 | Crinoide
le 23 d�cembre 2018
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9 r�ponses
J'aimerais d�couvrir Jean d'Ormesson quel livre me conseillez vous ? Merci
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Nationalit� : France
N�(e) � : Paris VIIe , le 16/06/1925
Mort(e) � : Neuilly , le 05/12/2017
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N�(e) � : Paris VIIe , le 16/06/1925
Mort(e) � : Neuilly , le 05/12/2017
Biographie :
Jean d�Ormesson est un �crivain, journaliste et philosophe fran�ais.
Son p�re ambassadeur du Front populaire et ami de L�on Blum, il se voit dispenser une �ducation privil�gi�e, dans le respect des valeurs traditionnelles. �voluant dans un cadre lib�ral, il entame un parcours sans entrave. �lev� brillant, il accumule tr�s vite les dipl�mes : agr�g� et dipl�m� d'�tudes sup�rieures de philosophie, normalien... Cet �rudit ne s'arr�tera pas l�.
Jean Lef�vre, comte d'Ormesson, embrasse une carri�re de haut fonctionnaire devenant secr�taire g�n�ral (1950), puis pr�sident du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines � l'Unesco (1992). Il s'essaie �galement � l'�criture : "L'Amour est un plaisir" (1956), son premier roman, "Du c�t� de chez Jean" (1959).
Mais c'est en 1971 que d�bute r�ellement sa carri�re litt�raire, avec la parution de "La Gloire de l'Empire", Grand prix du roman de l'Acad�mie fran�aise. Acad�micien, il ne n�glige pas pour autant son statut de directeur au journal Le Figaro (1974-1977). En 1978, il fonde avec d'autres membres le Comit� des intellectuels pour l'Europe des libert�s. Aspirant � un monde "traditionnellement moderne", il insuffle � ses �crits un peu de lui et ce n'est pas pour d�plaire ! Mais, il ne fait pas que parler de lui-m�me et transmet � la nouvelle g�n�ration des r�flexions philosophiques comme "Le Rapport Gabriel" (1999) ou encore "Presque rien sur presque tout" (1995).
En 2003, "C'�tait bien" raconte la vie de l'auteur et anticipe m�me sa mort. Avec "Une f�te en larme" en 2005, il tente l'originalit� et, toujours en se mettant en sc�ne, il se met � raconter son roman id�al � un journaliste. Enfin en 2006, il se laisse aller et publie "La Cr�ation du monde", roman d'un nouveau genre pour lui et tr�s attendu par la critique litt�raire. En 2007 para�t son nouveau roman "Odeur du temps" aux �ditions H�lo�se d'Ormesson, maison dirig�e par sa fille. En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, "L'Enfant qui attendait un train", un album jeunesse, et "Saveur du temps", le deuxi�me tome de ses chroniques au Figaro.
En 2012, il joue le r�le du Pr�sident de la R�publique au c�t� de Catherine Frot dans "Les d�lices du palais" de Christian Vincent. En 2013, il �voque son cancer de la vessie qui lui a co�t� 8 mois de souffrances et de s�jours � l'h�pital mais dont il est en r�mission. En 2014, �puis� par la maladie, il sort tout de m�me un nouveau roman "Comme un chant d'esp�rance".
+ Voir plusJean d�Ormesson est un �crivain, journaliste et philosophe fran�ais.
Son p�re ambassadeur du Front populaire et ami de L�on Blum, il se voit dispenser une �ducation privil�gi�e, dans le respect des valeurs traditionnelles. �voluant dans un cadre lib�ral, il entame un parcours sans entrave. �lev� brillant, il accumule tr�s vite les dipl�mes : agr�g� et dipl�m� d'�tudes sup�rieures de philosophie, normalien... Cet �rudit ne s'arr�tera pas l�.
Jean Lef�vre, comte d'Ormesson, embrasse une carri�re de haut fonctionnaire devenant secr�taire g�n�ral (1950), puis pr�sident du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines � l'Unesco (1992). Il s'essaie �galement � l'�criture : "L'Amour est un plaisir" (1956), son premier roman, "Du c�t� de chez Jean" (1959).
