Xavier et Vanessa Bertrand, un couple en marche vers la présidentielle
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Xavier et Vanessa Bertrand, un couple en marche vers la présidentielle

Rencontre Bruno Jeudy

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand se confie pour la première fois au côté de celle qu'il a épousée en 2018. Avec Vanessa Williot-Bertrand, bientôt 35 ans, c'est une même passion du Nord et de la politique. Heureux à la tête de sa famille recomposée, l'ancien ministre aspire désormais à recomposer la droite. 

Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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À la chasse aux pâtisseries sur le stand de Marie-Ange Castellani, au marché couvert de L’Île-Rousse, le 12 août.
À la chasse aux pâtisseries sur le stand de Marie-Ange Castellani, au marché couvert de L’Île-Rousse, le 12 août. © Eric Hadj
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Dégustation dans le chai du Clos Culombu de son ami Étienne Suzzoni, vigneron et maire de Lumio. La propre cave de l’œnophile Bertrand abrite quelque 300 bouteilles.
Dégustation dans le chai du Clos Culombu de son ami Étienne Suzzoni, vigneron et maire de Lumio. La propre cave de l’œnophile Bertrand abrite quelque 300 bouteilles. © Eric Hadj
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Vanessa était aux côtés de son mari lors de la campagne des dernières régionales, comme ici à Saint-Quentin.
Vanessa était aux côtés de son mari lors de la campagne des dernières régionales, comme ici à Saint-Quentin. © MARCILHACY Cyril
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août.
Promenade matinale sur les rochers de L’Île-Rousse, lors de leurs vacances en Corse, jeudi 12 août. © Eric Hadj
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À la chasse aux pâtisseries sur le stand de Marie-Ange Castellani, au marché couvert de L’Île-Rousse, le 12 août.
À la chasse aux pâtisseries sur le stand de Marie-Ange Castellani, au marché couvert de L’Île-Rousse, le 12 août. © Eric Hadj
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Dégustation dans le chai du Clos Culombu de son ami Étienne Suzzoni, vigneron et maire de Lumio. La propre cave de l’œnophile Bertrand abrite quelque 300 bouteilles.
Dégustation dans le chai du Clos Culombu de son ami Étienne Suzzoni, vigneron et maire de Lumio. La propre cave de l’œnophile Bertrand abrite quelque 300 bouteilles. © Eric Hadj
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Vanessa était aux côtés de son mari lors de la campagne des dernières régionales, comme ici à Saint-Quentin.
Vanessa était aux côtés de son mari lors de la campagne des dernières régionales, comme ici à Saint-Quentin. © MARCILHACY Cyril
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Devant le phare de la Pietra au bout du port de L’Île-Rousse, Xavier Bertrand et son épouse, Vanessa, font un selfie après leur marche matinale. « Notre petit truc d’amoureux en vacances », confie le président de la région Hauts-de-France. « La Corse, c’est tripal. La première fois, j’avais 10 ans et on a fait le tour de l’île avec mes parents. Emmanuelle, ma deuxième épouse, était originaire d’un village de Haute-Corse. Je suis tombé amoureux de la Balagne. Depuis, j’y reviens chaque année. » Sur le chemin qui redescend vers le centre-ville, les Corses le saluent souvent d’un simple et amical « bonjour Xavier », tandis que les vacanciers, étonnés de croiser le couple, se retournent sur son passage. Certains en profitent pour glisser des messages : « On compte sur vous, monsieur Bertrand, pour faire le ménage à droite » ; « Cette fois, il faut vous entendre entre vous et gagner ! »

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Mon rôle est de lui apporter un équilibre personnel

