rogue Magazine, vend ses scripts � la t�l�vision et ses histoires courtes aux maisons d��dition. De son exp�rience militaire sort aussi son premier roman, "Web of the City" (1958).

Quelques ann�es plus tard, il d�m�nage en Californie pour vendre ses histoires et ses scripts � Hollywood. Il est notamment connu pour avoir �crit l�un des meilleurs �pisodes de "Star Trek", "The City on the Edge of Forever" (28e �pisode de la premi�re saison), diffus� en 1967.

Le nombre de ses nouvelles grimpe de plus en plus et se fait d�finitivement reconna�tre du monde litt�raire gr�ce � deux histoires : "Repens-toi, Arlequin" dit Monsieur Tic-Tac" en 1965 qui lui vaut un prix Nebula puis "Je n�ai pas de bouche et il faut que je crie" en 1967 o� il rafle le prix Hugo. Il r�it�re avec un second Hugo l�ann�e suivante pour "La B�te qui criait amour au c�ur du monde". Il a utilis� parfois le pseudonyme de Cordwainer Bird.
Son histoire "Un gars et son chien", Prix Nebula de la meilleure nouvelle courte 1969, est adapt�e au cin�ma en 1974. En 1975, il sort l�un de ses chefs-d��uvre : "Deathbird Stories", un recueil d�histoires courtes. Trois ans plus tard sort "Strange Wine" avec des histoires devenues cultes comme "Hitler peignait des roses" (Hitler Painted Roses), que Stephen King consid�re comme l�un des chefs-d��uvre de la litt�rature am�ricaine.
En tant qu��crivain, il a sign� plus de 1 700 histoires de science-fiction, de fantasy et d�horreur.

Les �crits les plus connus d'Harlan Ellison sont de science-fiction, avec lesquels il a gagn� plusieurs prix Hugo et Nebula. Il fut aussi tr�s actif dans la communaut� de la science fiction (il est un des fondateur de la Cleveland Science Fiction Society), et a donn� des conf�rences hautes en couleur lors de Conventions de science fiction. Il fut aussi vice-pr�sident de la Science Fiction and Writers of America dans les ann�es 60.
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Source : /dailygeekshow.com
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Harlan Ellison
J'avais pondu mes petites histoires de coll�gien et les avais envoy�es � divers magazines. J'avais eu droit en retour, j'en suis certain, � quelque chose comme le bruit du vent entre les �toiles. Le vide, quoi.
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Aux �tats-Unis la science-fiction a ses grands noms, qui ne sont pas forc�ment les m�mes qu'en France, puisqu'on n'y rencontre ni A.E. Van Vogt ni Philip K. Dick. Il s'agit essentiellement d'Arthur C. Clarke, Robert Bloch, Isaac Asimov et Robert Heinlein. Depuis quelques ann�es, un cinqui�me nom s'est ajout� � ce quatuor de vedettes, celui d'un jeune, Harlan Ellison.
Lors de sa parution en 1967, la pr�sente anthologie �branla le petit monde de la SF outre Atlantique, ce ne fut peut-�tre pas la r�volution esp�r�e par Ellison, mais un s�isme dont les ondes de choc dur�rent de longs mois.
Apr�s la parution de "Dangereuses visions" la science-fiction ne fut plus exactement la m�me que ce qu'elle avait �t� auparavant.
Certains textes de cette anthologie surprendront, d'autres choqueront assur�ment, comme le long r�cit de Philip Jos� Farmer, c'�tait bien l� le but poursuivi par Harlan Ellison : casser la baraque, tout chambouler, et d�boucher sur une nouvelle SF, plus libre, plus passionnante.
Beaucoup pensent qu'il y a r�ussi.
(texte ajout� � la version fran�aise parue aux �ditions "J'ai Lu" en 1967)
Il �tait septembre et demi quand le t�l�phone rouge sonna. Kris s'�carta de la forme ti�de et souple dans laquelle il �tait encastr�, ventre � dos, et frotta ses yeux englu�s de sommeil. Nouvelle sonnerie. Il ne r�ussit pas � voir l'heure sur le cadran lumineux de sa montre bracelet. "Qu'est-ce qu'i y a, ch�ri ?" marmonna sa blonde compagne. Troisi�me sonnerie. "Rien du tout, ma poulette... dors" la tranquillisa-t-il. Elle s'enfouit un peu plus profond�ment sous les couvertures tandis qu'il tendait la main vers le combin�, le d�crochant au milieu d'un quatri�me et imp�ratif appel.
" Ouais ?" Sa bouche avait un sale go�t.
A l'autre bout du fil, une voix d�clara : " Le roi de Canaan a besoin de vos services."
Je suis un comique, pensa-t-il en �crasant son m�got dans la face lunaire de l'oeuf dur. Je suis un sacr� clown, oui ! Et il poussa de c�t� le plateau repas.
Approchez, venez voir ! Son visage, comme par magie, dessina une mimique tandis que l'h�tesse �tait le plateau. C'�tait bien normal - apr�s tout il �tait un COMIQUE. C'est pas moi que tu vois, poup�e, c'est un rire. Une sorte de m�pris pour lui-m�me le saisit � la gorge et il se retourna vers le hublot. Son visage lui renvoya son regard : il avait un nez de statue grecque classique, il ricana.
(....)
Retour � Lainesville. Retour au bercail. Retour pour la cons�cration. A toi les honneurs, Marty Field ! Oui : � toi, rien qu'� toi.
Quarlo continua � avancer accroupi dans le trou et rassembla ses v�tements alentour. Sa cape triplement rembourr�e ne pouvait emp�cher le froid du champ de bataille de s�insinuer jusqu�� lui. M�me � travers un de ses surv�tements impr�gn�s de plomb, il pouvait sentir le l�ger chatouillement des �clats qui fusaient autour de lui et mordaient l��toffe. Il commen�a � frissonner. L�offensive continuait � se d�ployer vers le Sud et il devait attendre, rester � l��coute des ordres t�l�pathiques de son officier sup�rieur.

