Edmond ALPHANDERY

Ministre de l'économie durant 780 jours

dans le gouvernement BALLADUR
(30 mars 1993-18 mai 1995).

Résumé de l'action ministérielle

Edmond ALPHANDÉRY prépare puis réalise au printemps 1993 l'émission d'un grand emprunt 6% dont le très vif succès (110 milliards de francs de souscription) est en partie dû à la possibilité de convertir ses titres en actions des sociétés en instance de privatisation. En effet, sur sa lancée, le ministre fait adopter la loi du 19 juillet 1993, installe la commission de privatisation et met en œuvre un imposant programme de dénationalisation qui concerne successivement le Crédit local de France, Rhône-Poulenc, la Banque nationale de Paris, Elf-Aquitaine, l'Union des assurances de Paris et la Seita ; parallèlement, la part du capital de Renault non détenu par l'État augmente substantiellement. D'autres entreprises publiques dont la situation financière est devenue critique (Air France, Crédit Lyonnais) font l'objet de plans de restructuration et de recapitalisation énergiques.
Le ministre attache son nom à la modification du statut de la Banque de France inscrite dans la loi du 4 août 1993, qui crée, au sein de l'institut d'émission, un conseil de la politique monétaire.
Edmond ALPHANDÉRY parvient à stimuler la consommation des ménages en instituant, durant l'hiver 1994, une prime de l'État pour l'achat de véhicules automobiles neufs. Mais il encourage également le développement de l'épargne en ouvrant le marché des obligations assimilables du Trésor aux particuliers.
Comptable d'un commerce extérieur qui dégage près de 200 milliards de francs d'excédent en vingt-cinq mois, il prend part aux négociations finales du cycle de l'Uruguay qui aboutissent, avec le traité de Marrakech (15 avril 1994), à la création de l'Organisation mondiale du commerce. Il intervient encore sur la scène internationale pour convaincre les pays membres de la zone Franc d'accepter une dévaluation substantielle du franc CFA.
Enfin, c'est à Edmond ALPHANDÉRY qu'est due la publication du code de la consommation.

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© Minefe. Service des archives économiques et financières - décembre 2007

Né le 2 septembre 1943 en Avignon (Vaucluse)

Milieu Familial

  • Fils de Georges, journaliste agricole, et de Marie NOTARI
  • Épouse le 11 novembre 1972 Laurence RIVAIN
  • Un fils : Édouard.

Études

  • Lycée Frédéric-Mistral d'Avignon (Vaucluse), Institut d'études politiques, Paris, Université de Chicago (États-Unis)
  • Agrégation d'économie politique, doctorat en sciences économiques.

Carrière professionnelle

  • Chargé de cours à la faculté de droit d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et à l'université de Paris IX Dauphine (1969-1971)
  • Maître de conférences à l'université de Nantes (Loire-Atlantique, 1972-1974)
  • Professeur à la faculté d'Angers (Maine-et-Loire, 1973)
  • Professeur associé à l'Université de Pittsburgh (États-Unis, 1975)
  • Professeur à l'université de Paris II (1975-1993).

Mandats électifs

  • Parti politique : Centre des démocrates-sociaux
  • Conseiller général du canton de Longué, Maine-et-Loire (depuis 1976)
  • Président du conseil général de Maine-et-Loire (1994-1995)
  • Maire de Longué-Jumelles, Maine-et-Loire (depuis 1977)
  • Député de Maine-et-Loire (1978-1993).

Responsabilités exercées

  • Membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations (1988-1993)
  • Président de la commission supérieure de la Caisse nationale de prévoyance (1988-1993)
  • Président de la mission d'information sur l'union économique et monétaire (1990-1991)
  • Président d'Électricité de France (1995-1998)
  • Administrateur du Crédit agricole Indosuez (2002), de Elyo (depuis 2004) et de Suez (depuis 2004).