Mais c'est en 1971 que d�bute r�ellement sa carri�re litt�raire, avec la parution de "La Gloire de l'Empire", Grand prix du roman de l'Acad�mie fran�aise. Acad�micien, il ne n�glige pas pour autant son statut de directeur au journal Le Figaro (1974-1977). En 1978, il fonde avec d'autres membres le Comit� des intellectuels pour l'Europe des libert�s. Aspirant � un monde "traditionnellement moderne", il insuffle � ses �crits un peu de lui et ce n'est pas pour d�plaire ! Mais, il ne fait pas que parler de lui-m�me et transmet � la nouvelle g�n�ration des r�flexions philosophiques comme "Le Rapport Gabriel" (1999) ou encore "Presque rien sur presque tout" (1995).
En 2003, "C'�tait bien" raconte la vie de l'auteur et anticipe m�me sa mort. Avec "Une f�te en larme" en 2005, il tente l'originalit� et, toujours en se mettant en sc�ne, il se met � raconter son roman id�al � un journaliste. Enfin en 2006, il se laisse aller et publie "La Cr�ation du monde", roman d'un nouveau genre pour lui et tr�s attendu par la critique litt�raire. En 2007 para�t son nouveau roman "Odeur du temps" aux �ditions H�lo�se d'Ormesson, maison dirig�e par sa fille. En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, "L'Enfant qui attendait un train", un album jeunesse, et "Saveur du temps", le deuxi�me tome de ses chroniques au Figaro.
En 2012, il joue le r�le du Pr�sident de la R�publique au c�t� de Catherine Frot dans "Les d�lices du palais" de Christian Vincent. En 2013, il �voque son cancer de la vessie qui lui a co�t� 8 mois de souffrances et de s�jours � l'h�pital mais dont il est en r�mission. En 2014, �puis� par la maladie, il sort tout de m�me un nouveau roman "Comme un chant d'esp�rance".
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Dossier et informations sur cet auteur
Pourquoi lire Jean d�Ormesson aujourd�hui ?
Homme de lettres, romancier, philosophe et chroniqueur fran�ais, Jean d�Ormesson est un auteur prolifique incarnant � la perfection la figure de l�esprit. Appr�ci� pour son style limpide et moderne, homme du bon mot et de la r�partie, l�acad�micien occupe une place de choix sur la sc�ne litt�raire actuelle.
Issu d�une longue lign�e d�aristocrates, le jeune Jean passe son enfance dans le ch�teau de sa m�re � Saint-Fargeau, alors que son p�re traverse le monde en tant qu�ambassadeur. �lev� par des nourrices, il suit ses cours par correspondance jusqu�� l�obtention de son baccalaur�at en 1943. Cette p�riode de paisible jeunesse, il l��voque dans son ouvrage Au plaisir de Dieu, publi� chez Gallimard en 1974. A l��ge o� les enfants d�couvrent pour la plupart Le Grand Meaulnes, Jean d�Ormesson, lui, se passionne pour Chateaubriand, qui devient rapidement son mod�le litt�raire. Aujourd�hui, il affirme conna�tre la vie de l�auteur mieux que la sienne et lui a d�ailleurs consacr� des ann�es plus tard une biographie intitul�e Mon dernier r�ve sera pour vous : Une biographie sentimental....
Adolescent, Jean d�Ormesson re�oit une �ducation privil�gi�e, dans le respect des valeurs traditionnelles. Focalis� sur ses �tudes, le futur �crivain ne pratique aucune activit� pour se distraire et c�est pourquoi il r�ussit la performance d�int�grer l'�cole Normale Sup�rieure d�s ses dix-neuf ans, apr�s une hypokh�gne au lyc�e Henri IV. Cons�quence de sa relative solitude enfantine, il confie une fois adulte que son arriv�e en classe pr�paratoire et la d�couverte de la concurrence des autres �l�ves a constitu� pour lui un v�ritable choc. Apr�s deux tentatives et contre l�avis de ses professeurs, il obtient l�agr�gation de philosophie en 1949 avant de devenir journaliste � Paris Match. Attir� par les lettres, il n�a alors pas encore le projet d�en faire sa vie, comme il le livrera quelques ann�es plus tard au m�me magazine �Ne comptez pas sur moi pour jouer la com�die de l'auteur dont la vocation �tait d�j� affirm�e � 12 ans. Je m'y suis mis � 30 ans pour �pater une fille. Ensuite, je n'ai plus rien su faire d'autre alors qu'auparavant, cette id�e ne m'avait jamais effleur�."