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Pour l’ancien ministre, candidat à la présidentielle, cet été 2021 ne ressemble pas aux autres. Il a toutefois écouté Vanessa et accepté de se poser une petite semaine à L’Île-Rousse. « Des vacances dépaysantes mais pas reposantes », admet-elle dans un léger sourire. La politique n’est jamais loin. Il en profite pour sillonner l’île à la rencontre des élus et des habitants, pour préparer son « projet pour la Corse » qu’il viendra présenter à l’automne. Ce break estival lui offre quand même un peu de répit. « Je ne mets pas le réveil et je profite de ma famille », résume ce stakhanoviste qui dort cinq heures par nuit. Au café Les Platanes, le couple retrouve Lucas (3 ans), accompagné d’Ambre et Malo (14 ans), les jumeaux nés du deuxième mariage de Xavier Bertrand. Ne manque que Caroline, sa fille aînée, Lilloise de 25 ans qu’il a eue avec sa première femme, Isabelle, un amour de jeunesse. « La Corse, trois femmes, quatre enfants : mais t’es comme moi ! » lui a dit un jour Nicolas Sarkozy, qui se maria avec la fille d’un pharmacien de Corse-du-Sud.

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Lire aussi: Valérie Pécresse: "Xavier (Bertrand) a les sondages, Laurent (Wauquiez) le parti et moi, j’ai les idées."

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Très discret sur sa vie privée, le candidat évoque pour la première fois sa famille recomposée. « La politique n’a pas rendu la chose facile. Je n’ai pas fait assez attention lors de mes mariages précédents. » Les divorces ont laissé des traces et plus encore la séparation avec les enfants. « L’épreuve la plus importante, sûrement le moment le plus déchirant, a été de ne plus dormir sous le même toit qu’eux », dévoile-t-il. À 56 ans, l’ancien maire de Saint-Quentin se dit « apaisé ». Il s’est remarié avec Vanessa Williot-Bertrand, 34 ans. « Avec elle, j’ai trouvé mon équilibre. On forme un couple fusionnel et il est rare de passer un long moment l’un sans l’autre. »
Il l’a rencontrée en 2014, peu après son second divorce. La jeune femme travaille alors à Paris, dans le cabinet ministériel de Brice Hortefeux, et milite le week-end à l’UMP dans le Nord. Elle est élue la même année conseillère municipale d’opposition à Saint-Amand-les-Eaux, bastion communiste du Nord. Elle démissionnera de son mandat après leur mariage, la naissance de leur fils, Lucas, en 2018, et leur installation à Saint-Quentin, où ils ont acheté un appartement.

Ces dernières semaines, le candidat a reçu le renfort inattendu de ses parents, Jean-Pierre et Madeleine Bertrand

Tout est allé vite après le coup de foudre des deux Ch’tis. Si la famille de Vanessa Williot est originaire d’Aulnoye-Aymeries, près de Maubeuge, cette aînée d’une fratrie de cinq filles a passé sa jeunesse en Seine-et-Marne, non loin de Fontainebleau. Après son expérience en cabinet ministériel et quelques années comme assistante parlementaire, la diplômée en management public et politique, titulaire d’une licence histoire-droit, a créé sa société d’événementiel et de communication. C’est lors de la soirée du premier tour des élections régionales, en juin, qu’elle est apparue au grand jour main dans la main avec son mari. « Ce n’est pas un couple qui est élu mais la force d’un couple, ça aide », estime Xavier Bertrand, qui espère entrer à l’Élysée au printemps prochain.

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Vanessa Williot-Bertrand ne voit pas si loin. « J’essaie d’anticiper cette campagne. Je fais en sorte de me protéger et surtout de préserver les enfants, notamment de la violence des réseaux sociaux », confie-t-elle, mesurant le prix de cette passion dévorante qu’est la politique. « Je me garde bien de lui donner des conseils. Il en reçoit assez comme ça. Je me demande qui a une réelle influence sur lui. Mon rôle est de lui apporter un équilibre personnel, de faire en sorte qu’il soit content de rentrer à la maison. On forme une jolie famille recomposée. J’ai la chance de bien m’entendre avec les autres femmes de sa vie. » Cela ne l’empêche pas de lui donner son avis et de se montrer critique après ses passages médiatiques.

