« Reality » : qui est l’intrigante Sydney Sweeney ?

Elle aurait pu jouer dans « Barbie ». Avec ses longs cheveux blonds, ses grands yeux bleus et sa silhouette avantageuse, Sydney Sweeney, 25 ans, a tout d’une poupée. Une poupée un peu flippante… En tout cas, c’est ce qui se dégage de ses choix de rôles à la télévision comme au cinéma.

Après plusieurs apparitions dans des séries et des films, Sydney Sweeney s’est fait remarquer en 2018 grâce à son rôle d’Eden, la (très) jeune femme de Nick (Max Minghella) dans « La servante écarlate », ainsi que son interprétation d’Alice, malade psychiatrique dans « Sharp Objects ».

« La fille la plus flippante de la télé »

Mais c’est réellement grâce au rôle de Cassie, pom-pom girl accro au sexe, passant instantanément du rire aux larmes, dans la série « Euphoria » (2019-2022), que la carrière de Sydney Sweeney a explosé. Elle a ensuite confirmé son potentiel flippant en jouant Olivia, adolescente woke, jalouse maladive et droguée, dans la première saison de « The White Lotus » (2021).

« Ça me plaît d’être désignée comme fille la plus flippante de la télé ! », a confié Sydney Sweeney dans une interview accordée à « Madame Figaro » en 2022. Et d’ajouter : « Ces rôles complexes et histoires sans concessions m’intéressent justement parce qu’ils me font peur. Sans challenge, je ne progresserais pas. »

Actrice, une vocation

Sydney Sweeney a grandi à Spokane, dans l’État de Washington. « Petite, j’avais une imagination débordante. Dans la ferme où j’ai grandi avec mon petit frère, je créais des personnages, j’étais entourée d’amis imaginaires et je découpais notre jardin en mini-territoires, avec ses habitants, ses paysages », a-t-elle raconté.

Sa découverte du cinéma et des séries a été une révélation. Elle a alors présenté à ses parents un plan sur 5 ans pour les convaincre de la laisser se lancer comme actrice. Un PowerPoint « très détaillé et argumenté » : « Décrocher un court-métrage, un agent, un premier second rôle, etc., pour à la fin offrir une maison à mes parents. »

« Pour moi, c’était Hollywood ou rien ! Il n’y avait pas de plan B », a ajouté Sydney Sweeney. Et ses parents l’ont suivie dans son envie : ils ont commencé à faire des allers-retours entre Portland et Los Angeles, où ils passaient parfois plusieurs mois dans un motel, pour qu’elle puisse passer des castings.

Un plan (presque) parfait

À 12 ans, Sydney Sweeney a passé sa première audition. Première d’une longue liste. « À mes débuts, si j’ai décroché un premier rôle dans un petit film de zombies, la route a ensuite été plus sinueuse que je ne l’avais prévu : j’ai dû m’habituer aux “non” à répétition, refuser d’écouter ceux qui me conseillaient de perdre du poids ou de me teindre les cheveux. »

« Il m’a fallu bien plus de cinq ans pour atteindre les buts que je m’étais fixés », a ajouté Sydney Sweeney. Mais elle n’a jamais abandonné, malgré les difficultés et les prédictions pessimistes d’un directeur de casting lui assurant qu’elle ne décrocherait jamais de rôle dans une série télévisée.

« Mes parents ont fini par s’endetter, ils ont dû vendre notre maison de Spokane, et ils ont divorcé. Renoncer à mon rêve aurait voulu dire que leurs sacrifices avaient été vains. J’ai redoublé de motivation », a confié l’actrice qui n’a pas fait d’école de théâtre ou suivi de cours d’art dramatique. Elle a appris sur les plateaux, en faisant de la figuration et des petits rôles.

D’actrice à productrice

Depuis ses débuts, Sydney Sweeney crée des carnets pour ses personnages, retraçant leur vie de leur naissance jusqu’au moment où on les découvre dans la série ou le film. Carnet qu’elle agrémente de photos et de dessins. C’est sa façon à elle de se plonger dans un rôle. Presque comme un scénariste créé un personnage.

Si Sydney Sweeney ne se destine pas (pour l’instant) à écrire des scénarios, elle a récemment créé sa société de production, Fifty Fifty, pour porter à l’écran les histoires des autres. Elle développe actuellement une comédie romantique à la sauce « Comment se faire larguer en 10 leçons » (2003) : « Anyone but you », dans lequel elle tiendra le rôle-titre.

« A star is born »

« Je trouve mon pouvoir dans ma féminité », a confié Sydney Sweeney dans une interview accordée à « Variety » en 2023. « J’utilise mon cerveau et je me sers de tout ce que j’apprends chaque jour dans cette industrie comme mon pouvoir. » Elle prépare également un film d’horreur qui s’appellera « Immaculate » et un remake de « Barbarella » (1968).

Ce qui ne l’empêche pas de participer à d’autres projets, avec d’autres productions. Après « Reality », en salle mercredi 16 août 2023, Sydney Sweeney rejoindra l’univers Marvel en 2024 : elle jouera Julia Carpenter, aka Spider Woman dans « Madame Web », avec Dakota Johnson dans le rôle-titre. « Je suis très excitée à l’idée que le monde entier puisse voir ce film, un concentré de femmes dures à cuire. »

Sydney Sweeney surfe sur la hype qui l’entoure depuis le succès de la série « Euphoria ». « C’est tellement fascinant à voir », a-t-elle glissé. « Il y a trois ans, j’allais à l’université, comme tout le monde. Et, tout d’un coup, je ne suis plus une humaine. » Le revers de la célébrité. Sydney Sweeney ne peut plus sortir de chez elle sans être accostée, et elle n’arrive même pas à faire changer les erreurs sur sa page Wikipédia. « J’ai essayé de leur envoyer des mails, mais ils ne changent pas. Comme si c’était vraiment moi ! »

La vie rêvée

Pourtant, Sydney Sweeney aspire à une vie simple, une vie de famille. « J’ai toujours pensé que j’aurais un enfant maintenant. J’ai toujours voulu être une mère jeune. J’adore jouer, j’adore ce business, j’adore produire, j’aime tout. Mais à quoi ça sert si je ne peux pas le partager avec une famille ? »

Elle s’imagine déjà tourner un peu moins, produire un peu plus, « trouver un équilibre vraiment sain » pour avoir plus de temps pour s’occuper des enfants qu’elle veut avoir avec son fiancé, le restaurateur Jonathan Davino. « Le moment viendra, j’aurais quatre enfants. Et ils viendront avec moi partout et seront mes meilleurs amis », prévoit-elle.