Mandat� par un ami de son p�re, il est nomm� secr�taire g�n�ral de l�UNESCO dont il deviendra pr�sident en 1992. Son premier roman, L`amour est un plaisir est publi� en 1956 chez Julliard, apr�s avoir �t� refus� une premi�re fois par Gallimard. Cet ouvrage, pourtant prometteur selon son �diteur le comparant d�j� � Fran�ois Sagan, atteint p�niblement les 2 000 exemplaires vendus. Il devra en effet attendre 1971 pour conna�tre son premier succ�s litt�raire avec La gloire de l`Empire pour lequel il re�oit le Grand Prix du roman de l�Acad�mie fran�aise. Qualifi� de �premier livre d�histoire-fiction� par Jacques Le Goff qui en mesure d�j� l�immense port�e, l�ouvrage est salu� par tous ses contemporains. Ce monument d��rudition constitue la chronique d�un royaume imaginaire o� le pouvoir demeure des si�cles durant entre les mains de deux familles rivales, menac�es par les Barbares. Pastiche des grandes fresques, Jean d�Ormesson y m�le r�flexion sur la fin des civilisations, fausse bibliographie � la Jorge Luis Borges et r�flexions sur le temps qui passe. D�s lors, son ascension ne cesse de progresser. Nomm� directeur g�n�ral du Figaro,il commence alors � fr�quenter les plateaux de t�l�vision, qu�il ne quittera plus, consid�r� d�ailleurs comme l�un des piliers de l��mission Apostrophes.
1973 est l�ann�e de son �lection � l�Acad�mie Fran�aise, au fauteuil 12, � la suite de Jules Romains disparu quelques mois auparavant. Install�, il sera le grand artisan de l�entr�e sous la Coupole de Marguerite Yourcenar, la premi�re femme admise dans l�illustre compagnie quelques ann�es apr�s lui. Le discours de r�ception qu�il r�digea � l��poque est rest� dans les annales, qualifiant l�entr�e de sa coll�gue de �r�volution pacifique et vivante�, discours o� il �voque d�ailleurs un questionnement toujours d�actualit� concernant les mots sans d�clinaison f�minine, tels qu��crivain, ministre ou mannequin. Devenu Immortel, il tente au travers de ses �crits de transmettre � la nouvelle g�n�ration ses r�flexions philosophiques optimistes envers l�avenir bien que souvent teint�es de nostalgie. Mais c�est suite � sa d�mission du Figaro en 1977 qu�il d�cide de se consacrer plus pleinement encore � l��criture. En effet, cette p�riode est celle de la r�daction de nombreux romans souvent tr�s d�tach�s des conventions �tablies pour le genre. Entre humour et �rudition, Jean d�Ormesson propose une sorte de parcours m�ditatif sur le temps qui passe, comme le montre par exemple Dieu, sa vie, son oeuvre, face auquel il parvient malgr� tout � demeurer l�ger. Ces ouvrages, � la fronti�re entre le r�cit et l�essai et souvent forts de leurs bons mots, comportent une ind�niable dimension autobiographique.
Plus les ann�es passent et plus la reconnaissance s�invite sur le chemin de Jean d�Ormesson. Apr�s l�Acad�mie Fran�aise, c�est la prestigieuse collection de La Pl�iade qui lui ouvre ses portes en 2015, alors que l��crivain est �g� de 89 ans. Quatre de ses romans sont alors publi�s en un unique volume. Cette publication n�est pas sans d�clencher une forte pol�mique autour de l��crivain qui, comme toujours, sait prendre les devants sur les anicroches et profiter du d�bat public pour faire entendre sa voix.
Spectateur �merveill� du miracle de l�existence, Jean d�Ormesson invite ses lecteurs � contempler � ses c�t�s la beaut� du monde ainsi qu�� entrevoir l�avenir comme une esp�rance. Tel un poisson dans l�eau, l��crivain aux yeux p�tillants occupe une place de choix au coeur de l�actualit� et navigue sans vertige entre les multiples apparitions m�diatiques qu�il offre sans rel�che � un public toujours plus divers et plus grand.
Le saviez-vous ?
� Jean d�Ormesson a v�cu dans l�appartement de ses parents jusqu�� l��ge de 37 ans
� Ses opinions sur la guerre du Vi�t Nam lui valent des paroles tr�s dures de la part de Jean Ferrat dans la chanson Un air de libert�
� Il a effectu� son service militaire chez les commandos parachutistes � Vannes
� Persuad� d��tre l�un des derniers, il �crit encore ses textes � la main
� Il est le dix-septi�me auteur � rentrer � la Pl�iade de son vivant
� Julien Dor� s�est tatou� le nom de Jean d�Ormesson sur le bras gauche
� Il est le doyen de l�Acad�mie fran�aise depuis la mort d�Henri Troyat en 2007
� Il a jou� le pr�sident Fran�ois Mitterrand en 2012 dans le film Les Saveurs du palais de Christian Vincent, avec Catherine Frot.
