Charles Aznavour : 10 chansons qui ont fait de lui un mythe

Charles Aznavour : 10 chansons qui ont fait de lui un mythe

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Charles Aznavour : 10 chansons qui ont fait de lui un mythe

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Charles Aznavour, à Londres, en 1974.
Charles Aznavour, à Londres, en 1974.
© Getty - Bill Rowntree/Mirrorpix

La Bohème, Emmenez-moi, Hier Encore… Beaucoup des chansons interprétées par Charles Aznavour figurent aujourd’hui parmi les plus grands standards de la chanson française.

Né le 22 mai 1924 à Paris et mort le 1er octobre 2018 à Mouriès, dans les Bouches-du-Rhône, Charles Aznavour est l’un des plus célèbres chanteurs français du XXe siècle. S’il se produit tôt dans les théâtres et cabarets de la capitale, c'est finalement dans les années 1960 qu’il rencontre ses premiers grands succès.

Charles Aznavour, c’est près de 50 ans de carrière, plus de mille chansons interprétées et enregistrées, des dizaines de succès populaires… Parmi eux nous en avons sélectionné 10 qui ont contribué à faire du chanteur un mythe, une figure de l’histoire de la musique française. 

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Je m’voyais déjà (1961) 

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« Je m’voyais déjà, en haut de l’affiche », ces célèbres paroles semblent à prime abord autobiographiques, tant elles correspondent aux premières années de carrière de Charles Aznavour. Artiste depuis le plus jeune âge, et en quête de succès, le jeune interprète se confronte à un public français qui raille sa petite taille et son timbre « nasillard ». Le chanteur écume pendant des années les théâtres et autres scènes sans rencontrer de succès. 

Mais ce n’est pourtant pas de lui dont il est question dans cette chanson. Le chanteur au « complet bleu » est un artiste qu’Aznavour a pu voir et entendre dans un cabaret de Bruxelles, un artiste qui donne tout à son public mais à qui le public ne rend rien, car la magie ne prend pas, inexplicablement. 

Avec Je m’voyais déjà, Charles Aznavour, lui, rencontre son premier grand succès populaire, et fini les « minables cachets, les valises à porter, les p’tits meublés et les maigres repas. »

Les Comédiens (1962)

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« Les comédiens ont parcouru les faubourgs, ils ont donné la parade à grand renfort de tambour. » Né d’un père ancien chanteur et d’une mère comédienne, Charles Aznavour baigne depuis sa plus tendre enfance dans le milieu artistique. Mais c’est le théâtre - et non la musique - qui suscite chez lui une première vocation. Charles se rêve comédien, acteur,  et c’est au sein d’une compagnie de théâtre qu’il fait ainsi ses premiers pas sur scène.

En 1941, le jeune Aznavour rencontre le pianiste et compositeur Pierre Roche, avec qui il forme un premier duo musical. Puis viendra en 1946 la déterminante rencontre avec Edith Piaf : elle le prend sous son aile et à ses côtés, Charles Aznavour apprend ainsi son nouveau métier. 

La Mamma (1963)

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« On la réchauffe de baisers, on lui remonte son oreiller. Elle va mourir la mamma. » Nostalgie et accents folkloriques, amour d’un fils et gravité : avec La mamma, grand succès de Charles Aznavour en 1963, on est loin, bien loin des autres titres qui font alors fureur en France.

Au début des années 1960, les yéyés rythment la vie musicale et conquièrent le coeur de la jeunesse française. Ce sont Elvis Presley et Johnny Cash côté anglo-saxon, Johnny Hallyday « L’idole des jeunes », Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan pour la chanson française. Le timbre lyrique de La mamma dramatique d’Aznavour sort ainsi largement du lot 

sans pour autant souffrir d’une étiquette vieillotte ou passéiste. 

Hier Encore (1964)

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« Hier encore, j’avais 20 ans. Je caressais le temps et jouais de la vie, comme on joue de l’amour et je vivais la nuit sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps. » La nostalgie est l’un des principaux ingrédients utilisés par Aznavour. Beaucoup de ses chansons évoquent le temps qui passe, la mélancolie, le souvenir d’une enfance heureuse et insouciante. 

Mais la nostalgie est toujours couplée, dans ses chansons, d’une puissante mélodie. En témoigne Hier encore dont les paroles ont été réécrites et adaptées dans d’autres langues (anglais, italien, japonais) et dont l’air a conquis plusieurs générations d’artistes. De Dusty Springfield à Elton John, en passant par Julio Iglesias, Hier encore est l’une des chansons françaises les plus reprises sur la scène internationale. 

