Présidentielle 2027 : et si ce n'était pas Édouard Philippe ?
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Présidentielle 2027 : et si ce n'était pas Édouard Philippe ?

CHRONIQUE. Édouard Philippe, favori pour 2027, tente de fusionner droite et gauche dans une stratégie électorale risquée.

Gauthier Le Bret , Mis à jour le
Edouard Philippe.
Edouard Philippe. © ABACA

Il est l'ultra favori pour 2027. L'homme politique préféré des Français, bien que parfois doublé par Gabriel Attal. Sa candidature semble une évidence depuis des années, il y aspire, mais si ce n'était pas lui... Beaucoup pensaient qu'Édouard Philippe allait marquer une rupture avec le président en adoptant une position plus à droite, notamment sur l'immigration. Il a proposé, il y a quelques mois, de renégocier les accords d'Évian qui nous lient à l'Algérie. Il milite aussi pour repousser l'âge de la retraite à 67 ans, une ligne plus ferme et plus libérale que celle d'Emmanuel Macron.

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Les commentateurs se sont trompés puisque, selon Le Point, la stratégie électorale d'Édouard Philippe vise à réunir la droite conservatrice et la gauche mitterrandienne. Il va encore plus loin qu'Emmanuel Macron en inventant un "en même temps" encore plus élastique. Une partie de la gauche mitterrandienne est déjà dans la majorité. L'ancien ministre des Transports, Clément Beaune, a commémoré sur X le 10 mai 1981 et l'élection de François Mitterrand.

Édouard Philippe souhaite élargir au maximum son socle électoral, mais ce n'est pas sans risque. Selon la théorie de l'élastique, plus vous élargissez votre cœur de cible électoral pour rassembler le plus largement possible, plus vous prenez le risque que l'on n'y comprenne plus rien, que la ligne ne soit pas claire et que l'élastique craque.

Résultat, les électeurs de gauche retournent à une vraie gauche et ceux de droite à une vraie droite. C'est comme pour les sodas light : c'est bien, il n'y a pas de sucre, mais le goût original est bien meilleur. Édouard Philippe confiait il y a quelques mois qu'entre un candidat communiste et un candidat RN, il voterait communiste, et ce, lors de la fête de l'Humanité face à Fabien Roussel. Ce n'est pas ainsi qu'il va rassembler la droite conservatrice.

Il prouve une nouvelle fois qu'un candidat qui veut être à la fois de droite et de gauche est souvent ni de droite ni de droite.

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