Chronologie
16/06/1925 : Naissance de Jean d�Ormesson � Paris
1943 : Il obtient son baccalaur�at apr�s un �chec l�ann�e pr�c�dente
1944 : Il int�gre l'�cole Normale Sup�rieure afin d�y �tudier les lettres et l�histoire
1949 : Jean d�Ormesson obtient apr�s deux tentatives l�agr�gation de philosophie
1950 : Il est nomm� secr�taire g�n�ral du Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines � l�UNESCO
1956 : Publication de son premier roman, L`amour est un plaisir
1971 : Publication de son premier succ�s, La gloire de l`Empire, pour lequel il obtient le Grand Prix du Roman de l�Acad�mie Fran�aise
1973 : Jean d�Ormesson est nomm� � l�Acad�mie Fran�aise
1974 : L��crivain devient directeur g�n�ral du Figaro
1981 : Publication du roman Dieu, sa vie, son oeuvre
1992 : Il acc�de au si�ge de pr�sident de l�UNESCO
2012 : L�homme de lettres devient homme de cin�ma en interpr�tant le Pr�sident Fran�ois Mitterrand dans le film Les Saveurs du Palais de Christian Vincent
2014 : Il est fait Grand Officier de l�Ordre de la L�gion d�Honneur et publie Comme un chant d`esp�rance
2015 : Jean d�Ormesson fait son entr�e dans La Pl�iade
Ils ont dit de Jean d�Ormesson�
Fran�ois Mitterrand : �Bon lecteur de Jean d'Ormesson, je ne cacherai pas que pr�te davantage attention � ses gammes litt�raires qu'� ses exercices politiques�
Marc Lambron : �Il est un Roger Nimier sans sortie de route�
Jean-Marie Rouart : "C�est quelqu'un d'assez seul, n'aimant rien tant que se promener � poil sur un chemin corse, au milieu des ch�vres, en regardant un beau paysage"
Ren�-Henri Julliard : �Le fr�re de Fran�oise Sagan�
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"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard. Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres... À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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Je ne sais pas si Dieu existe mais, depuis toujours, je l�esp�re avec force. Parce qu�il faudrait qu�existe tout de m�me ailleurs quelque chose qui ressemble d�un peu plus pr�s que chez nous � une justice et � une v�rit� que nous ne cessons de rechercher, que nous devons poursuivre et que nous n�atteindrons jamais.
De temps en temps, je l�avoue, le doute l�emporte sur l�esp�rance. Et, de temps en temps, l�esp�rance l�emporte sur le doute. Ce cruel �tat d�incertitude ne durera pas toujours. Gr�ce � Dieu, je mourrai.
De temps en temps, je l�avoue, le doute l�emporte sur l�esp�rance. Et, de temps en temps, l�esp�rance l�emporte sur le doute. Ce cruel �tat d�incertitude ne durera pas toujours. Gr�ce � Dieu, je mourrai.
Je t'aime dans le temps. Je t'aimerai jusqu'au bout du temps. Et quand le temps sera �coul�, alors, je t'aurai aim�e. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a �t�, ne pourra jamais �tre effac�.
Il y a des jours, des mois, des ann�es interminables o� il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.
S'il y a un Dieu, il est cach�, il est ailleurs, il est hors du temps, il n'ob�it pas � nos lois et nous ne pouvons rien dire de lui. Nous ne pouvons d�cr�ter ni qu'il existe ni qu'il n'existe pas. Nous avons seulement le droit d'esp�rer qu'il existe. S'il n'existe pas, notre monde est absurde. S'il existe, mourir devient une f�te et la vie, un myst�re.