For Me Formidable (1964)

« You are the one for me, for me, formidable. » L’amour. Voilà l’autre grand thème chanté par Aznavour ; et la liste de ses balades ou valses romantiques est longue : A tout jamais, L’amour c’est comme un jour, Ay (Mourir pour toi), Le Palais de Nos Chimères, Aux creux de mon épaule, Je t’aime comme ça, Je Te Réchaufferai, Ma Mie, De t’avoir aimé, Vivre avec toi… 

Si For Me, Formidable se démarque, c’est parce qu’elle est emplie d’énergie et de swing. Il s’agit d’une déclaration d’amour version cabaret, dans laquelle il mélange français et « langue de Shakespeare », sans aucun détour poétique. « Darling I Love You, Darling I Want You, et puis c’est à peu près tout », dit-il, et ce n’est rien comparé à quelques unes de ses autres chansons sulfureuses… 

Open jazz
53 min

Après l’amour (1955) 

« Après l’amour, quand nos corps se détendent. Après l’amour, quand nos souffles sont courts. ». L’amour selon Charles Aznavour n’a pas toujours été bienséant et courtois : quelques-unes de ses chansons ont ainsi été interdites de diffusion à la radio, l'année de leur sortie.

C’est le cas d’Après l’amour, sortie en 1955, qui décrit l’état d’extase et de fatigue de deux amants après de longs ébats, mais aussi de Je Veux te dire adieu (1956), une chanson dans laquelle Aznavour parle sans détour à la femme qu’il a aimée et qui l’a trompé ( « un autre que moi peut t’arracher tes plaintes » ) ou encore Moi j’fais le rond, dans laquelle il se glisse dans la peau d’un mac. 

La Bohème (1965)

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« Je vous parle d’un temps, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Montmartre en ce temps là, accrochait ses lilas jusque sous nos fenêtres. » Qui ne connaît pas ces paroles ? Elles sont entrées dans la légende, devenues l’emblème du chanteur mais aussi de la ville de Paris, que l’on aime tant se représenter comme une ville de bohème. Ce Paris chanté par Aznavour, c’est celui du peintre Rodolphe dans La Bohème de Puccini, des artistes du Moulin Rouge ou de Gene Kelly dans Un Américain à Paris.

Écrite et composée par Jacques Plante, La Bohème était originalement destinée à une opérette, Monsieur Carnaval, mais Charles Aznavour l’interprète avant même que ne soit créé le spectacle. Si cet épisode n’a pas été sans causer quelques torts au chanteur, son interprétation lui a valu l’un de ses plus grands succès. 

Emmenez-moi (1967)

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« Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil. » De nouveau Charles Aznavour exprime et chante sa nostalgie, mais cette fois-ci ce n’est pas l’enfance qu’il idéalise, mais l’ailleurs. « Moi je rêve encore jusqu’au matin, debout sur le port. »

En 1967, Aznavour a déjà beaucoup voyagé. Il a notamment suivi Edith Piaf aux Etats-Unis, à la fin des années 1940, et entre temps il a trouvé le temps de re-traverser l’Atlantique et de se produire, même, entre les prestigieux murs du Carnegie Hall, en 1963. 

Mes amis, mes amours, mes emmerdes (1976)

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Des amis, il y en a eu beaucoup : Edith Piaf, bien sûr, mais aussi Marcel Amont, Mireille Mathieu, Michel Leeb, Johnny Hallyday, Julien Clerc, mais aussi le violoncelliste Mstislav Rostropovitch ou le ténor Placido Domingo…. Des amours, Charles Aznavour en a connus plusieurs : il s’est marié trois fois, et avait récemment révélé une idylle avec la chanteuse américaine Liza Minnelli. 

A 50 ans passés, quelques fâcheuses« emmerdes » pointent cependant le bout de leur nez. Il y a d’abord les ennuis du chanteur avec le fisc, largement médiatisés dans les années 1970, et puis, d’un point de vue musical et scénique, les problèmes d'ouïe et de mémoire. Charles Aznavour entend de moins en moins bien - parce qu’il écoute la musique trop fort, a-t-il confié à l’un de ses biographes - et chante désormais avec une oreillette. 

Les deux guitares (1960)

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« Deux tziganes sans répit, grattent leur guitares, ranimant du fond des nuits, toute ma mémoire. » Lorsque Charles Aznavour entend pour la première fois cette chanson traditionnelle russe interprétée par Vladimir Vyssotski, il en est persuadé : cet air folklorique, qui, comme sa famille, vient tout droit de l’Est, il doit se le réapproprier. 

Les deux guitares est un immense succès, et témoigne des risques qu’a su prendre le chanteur tout au long de sa carrière, en se fiant davantage à son instinct et ses convictions qu’à l’air du temps. On lui doit par exemple l’une des premières chansons françaises abordant sérieusement le sujet de l’homosexualité, Comme ils disent (1972). 

Banzzaï
1h 00

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