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L'ancien président de l'Assemblée nationale et ministre de la Transition écologique François de Rugy quitte la vie politique, même s'il reste un soutien d'Emmanuel Macron. « Il est sain dans une démocratie que les fonctions soient limitées dans le temps », justifie le député LREM de Loire-Atlantique auprès de la revue Fondamental vendredi 25 mars.
François de Rugy ne se représentera pas aux législatives de juin prochain, après un cumul de vingt années de mandats successifs divers. Il entend désormais « agir dans la vie économique », voire s'investir dans la vie citoyenne à travers une association ou un think tank. « J'aime toujours la politique et je n'en suis pas dégoûté, même si j'ai payé cher et injustement mon engagement et l'exercice des responsabilités », assure-t-il en référence à sa démission en juillet 2019 de son poste de ministre de la Transition écologique après des révélations de Mediapart concernant son train de vie supposé fastueux, photos de homards et champagne à l'appui.
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« On disqualifie plutôt que de contre-argumenter »
Si cette affaire notamment n'explique pas son choix, François de Rugy estime que ce qu'il a subi « soulève des questions » sur l'évolution de la démocratie. « À force de s'en prendre aux élus, de les attaquer dès qu'ils sont désignés par le vote, on perd de vue leur utilité essentielle et le sens de la démocratie représentative. On démolit, on salit, on disqualifie plutôt que de contre-argumenter. Ce climat favorise, au pouvoir, la communication plutôt que l'action, la démagogie plutôt que le traitement de fond », ajoute-t-il.
S'estimant « blanchi » par les enquêtes du gouvernement et de l'Assemblée concernant le montant des travaux dans son logement de fonction au ministère, et les dîners fastueux lorsqu'il présidait l'Assemblée nationale, François de Rugy s'était toutefois engagé à rembourser trois de ces dîners jugés d'un « niveau manifestement excessif » par l'enquête. L'ancien ministre se dit toujours d'accord avec l'orientation de l'action d'Emmanuel Macron, et glisse qu'il retient de son expérience au gouvernement le fait qu'il ne faut surtout pas « se contenter de symboles », car la politique des symboles, « c'est la mort de l'écologie » et sur le temps long la déception est assurée.
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