Oscar, Robert Redford, «Kramer contre Kramer»: Meryl Streep se raconte à Cannes
Ce qu'elle a fait d'un de ses Oscars, ses relations avec Robert Redford ou les coulisses de Kramer contre Kramer: Meryl Streep a livré mercredi à Cannes une série d'anecdotes sur sa carrière.
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Out of Africa, Redford et les hippopotames
«Nous avions des lions. Ils étaient importés de Californie et soi-disant apprivoisés, mais ils ne l'étaient pas... On nous avait dit que l'animal qui tue le plus c'est l'hippopotame. Nous tournions au bord de la rivière et les hippopotames étaient là. Roy, mon coiffeur et maquilleur, a expliqué à Robert Redford comment me laver les cheveux. Il a bien écouté, il s'est appliqué et a été super. À la cinquième prise, j'étais totalement amoureuse. C'est en quelque sorte une scène de sexe, c’est tellement intime. On voit tellement de scènes où les gens baisent mais si peu avec cet amour, ce soin. Je ne voulais pas que cette journée se termine, même avec les hippopotames».
Son Oscar de Kramer contre Kramer perdu dans les toilettes
«Et oui, je l'ai oublié dans les toilettes. J'avais une très grosse robe et je devais la porter et du coup, je l'ai posé et ensuite j'ai oublié qu'il était en dessous. Mais quelqu'un l'a trouvé. La personne qui m'a succédé».
Kramer contre Kramer , le début du mouvement de libération des femmes
«C'était le début du mouvement pour les femmes, ça ne rendait pas tout le monde heureux. Il y avait beaucoup de critiques au vitriol contre ces femmes qui sortaient du rôle traditionnel qui leur incombait, laissant les pauvres hommes élever les enfants. Dans le roman, on ne sait pas trop pourquoi elle part... Je ne pense pas qu'il (l'auteur) était intéressé de savoir pourquoi. Robert Benton (le réalisateur) a demandé “pourquoi elle est partie?”. Nous avons eu une grosse discussion. Dustin a écrit sa version, Benton a écrit la sienne et moi la mienne. Et puis on a voté et j'ai gagné».
Sur la Route de Madison de et avec Clint Eastwood
«Il a fait ce film en cinq semaines et il terminait à 17H00 pour pouvoir aller jouer au golf. C'était très important pour lui donc il a tourné vite. Parfois, il filmait les répétitions et disait +ok, avançons!+ et il gardait cette prise».
Le Diable s'habille en Prada, film qui parle aux hommes
«Le premier film que j'ai fait où un homme est venu me voir ensuite et m'a dit “je sais ce que tu as ressenti”, c'était “Le Diable s'habille en Prada”. “Je sais ce que c'est que de prendre des décisions et que personne ne me comprenne”. C'était fascinant pour moi. Aucun homme n'a regardé “Voyage au bout de l'enfer” et a ressenti ce qu'éprouvait la fille. Mais je peux regarder “Voyage au bout de l'enfer” et m'identifier au personnage de Chris Walken ou de De Niro. Nous pouvons faire ça, nous comprenons ça mais c'est très dur pour les hommes de ressentir ce que nous sommes».
Meryl, chanteuse
«J'adore chanter. Quand j'étais enfant, j'ai pris des cours de chant lyrique et ensuite au lycée, je suis devenue pompom girl et je me suis mise à fumer, deux choses qui ont tout gâché. Mais en fait, je n'aimais pas trop l'opéra. J'aimais le rock and roll!»
La guerre du Vietnam et Voyage au bout de l'enfer
«Je n'ai pas pris conscience de l'importance de ce film. Mon boulot c'était le côté humain, familial du rôle. Le point de vue limité d'une fille de province. Je suis une fille du New Jersey. Mon petit ami de l'époque avait fait le Vietnam en tant que soignant et il est revenu accro à l'héroïne.. donc je comprenais l'effet, le côté émouvant, personnel et microcosmique de cette histoire».
