À Granville, l’avant-projet de l’aménagement du centre-ville a été voté

Vendredi 26 avril 2024, les élus du conseil municipal de Granville (Manche) ont approuvé l’avant-projet d’aménagement du centre-ville : il comprend la tranche ferme cours Jonville et place Général-De Gaulle, les tranches optionnelles 1 et 2 parking de la Poste et cour Chartier.

L’avant-projet reprend le scénario B retenu lors de la consultation citoyenne : une circulation piétonne et vélos dans la continuité de la voie douce et séparée de la voie de circulation voitures par un espace vert, un plan de circulation déviant la circulation en S vers les commerces de la place De-Gaulle…

Des travaux estimés à 4,58 millions d’euros

Le coût prévisionnel des travaux est estimé à 4,58 millions d’euros pour un démarrage des travaux prévu fin septembre 2024. Rien de neuf donc, le vote de l’avant-projet est une étape obligatoire pour entrer dans la phase « projet » et surtout travaux.

Mais après plusieurs semaines de levée de boucliers de certains commerçants contre le projet, le vote a donné lieu à un petit débat lors du conseil. Toujours en cause pour Michel Picot, chef de file de l’opposition, « une consultation qui prête à questionnement » et qui selon lui ne démontre pas suffisamment l’adhésion des votants au scénario B.

De plus, il manque selon l’élu des informations sur le projet immobilier de la Banque de France du promoteur Pozzo. « Où en est-on ? Moi je fais ma maison avant de faire mon jardin ! » Gilles Ménard le rassure : « Pour la Banque de France, le projet n’a pas été réalisé pour des raisons économiques. Selon nos informations, le promoteur envisage un projet d’activités tertiaires commerciales. » Pas de quoi donc décaler un aménagement du cours Jonville.

« On peut créer une cohabitation sereine »

Reste pour Michel Picot, « le point noir du plan de circulation » et le fameux « S » de la place De-Gaulle. « Des études ont été réalisées, plaide Gilles Ménard. Elles ne démontrent pas de problématique particulière. Mais nous insistons sur le choix d’un plan de circulation modulable et réversible : si cela ne fonctionne pas, tout n’est pas figé. Nous avons toujours émis le souhait d’un déplacement plus doux pour les piétons. On vient bien le bazar le samedi lors du marché avec les piétons qui slaloment entre les voitures. On peut créer une cohabitation sereine. »

Dans l’opposition, si l’élue Delphine Desmars reconnaît « qu’il faut un réaménagement », elle pointe « un problème de méthode » en se plaçant du côté des commerçants mécontents. « Leur avis n’a pas été pris en compte. » Et Gilles Ménard d’énumérer les étapes nombreuses de consultations, réunions publiques, réunions de quartier depuis 2021, « c’est un peu facile de nous accuser de déni démocratique ». Le débat bégaie, il n’y aura pas de changements de position. La majorité municipale a validé l’avant-projet.