José Coves, la passion au coeur et sur Equidia | Equidia
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José Coves, la passion au coeur et sur Equidia

José Coves était là à la naissance d’Equidia il y a 20 ans. Il fait son retour sur la chaîne où il apportera son expérience et surtout, ses histoires !

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José Coves était là à la naissance d’Equidia il y a 20 ans. Il fait son retour sur la chaîne où il apportera son expérience et surtout, ses histoires !

« Quand il n’y aura plus de passion, il n’y aura plus de coeur. Je serai mort ». C’est la conclusion de 40 minutes de discussion avec José Coves. Quand il parle courses hippiques, il est intarissable et pour les amateurs des « je me rappelle le jour où », « il est arrivé cet événement incroyable »… quel bonheur. Cette passion, José Coves la partagera sur Equidia à travers plusieurs formats :

  • Comme chroniqueur dans La Grande Heure #LGH
  • Chaque semaine, tous les mercredis, dans un éditorial sur equidia.fr
  • Tous les mois dans une pastille historique sur les réseaux sociaux
  • De grands entretiens sur Equidia

 

Pour ceux qui connaissent l’homme comme ceux qui ne le connaissent pas, voici quelques jalons du parcours d’un journaliste qui n’a de cesse de répéter « quelle chance j’ai eu ».

LE PREMIER SOUVENIR DE COURSE : UN MANTEAU DE VISON À TERRE

« Mon père avait une entreprise de peinture mais il était aussi un petit éleveur de trotteurs, nous avons eu notamment le bon Cameo. Un jour, j’étais tout petit, nous voilà parti à Vincennes pour le Prix Orly Roederer pour aller voir notre cheval, Ferrante M. Dans cette course, il y avait des champions comme Feu Follet 10… et nous avons gagné. Ma mère, qui avait acheté un manteau de vison pour l’occasion, s’est évanouie. Je me souviens m’être dit que c’était bien la peine de venir aux courses et de gagner si c’était pour tomber dans les pommes ».

DES COURSES POUR AMATEURS À LA SALLE DE PRESSE

« J’ai commencé à driver en amateur à 17 ans sur la piste en herbe de Cabourg. Un de mes plus forts souvenirs, c’est d’ailleurs d’avoir gagné à Solvalla en amateur. C’était Farandole Unique qui marchait en 1’19’’, c’était un bon chrono à l’époque. A la demi-finale, j’ai la corde 17 sur 18. M. Blandin l’entraîneur me met la pression. Il me dit que ça coûte cher d’être là alors il faut que je gagne. J’ai gagné et j’ai  été 3e en finale. Entendre la Marseillaise en Suède, c’était formidable.

Dans les cercles d’amateurs, je croise Yann de Lesguern,  le propriétaire d’un groupe de presse qui comptait des titres comme TéléStar ou Week-end. Week-end, c’était le top de la presse hippique avec Léon Zitrone ou Maurice Bernardet au coeur de la rédaction. C’était les grandes heures de la presse. Je rêvais d’aller voir comme cela se passait et l’on m’a envoyé rencontrer Raoul Tubiana, le rédacteur en chef. « Vous n’allez pas gagner beaucoup d’argent mais c’est un métier formidable ». Je n’avais pas beaucoup de talent d’écriture, j’ai mis la journée pour écrire quelques lignes sur l’entraînement d’un cheval qui s’appelait Va Belle du Clos. C’était pour la famille Rayon, bien avant que j’épouse sa fille »…

L’AVENTURE EUROPE NUMÉRO 1

« Europe 1 est venu demander à Week-End de s’occuper de la partie hippique de l’antenne. J’étais le numéro 5 dans la liste des journalistes sur l’antenne et en quelques mois, par un jeu de départs, je suis devenu le numéro 1. Et pourtant, au début, mes premiers enregistrements, on me disait, « vous êtes nuls, vous ne ferez jamais carrière dans la radio ». J’ai beaucoup écouté et appris, auprès des plus grands de l’époque. Je suis devenu la voix des courses pendant 40 ans. Le tiercé était commenté en direct pendant l’émission de Coluche puis avec les Inconnus en face de moi… A cause de Coluche, qui faisait tout pour me faire rire, j’ai été convoqué par Jean-Pierre Elkabbach, le grand patron, et  j’ai pris un « carton jaune ».

LES GRANDS REPORTAGES ET LES DÉBUTS DES COURSES À LA TÉLÉ

« Dans les moments forts de mes reportages, je compte Une de Mai, un grand entretien avec Jean-René Gougeon, un premier reportage pour Canal+ quand Ourasi était parti à la rencontre de Mack Lobell à Philadelphie. J’ai toujours été au bon endroit au bon moment, j’ai eu une chance inouïe. En même temps, j’ai grimpé les échelons à Week-End, puis je suis passé responsable de la chaîne France Courses. En 1999, je passe une nuit blanche avant de décider que Lise février Vincent sera la voix du changement. C’est elle qui a lancé Equidia. C’était très émouvant, un grand moment. J’ai connu Canal+ avec le Quinté+ initié par Michel Denisot, France 3,  mais aussi Antenne 2 avec Thierry Rolland et la victoire de Bob Champion au Grand National de Liverpool : et dire qu’un an plus tôt, le cheval souffrait d’un claquage et son jockey d’un cancer. 