Je pr�f�re, de loin, le myst�re � l'absurde. J'ai m�me un faible pour le secret, pour l'�nigme, pour un myst�re dont la cl� nous serait donn�e quand nous serons sortis de ce temps qui est notre prison. Kant parle quelque part d'une hirondelle qui s'imagine qu'elle volerait mieux si l'air ne la g�nait pas. Il n'est pas impossible que le temps soit pour nous ce que l'air est pour l'hirondelle. Tant pis ! Je prends le risque. Si tout n'est que n�ant, si les portes de la nuit s'ouvrent et que derri�re il n'y a rien, �tre d��u par ma mort est le dernier de mes soucis puisque je ne serai plus l� et que je n'en saurai rien. J'aurai v�cu dans un r�ve qui m'aura rendu heureux.
Je m'amuse de cette vie qui se r�duit � presque rien s'il en existe une autre. Les malheurs , trop r�els, les ambitions, les �checs, les grands desseins, et les passions elles-m�mes si douloureuses et si belles, changent un peu de couleurs. Avec souvent quelques larmes, je me mets � rire de presque tout. Les imb�ciles et les m�chants ont perdu leur venin. Pour un peu, je les aimerais. Une esp�ce de joie m'envahit. je n'ai plus peur de la mort puisqu'il n'est pas interdit d'en attendre une surprise. Je remercie je ne sais qui de m'avoir jet� dans une histoire dont je ne comprends pas grand-chose mais que je lis comme un roman difficile � quitter et que j'aurai beaucoup aim�.
J'ignore s'il y a un Dieu ailleurs, autre chose apr�s la mort, un sens � cette vie et � l'�ternit�, mais je fais comme si ces promesses �taient d�j� tenues et ces esp�rances, r�alis�es. Et je souhaite avec confiance qu'une puissance inconnue veille, de tr�s loin, mais beaucoup mieux que nous, sur ce monde et sur moi.
Je pr�f�re, de loin, le myst�re � l'absurde. J'ai m�me un faible pour le secret, pour l'�nigme, pour un myst�re dont la cl� nous serait donn�e quand nous serons sortis de ce temps qui est notre prison. Kant parle quelque part d'une hirondelle qui s'imagine qu'elle volerait mieux si l'air ne la g�nait pas. Il n'est pas impossible que le temps soit pour nous ce que l'air est pour l'hirondelle. Tant pis ! Je prends le risque. Si tout n'est que n�ant, si les portes de la nuit s'ouvrent et que derri�re il n'y a rien, �tre d��u par ma mort est le dernier de mes soucis puisque je ne serai plus l� et que je n'en saurai rien. J'aurai v�cu dans un r�ve qui m'aura rendu heureux.
Je m'amuse de cette vie qui se r�duit � presque rien s'il en existe une autre. Les malheurs , trop r�els, les ambitions, les �checs, les grands desseins, et les passions elles-m�mes si douloureuses et si belles, changent un peu de couleurs. Avec souvent quelques larmes, je me mets � rire de presque tout. Les imb�ciles et les m�chants ont perdu leur venin. Pour un peu, je les aimerais. Une esp�ce de joie m'envahit. je n'ai plus peur de la mort puisqu'il n'est pas interdit d'en attendre une surprise. Je remercie je ne sais qui de m'avoir jet� dans une histoire dont je ne comprends pas grand-chose mais que je lis comme un roman difficile � quitter et que j'aurai beaucoup aim�.
J'ignore s'il y a un Dieu ailleurs, autre chose apr�s la mort, un sens � cette vie et � l'�ternit�, mais je fais comme si ces promesses �taient d�j� tenues et ces esp�rances, r�alis�es. Et je souhaite avec confiance qu'une puissance inconnue veille, de tr�s loin, mais beaucoup mieux que nous, sur ce monde et sur moi.
La naissance est le lieu de l'in�galit�. L'�galit� prend sa revanche avec l'approche de la mort.
Ce qui �claire l�existence, c�est l�esp�rance.
Quand ma fille H�lo�se avait 6 ans, on lui demandait : " Que fait ton papa ? " Elle r�pondait : " Quand il �crit tr�s vite avec un stylo, c'est qu'il �crit un article. Quand il ne fait rien avec un crayon, c'est qu'il �crit un livre.
L'all�gresse et l'angoisse. Ce qu'il y a peut-�tre de plus remarquable � la fois dans l'histoire et dans l'existence de chacun d'entre nous, c'est cette sorte d'�quilibre qui n'est jamais rompu entre le bonheur et le malheur. On dirait qu'une force myst�rieuse les emp�che l'un et l'autre de s'installer pour toujours.
Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c�est la pr�sence des absents, dans la m�moire des vivants.
Chacun est prisonnier de sa famille, de son milieu, de son m�tier, de son temps.
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