À Vire Normandie, un bassin d’emploi dynamique avec des industriels moteurs

Malgré une légère augmentation durant l’année 2023, de 0,2 %, le taux de chômage de Vire Normandie (Calvados) et du Bocage reste plus faible que la moyenne nationale, à 6,5 %. « Nous sommes dans un bassin économique qui fonctionne très bien, avec des industriels moteurs », détaille Arnaud Gaillard, directeur de l’agence France Travail, anciennement Pôle emploi, à Vire Normandie.

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Moins de 5 000 demandeurs d’emploi

Au 31 janvier, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits y était de 4 854, soit une baisse de 0,7 % sur un an. Alors qu’en Normandie ce chiffre est en hausse de 0,9 %, le directeur de France Travail accuse néanmoins un « ralentissement de certains secteurs », comme celui du bâtiment.

« Dans ces secteurs, il y a des offres, mais en moins grandes quantités, synthétise-t-il, rappelant néanmoins qu’au 7 mars 2024, 230 offres étaient visibles sur le site de France Travail. Ce sont principalement des emplois de conducteurs de ligne, techniciens de ligne, chaudronniers, soudeurs, régleurs, caristes, infirmiers ou aides-soignants. »

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L’emploi du bocage virois reste tracté par l’industrie et le sanitaire et social, mais aussi par le commerce, qui « se porte très bien ». « Il y a de grosses structures qui portent les autres, rappelle Arnaud Gaillard. Elles ne quitteront pas le territoire, ce sont des entreprises familiales bien implantées qui, forcément, vont travailler avec les autres entreprises du bassin, et ça profite au dynamisme. »

Davantage de formations dispensées par les entreprises

La difficulté pour le recrutement, le plus souvent, est le manque de qualifications. Beaucoup d’entreprises sont ainsi prêtes à former leurs nouvelles recrues, mais aussi à les repérer après une immersion. « Soit pour découvrir le métier, pour conforter un projet professionnel ou pour se rassurer. » Le 26 mars aura lieu, dans toute la Manche et le Calvados, « une rencontre avec des représentants de 23 entreprises à Vire, pour que les demandeurs d’emploi voient s’il est possible de faire une immersion » dans tous les corps de métier.

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L’agence de Vire Normandie développe, d’autre part, le recrutement par simulation, qui permet de se focaliser sur « les compétences et aptitudes et non plus sur le CV ». « Les demandeurs d’emploi ne réalisent pas directement le travail pour lequel ils pourraient être recrutés, mais sur des habilités transférables », explique Arnaud Gaillard, qui loue cette méthode de recrutement sans discrimination.

Le logement et les transports : principaux freins à la recherche d’emploi

« Nous souhaitons aussi travailler sur les freins périphériques : la mobilité, le logement ou encore la santé », qui sont souvent prioritaires et nécessaires à la recherche d’un travail. Pour cela, France Travail a notamment un partenariat avec Mobylis, pour permettre des locations de scooter ou de voiture à petits prix. « C’est difficile de se consacrer à la recherche d’un emploi si l’on n’a pas de logement fixe ou si l’on ne peut y aller qu’en transports en commun », rappelle-t-il.

Lors du job dating, organisé par l’Intercom de la Vire au Noireau, mercredi 13 mars, France Travail tiendra un stand tourisme dans le bocage normand, avec deux conseillères sur place.