Ces dernières semaines, le candidat a reçu le renfort inattendu de ses parents, Jean-Pierre et Madeleine Bertrand. Retirés à Verneuil-sur-Seine (Yvelines), ils ont fait le déplacement à Saint-Quentin pour assister à la victoire le soir du second tour des régionales. Ils se sont mêlés à la foule des supporteurs rassemblés au QG de campagne. Une première pour ce fils d’un cadre bancaire et d’une employée de banque, éloignés de la vie politique. Xavier Bertrand a découvert sa passion, la politique, à la télévision en 1981. Il avait 16 ans et le virus ne l’a plus quitté. Son père, « modérément gaulliste », lui fait bientôt rencontrer le sénateur Jacques Braconnier, alors maire de Saint-Quentin, qui l’emmène visiter la mairie de Paris et repère ce talent prometteur. Enrôlé au sein des jeunes du RPR, Bertrand va gravir les marches une à une jusqu’à se faire élire député (en 2002), puis sera quatre fois ministre entre 2004 et 2012. Belle revanche pour lui qui a manqué Sciences po (le jury l’avait jugé « insuffisamment préparé ») avant de devenir agent d’assurances à Flavy-le-Martel, commune de 1 676 âmes, en reprenant le cabinet de ses beaux-parents – il le dirige pendant douze ans et le revend à son entrée dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2004.

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 Je fais des réunions d’appartement. Cela me permet de tester des idées et d’alimenter mon projet

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« À l’Élysée, on a tout essayé avec plus ou moins de succès, des énarques, des banquiers, des avocats, des socialistes… Alors pourquoi pas un assureur ! » lance son ami l’ex-député du Var Philippe Vitel, lui aussi en vacances à L’Île-Rousse. La revanche sociale est-elle le moteur de l’ambition de Xavier Bertrand ? L’intéressé balaie l’interrogation d’un revers de main. De même, les vacheries répétées par les macronistes et jusque dans son propre camp – sur son manque de charisme, son physique de « petit gros » ou son image de « plouc de province » – ne semblent pas l’atteindre. « Macron fait faire le sale boulot par Gabriel Attal. Si ça les amuse de me comparer à Plastic Bertrand, qu’ils continuent. S’ils croient que me traiter de “Hollande de droite” me fera reculer, qu’ils persistent… » Quant aux réticences des Républicains à s’unir derrière lui, il préfère mettre en avant ce que Nicolas Sarkozy lui a rappelé lors d’une de leurs dernières conversations : « L’UMP lui avait imposé en 2006, à un mois de son entrée en campagne, de débattre avec Rachid Kaci, Christine Boutin et Michèle Alliot-Marie. À cette époque, certains dans son camp parlaient de son incapacité physique à être président de la République… Si c’était facile, ce ne serait pas une présidentielle. »

L’admiration de Bertrand pour le parcours de Sarkozy demeure. Ce dernier ne l’a pourtant pas épargné. L’ex-président n’a jamais apprécié que son ministre prenne ses distances en 2012. Depuis, il l’a souvent traité en privé d’« agent d’assurances aux chaussures en plastique qui font floc floc ». Ces derniers temps, leurs rapports se sont réchauffés. « Tu perds du poids et tu as remis la cravate, c’est bien ; tu es sur le bon chemin », lui aurait-il fait remarquer. Il lui aurait même promis de le soutenir dès lors qu’il atteindrait 18 à 20 % dans les sondages. On y est presque. Mais certains lieutenants sarkozystes ont toujours la dent dure. En tête, Brice Hortefeux, premier des anti-Bertrand de France. Et la droite est loin de vouloir se ranger derrière lui. Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Michel Barnier et d’autres veulent lui imposer une primaire. Lui leur oppose une fin de non-recevoir et trace sa route. « Je leur souhaite bon courage pour intéresser les Français à la primaire alors que la crise sanitaire est toujours là. » Il n’a pas pour autant coupé les ponts avec ses concurrents et assure qu’il reverra à la rentrée « Valérie » (Pécresse), « Bruno » (Retailleau) et « Michel » (Barnier). Seul « Laurent » (Wauquiez) ne répond pas à ses messages… Christian Jacob, le président des LR, devait le recevoir le 19 août sur son lieu de vacances dans le Midi. À ceux qui lui reprochent d’être seul, il réplique : « Les Français ne détestent pas cette idée d’indépendance. Quand j’aurai le soutien des LR et du centre, j’organiserai ma campagne avec eux. »

