Entre Kigali et Kinshasa, une désescalade sous le patronage de Washington ? - Jeune Afrique

Entre Kigali et Kinshasa, une désescalade sous le patronage de Washington ?

La visite de la directrice du renseignement américain Avril Haines en RDC et au Rwanda s’est soldée par l’engagement des deux parties à réduire les tensions au Nord-Kivu.

La directrice du renseignement américain Avril Haines, le 19 septembre 2022, à New York. © John Lamparski / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

La directrice du renseignement américain Avril Haines, le 19 septembre 2022, à New York. © John Lamparski / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Publié le 22 novembre 2023 Lecture : 2 minutes.

La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s’engagent à prendre « des mesures spécifiques » pour réduire les tensions à la frontière entre les deux pays, selon un communiqué de la Maison-Blanche publié le 21 novembre.

La directrice du renseignement national américain Avril Haines s’est rendue au Rwanda et en RDC dimanche 19 et lundi 20 novembre, où elle s’est entretenue séparément avec le président rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi.

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Sous surveillance américaine

À la suite de ces entretiens, les présidents Kagame et Tshisekedi se sont engagés « à prendre des mesures spécifiques pour réduire les tensions actuelles en répondant aux préoccupations respectives des deux pays en matière de sécurité », indique la Maison-Blanche. « Le gouvernement américain se félicite, et entend surveiller ces mesures visant à une désescalade » dans la région, ajoute le texte.

Dans la foulée du compte rendu de cette visite, le général Sylvain Ekenge, porte-parole des forces armées de la RDC (FARDC), a annoncé que les officiers congolais avaient « l’interdiction stricte de nouer ou d’entretenir tout contact, pour quelques motifs que ce soit, avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) », un groupe armé avec lequel les FARDC sont accusés, notamment par le groupe d’experts de l’ONU, de collaborer.

Kinshasa attend désormais que le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23, prenne également des mesures d’apaisement. Washington a multiplié les démarches diplomatiques ces dernières semaines. Début novembre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu par téléphone avec les dirigeants de la RDC et du Rwanda, les incitant à la désescalade après une recrudescence des affrontements avec les rebelles opposés à Kinshasa.

Les combats se sont intensifiés depuis début octobre au nord de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, entre la rébellion du M23 et les FARDC  alliées à des groupes armés progouvernementaux.

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La résurgence fin 2021 du M23 (« Mouvement du 23 mars »), rébellion majoritairement tutsi soutenue par le Rwanda voisin selon de nombreuses sources, a provoqué dans le Nord-Kivu le déplacement de centaines de milliers de personnes et alimenté une crise humanitaire quasi permanente dans l’est de la RDC depuis près de trente ans.

(Avec AFP)

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