A Equidia, aux débuts, nous étions 15 ! On faisait tout, je voltigeais parce qu’il fallait y aller. Et puis on se lançait des challenges : quand il a fallu diffuser une course en Angleterre, on ne savait pas comment. Mais on y est arrivé. J’ai vécu, grâce au journalisme,  tous les grands moments : Yves Saint-Martin arrivant avec ses béquilles pour l’Arc d’Allez France, Une de mai qui s’accroche dans un prix d’Amérique à 8 ans  Bellino, lauréat de Prix d’Amérique, qui, grâce à la complicité du journaliste André Théron s’est retrouvé sur le plateau du 20h d’Yves Mourousi»…

LES STARS ET LES COURSES

Parmi les anecdotes incroyables mais vraies de José Coves, en voilà deux issues de grandes stars internationales. 

« Je me souviens d’un jour où je pars en Italie pour une grande course. Alain Delon a un partant. Il arrive sur le champ de courses et dans les écuries et demande à tous de le laisser seul dans le box d’Equiléo. Il veut lui parler. J’étais dans un coin du box, je n’ai pas bougé et il ne m’a pas vu. Et en effet, il est entré et il s’est mis face à son cheval en disant : « je suis Alain Delon. Je suis ton propriétaire et tu vas gagner la course ». 

« L’artiste Dali a décidé un lundi qu’il voulait un partant dans la grande course du dimanche.  On s’est démené mais en 5 jours, il avait le cheval et sa casaque. Il est arrivé en calèche à Vincennes, accompagné d’Amanda Lear, sa muse de l’époque ». 

LES HOMMES DES COURSES

« Ils ont une passion incroyable et ils ne se plaignent jamais du quotidien de leur métier qui est si exigeant et si dur. Il y a des destins extraordinaires comme celui d’Arnaud Chaillé-Chaillé et des histoires aussi déchirantes qu’émouvantes. Un jour à Auteuil, je décide d’aller me placer à la rivière du huit. C’est le jour où le jockey Roger Duchêne va y tomber. Il meurt sous mes yeux. Plus tard, son fils me racontera que sa famille a dispersé ses cendres dans la ligne droite d’Auteuil. Son fils, qui est jockey à ce moment et m’explique qu’il ne peut jamais passer là sans penser à son père. Je ne suis pas seulement admiratif des hommes du passé : si j’ai connu le carré d’as au trot, l’époque de Jean-René Gougeon et consorts, je trouve que la nouvelle génération est admirable, c’est une génération d’acharnés à l’image d’Eric Raffin qui fait des milliers de kilomètres toutes les semaines avec un succès qui ne se dément pas. On ne trouve pas ça, cette passion, dans beaucoup de métiers, à part peut-être les compagnons du tour de France, ceux qui comprennent ce qu’est le travail d’une vie. Et c’est aussi un métier de famille où la femme, les enfants, sont souvent un soutien précieux.

LES DRÔLES DE DÉJEUNERS 

Le partage des repas, la convivialité, c’est un thème que l’on retrouve souvent dans les anecdotes de José Covès : 

« Un jour, Jean-Pierre Dubois et moi nous donnons rendez-vous à midi pile pour un rapide déjeuner à Cagnes-sur-Mer. Il s’assoit, nous commandons mais il a l’air ailleurs. 10 minutes plus tard, il se lève et me dit qu’il ne peut pas déjeuner finalement. Pourquoi ? « parce ce que je dois entraîner mon cheval ». Il l’avait entraîné le matin mais quelque chose devait clocher. Il y est retourné. Le cheval courait le soir, il s’appelait Promising Catch. Et il a gagné ».

« Henri Levesque était du genre à avoir invité 80 personnes à la grande brasserie de la place de Clichy chez Charlot, le soir soir de la victoire de Roquépine dans le Prix d’Amérique. Il a dû y passer toute la prime de course. Quelques temps plus tard, je vais le voir pour la naissance du premier produit de Roquépine. Nous sommes au petit matin et avant d’aller voir le nouveau né, nous avons pris le petit déjeuner… au Dom Pérignon ».

« Je suis très heureux de ma vie professionnelle et personnelle : la passion des courses est quelque chose de puissant et d’unique. Je me demande souvent « Est ce que je mérite tout ça? » J’ai connu peu de revers dans ma carrière. J’ai toujours envie de raconter ces histoires, et je continue d’en vivre de nouvelles ».

Ainsi se concluent ces minutes de partage avec José Coves. « Quand il n’y aura plus de passion, il n’y aura plus de coeur ». C’est le bénéfice de la longévité : les souvenirs ne se chassent pas, ils bâtissent une aventure qui se transforme parfois en livres, parfois en articles, toujours en bonnes soirées.

Pour ceux qui connaissent l’homme comme ceux qui ne le connaissent pas, voici quelques jalons du parcours d’un journaliste qui n’a de cesse de répéter « quelle chance j’ai eu ».

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