Classements des romans de John Dickson Carr

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Sans doute le John Dickson Carr le plus efficace que j'ai pu lire. Le roman est très court, ce qui évite des digressions qui alourdissent parfois inutilement le récit. C'est aussi un des romans où l'auteur "triche" le moins avec son spectateur : tout les indices sont présents dans le roman, sous les yeux du lecteurs, le plaçant ainsi dans la même position que les témoins du crime. Enfin, le roman possède un pan psychologique plus important qu'à l'accoutumée chez John Dickson Carr, renforcé par la conférence de Gideon Fell sur les empoisonnements célèbres, procédé qu'affectionne l'auteur pour rendre compte de sa documentation sur un sujet (on se rappelle dans un registre similaire la fameuse étude des cas de chambres closes dans "Trois cercueils se refermeront").

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Pas le plus connu, et pourtant l'un des plus redoutables de l'auteur. Les mystères enchevêtrés sont tellement incroyablement grotesques qu'on ne peut lâcher le roman avant la dernière page. Bien évidemment, toutes les réponses sont tarabiscotées, mais John Dickson Carr semble, avec ce roman, avoir poussé tellement loin sa logique des crimes impossibles qu'on ne peut que jubiler devant son talent pervers à imbriquer les mystères. Rarement un roman du maître ne m'aura à ce point égaré, rendant toute théorie totalement vaine, jusqu'à son feu d'artifices final.

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L'un des romans cultes de John Dickson Carr, qui multiplie avec brio les mystères jusqu'à l'épuisement. Tout n'est pas totalement maîtrisé, et l'une des énigmes demande une fois encore une très forte suspension d'incrédulité. Cependant, le charisme du Dr Fell et l'ambiance gothique du récit le rendent assez singulier dans la carrière de l'auteur, et en fait un de ses plus iconiques.

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Première aventure d'Henry Merrivale, qui ne se différencie pas vraiment de Gideon Fell dans son excentricité gargantuesque. Le roman partage d'ailleurs de nombreuses similitudes avec Le gouffre aux sorcières, première aventure de Gideon Fell, notamment dans son hommage appuyé à la littérature gothique, avec notamment la figure diabolique du bourreau Louis Playgue et la reconstitution historique par le biais d'un journal d'époque.
John Dickson Carr met aussi en exergue l'obscurantisme de son époque, où les mediums et sorciers profitent de la crédulité et de la misère pour s'enrichir. La figure de Conan Doyle, maître à penser de l'auteur qui a malheureusement sombré dans l'occultisme à la fin de sa vie, est ainsi évoquée et prouve la fragilité de la raison humaine face à l'inconnu.
L'intrigue policière est très réussie, le mystère est plutôt bien mené, je n'ai pas réussi à démêler les 2 meurtres au coeur du récit, bien que j'aie deviné le mobile et la "complicité" à l'oeuvre. Je regrette cependant que JDC "triche" en omettant certains indices et en rendant certains comportements bien trop arbitraires pour justifier certains alibis (notamment une relation totalement impossible à deviner pour le lecteur, et pourtant essentielle pour résoudre l'affaire).

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Un des romans les plus ludiques de John Dickson Carr. L'idée d'annotations de l'auteur visant à contredire les théories du lecteur est excellente. Le mystère est très solide et très hitchcockien dans ses thématiques (le faux coupable, la poursuite au musée...) Petit regret néanmoins sur le rythme, le roman mettant beaucoup trop de temps à démarrer. Mais c'est un regret mineur vu la très grande qualité de l'ensemble.

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Encore un bel exercice de style pour John Dickson Carr (en collaboration avec John Rode). L'exercice du meurtre en chambre close transposé dans un ascenseur permet aux 2 auteurs de s'amuser avec les codes du genre, déroulant 4 possibles solutions au mystère, ludisme renforcé par un duo d'enquêteurs très attachant et une satyre du monde de l'édition. Le roman a aussi pour qualité d'aller droit au but et de ne pas se perdre dans des digressions ou sous-intrigues qui alourdissent souvent inutilement les intrigues de John Dickson Carr.

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Beau roman atmosphérique et première enquête de l'inspecteur Gideon Fell. John Dickson Carr puise ici du côté du Chien des Baskerville avec cette histoire d'héritier condamné et de landes maudites. Le mystère est très bien mené et constitue une entrée en matière tout à fait honorable dans le cycle des crimes impossibles de Gideon Fell.

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On est clairement dans le Dickson Carr des débuts, plus hésitant, plus bavard, pas encore totalement rodé à la mécanique policière. Mais ce que le roman perd en efficacité, il le gagne en humanité, comme l'atteste cette fin plutôt touchante et originale dans l'oeuvre de Carr. Un bon roman policier est aussi celui qui parvient à vous prendre à revers avec sa résolution, et je dois avouer que je me suis fait totalement avoir par l'auteur, toujours maître dans l'art de dissimuler ses indices sous le nez de ses lecteurs.

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Ce roman combine un procédé à la fois totalement éculé (celui du meurtrier, si éculé que je n'ai pas osé l'imaginer) et un autre plutôt brillant (celui de la victime et des fameuses boîtes). On peut une fois encore reconnaître le talent de Carr pour brouiller les pistes, même si ici le récit comporte un peu trop de digressions inutiles.

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Les affaires de Merrivale sont souvent un peu en dessous de celles de Gideon Fell, et cela se confirme ici encore. Le postulat est - comme souvent - absolument redoutable, et le roman réussit à semer quelques fausses pistes malignes. Le procédé de l'échange de couteau reste malgré tout trop tarabiscoté pour vraiment fonctionner, rendant par ailleurs l'identité du coupable assez évidente quand on connait un peu les mécaniques de John Dickson Carr.

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Première déception chez John Dickson Carr.
Le Huit d'épées est un livre peu inspiré qui ne semble pas savoir ce qu'il souhaite raconter. Le mystère est peu engageant (un comble chez Carr) et la galerie de personnages assez pénible car trop fournie (pourquoi avoir multiplié à ce point les figures de détectives, si ce n'est pour rien en faire ?). Pour la première fois, j'ai totalement abandonné ma quête du coupable pour en finir au plus vite avec l'intrigue. Un Carr mineur que j'aurai vite oublié.

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Malgré son postulat séduisant, L'arme à gauche (très mauvais titre français) déconcerte dans un premier temps, avant de laisser la place à un profond ennui. John Dickson Carr ne joue malheureusement pas franc jeu en dissimulant bien trop d'éléments à ses lecteurs, jusque dans une résolution totalement fantasque qui aurait pu faire de n'importe quel protagoniste le coupable idéal.

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Heureusement que la solution du mystère est plutôt bonne (même si l'auteur nous a menti un peu trop malhonnêtement sur certains aspects), car sinon on sent clairement que Dickson Carr est sur la fin de sa carrière et nettement moins inspiré que par le passé. Pourtant, tout est réuni pour que cela fonctionne : l'imagerie (le carreau d'arbalète, le cadre théâtral, le climax dans la fête foraine), une galerie de personnage haute en couleur, un meurtre quasi-impossible... Mais trop de digressions, trop de personnages inutiles, trop de fausses pistes, le roman s'égare et a perdu mon attention alors que le mystère s'est avéré finalement de plutôt bonne facture.