Il t�ta la lisi�re du trou, remarqua qu�il ne l�avait pas suffisamment affermie avec le ciseau. Il sortit le petit durcisseur de mol�cules de son �tui et l�examina�: le calibreur avait gliss� d�un cran, ce qui expliquait pourquoi la boue du trou ne s��tait pas durcie comme il le d�sirait.

Provenant de la gauche, le sifflement d�un rayon multi-faisceaux d�chira le ciel nocturne. Quarlo repla�a rapidement le ciseau. La toile d�araign�e lumineuse du rayon monta � l�assaut du ciel, t�tonna prudemment un blind� et projeta des ombres rouge sang sur son visage anguleux.
Nous constituons un pouvoir�; les autres nous craignent trop pour tenter d�usurper nos droits, car nous sommes plus qualifi�s qu�eux tous r�unis�; le seul ennui vient des Terriens et de la Conf�d�ration Mawson, avec lesquels nous sommes d�ailleurs en pourparlers. Il n�y a qu�une chose qui nous fait du tort�: cette plan�te apparent�e qui fait figure de brebis galeuse. Il se trouve que ses habitants font partie de notre peuple�; cependant, nous les avons abandonn�s quelque onze si�cles auparavant, parce qu�ils �taient une �pine continuelle dans notre c�ur. Et puis les Kyben comprenaient qu�ils avaient un univers � conqu�rir. Nous souhaitons pouvoir nous d�barrasser d�eux, car ils sont tous fous � lier�; si quiconque apprend leur existence, nous perdrons notre prestige aux yeux de tous, sans parler qu�ils pr�sentent un v�ritable fl�au pour nous-m�mes.
- Gif thit nafn !
La radio de bord aboya les mots danska tandis que le hurlement d'un jet couvrait le son des pneus et du moteur.
"Identifiez-vous !" Iason Philippou leva les yeux vers le ciel au travers de la bulle de plastique. Il vit une bande de bleu entre deux murs verts d�chiquet�s, la for�t de sapins bordant la route. Le soleil se refl�tait sur les flancs de la machine � tuer, l�-haut. Elle g�mit et vira de bord et d�crivit un cercle au dessus de lui.
Il sentit de la sueur froide sourdre de ses aisselles et couler le long de ses flancs. Pas de panique, se dit-il. Puisse le Dieu m'aider.
Mais c'�tait son entrainement qu'il invoquait....
(extrait de "Eutopia" de Poul Anderson, nouvelle du recueil paru aux �ditions "J'ai Lu" en 1976)
Les compagnies qui fournissaient les pi�ces n�cessaires aux modules de secours travaillaient sous contrat gouvernemental. Quelque part dans la fili�re, quelqu�un avait d� introduire de l�acier impur, ou calibrer les installations coupe-circuit de mani�re � ce que le travail soit moins on�reux. Quelque part dans la fili�re, quelqu�un n�avait pas v�rifi� compl�tement le robot. Quelque part dans la fili�re, quelqu�un s��tait rendu coupable de meurtre�
Un char de combat fabriqu� avec ce m�tal deviendrait un engin meurtrier, redoutable. Un vaisseau spatial de la m�me r�sistance pourrait traverser la couronne solaire. Un soldat portant une telle armure, aussi indestructible, serait un titan. Il recula, les l�vres pinc�es, laissant Themus muet de stupeur, avec la plaque entre ses mains.

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