En attendant, il a choisi d’aller à la rencontre des Français sans tambour ni trompette. Pas de médias, donc. « Je fais des réunions d’appartement. Cela me permet de tester des idées et d’alimenter mon projet. » En Corse, il leur a parlé de sa « République des territoires » qui ne sera pas « une énième étape de la décentralisation » mais « un changement profond du mode de fonctionnement du pays ». Il évoque aussi à huis clos ses mesures pour le pouvoir d’achat des Français qui vivent avec moins de 2 500 euros par mois. Car Xavier Bertrand veut réconcilier la droite et les milieux populaires. « 25 % des ouvriers et des employés ont voté pour moi dans les Hauts-de-France et 30 % des ruraux », rappelle-t-il.

Méthodique, il prépare son plan de bataille. Il a son équipe en tête, avec de nouveaux visages pour renouveler le paysage à droite.

De manière étonnante, il promet qu’il ne fera qu’un mandat : « En cinq ans, les choses peuvent aller plus vite qu’on ne le pense. J’ai passé l’âge de croire à la baguette magique, mais je me prépare depuis dix ans à redresser et relancer le pays, et à réconcilier les Français. » Comment compte-t-il passer devant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, loin devant lui dans les sondages ? « Les Français changeront d’avis quand ils verront une alternative à droite, soutient-il. Elle viendra cet automne ou cet hiver, quand nous serons en ordre de bataille. Je suis convaincu que la droite républicaine et populaire l’emportera. Quant à Marine Le Pen, elle est plus fragile qu’on ne le dit. Éric Zemmour va lui faire du mal. » Craint-il que le Covid écrase le débat et favorise la réélection du sortant ? « La présidentielle ne se jouera pas sur la crise sanitaire. Macron n’en tirera pas avantage, parie-t-il. Reviendront les ratés sur les masques, les tests et cette impréparation permanente qui est sa marque de fabrique. Cette crise aura surtout été difficile pour Marine Le Pen, qui aura dit n’importe quoi depuis le début. »

Méthodique, il prépare son plan de bataille. Il a son équipe en tête, avec de nouveaux visages pour renouveler le paysage à droite. Il a étudié les campagnes précédentes. « Une présidentielle, c’est un marathon avec un sprint à la fin. Avant, il faut mettre en place sa symphonie, qui n’est pas celle des partis, et imposer son rythme, qui n’est pas celui des médias. » En annonçant très tôt sa candidature, il a surpris et (un peu) distancé ses concurrents de droite. Il lui reste à dévoiler cette « trentaine de mesures simples et radicales » qu’il promet depuis des mois. « Les Français attendent autre chose que de l’eau tiède après le quinquennat de Macron marqué par son échec sur la sécurité et l’immigration », assure Bertrand. Son camarade de pétanque à L’Île-Rousse et patron de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, y croit.

« Dans un moment où les Français détestent la politique, Xavier peut apparaître comme différent : quelqu’un qui leur ressemble, parle comme eux sans les grandes phrases. Ça ne sera pas facile car Macron est malin, mais il a un coup à jouer. » Xavier Bertrand a prévu de terminer son tour des régions à la fin de l’été. Dimanche, ce fan de foot (il joue au futsal en compagnie de Vanessa) s’est offert un match au stade Vélodrome à Marseille, le club de cœur d’Emmanuel Macron. La semaine prochaine, le couple fera étape pour quelques jours à Merlimont, station balnéaire de la Côte d’Opale, chez le sénateur Jean-François Rapin, le parrain de leur fils. De son poste d’observation, Xavier Bertrand laissera ses concurrents se déployer le 28 août, Valérie Pécresse en Corrèze, Bruno Retailleau et Michel Barnier à La Baule et Laurent Wauquiez sur les pentes du mont Mézenc. Loin du tumulte de cette primaire à laquelle il ne croit toujours pas, il joue la force tranquille. Dans l’immédiat, son objectif est de conduire son fils pour sa première rentrée scolaire à l’école maternelle de Saint-Quentin.  Bruno Jeudy

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