Un carnage urbain signé Trudeau | Le Journal de Montréal
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Un carnage urbain signé Trudeau



Un malheur n’arrive jamais seul. Après les errances urbaines de Valérie Plante, Justin Trudeau veut ajouter sa touche de folie destructrice à la trame des villes canadiennes. 

Bien sûr, Trudeau est complètement en dehors de son domaine de compétence.

Il est facile de comprendre qu’avec plus d’un million d’immigrants de toutes sortes qui débarquent chaque année, il faudra construire au moins 250 000 logements supplémentaires par année (un pour une famille de quatre personnes).

Les besoins du nouveau million d’immigrants de cette année ne sont pas inclus dans les prévisions de Trudeau. Ceux de l’année prochaine, non plus.

La solution la plus simple consisterait à réduire considérablement le nombre de nouveaux immigrants et de laisser le temps faire son œuvre pour répondre aux besoins de tous ces gens.

Mais non, Trudeau est plein de touchantes attentions pour les étrangers. Tant pis si sa générosité envers les étrangers est de la cruauté envers ses citoyens. Tant pis pour nous qui devrons payer et faire des sacrifices pour recevoir les nouveaux flots d’immigrants.

  • Écoutez l'expert en politique internationale Loïc Tassé à l'émission de Benoit Dutrizac via QUB :
Détruire sous prétexte d’urgence

Sous prétexte d’urgence, Trudeau va énoncer des conditions d’accès à des milliards de dollars en subventions pour l’habitation. Ces conditions auront pour effet de détruire les plus belles artères urbaines et les quartiers les plus agréables.

Pourtant, densifier les quartiers anciens n’est pas nécessaire pour construire de nouveaux logements. Ainsi, à Montréal, les terrains de l’ancien hippodrome peuvent abriter des dizaines de milliers de logements. Les terrains entre le bord du fleuve et Griffintown pourraient aussi recevoir des dizaines de milliers de nouveaux logements plutôt que d’être sacrifiés à la construction d’un hypothétique stade de baseball dont la majorité des Montréalais ne veut pas. Montréal-Est et Saint-Laurent contiennent des milliers de lots vacants qui ne demandent qu’à recevoir de nouveaux immeubles d’habitation.

Pourquoi cette hâte d’abaisser les normes de construction et de quasi abolir les normes urbaines? Croit-il réellement que ces mesures abaisseraient le coût des nouveaux logements? L’expérience ailleurs dans le monde montre le contraire.

PHOTO AGENCE QMI, TOMA ICZKOVITS
Trudeau ne comprend pas

Comme souvent, Trudeau ne comprend pas grand-chose.

Par exemple, conçoit-il que les investissements dans le locatif doivent rapporter aux propriétaires au moins autant que le même montant investi avec prudence en Bourse? Car sinon, les propriétaires ne vont pas investir dans leurs logements. Ils vont les laisser se dégrader, faute de rentabilité.

Par ailleurs, abaisser les normes de construction et les contraintes urbaines, comme le désire Trudeau, revient à privilégier les spéculateurs immobiliers. Dès lors, les vieux quartiers vont tomber les uns après les autres sous les bulldozers des démolisseurs.

Nous aurons des villes encore plus laides et plus mal planifiées. Il faudra les reconstruire à grands frais dans une trentaine d’années. Avec ce genre de villes, la criminalité augmentera, tandis que les citadins qui le pourront fuiront ces clapiers à lapins densifiés. Cela nous coûtera très cher et l’ensemble de l’économie en pâtira.

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