L'ancien ministre et figure de la droite François Léotard est mort
Ministre de la Culture de Jacques Chirac et de la Défense sous Édouard Balladur, François Léotard est mort à l'âge de 81 ans, a annoncé mardi Emmanuel Macron.
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L'ancien ministre de la Défense et de la Culture François Léotard est mort à l'âge de 81 ans, a annoncé mardi 25 avril Emmanuel Macron.
"Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d’engagement" qui a "servi l'État et porté une grande idée de la culture", a déclaré sur Twitter le président français.
François Léotard a servi l’État et porté une grande idée de la culture. Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d’engagement. Son Var natal, la France qu’il a défendue, la République qu’il aimait éprouvent aujourd’hui une grande perte.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 25, 2023
"La Région Sud, sa région, s'incline devant la mémoire de François Léotard" qui fut également "quatre fois député du Var et maire de Fréjus pendant 20 ans", a de son côté affirmé Renaud Muselier, président de cette région, en rendant hommage à "un homme d'État et de territoires".
>> À voir : L'entretien : François Léotard, ancien ministre de la défense (2010)
Présidentiable en puissance
Ancien patron de feu l'Union pour la démocratie française (UDF) de 1996 à 1998, François Léotard avait été ministre lors des deux cohabitations sous François Mitterrand : de la Culture (1986-1988) dans le gouvernement de Jacques Chirac, puis de la Défense (1993-1995) dans le gouvernement d'Édouard Balladur.
"Homme de conviction et d'engagement, les armées gardent de lui le souvenir d'un homme profondément attaché à la souveraineté et à l'indépendance de la France", a affirmé le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
Précoce et ombrageux, sportif et stressé, ce politique en qui beaucoup voyaient un présidentiable en puissance avait quitté la politique dans les années 2000.
Frappé de "lassitude", François Léotard avait par la suite expliqué qu'il "ne supportait plus" le monde politique, son aspect "prostitutionnel", fait de "flatterie" et de "mensonge", qu'il lui fallait retrouver "son propre langage".
Casseroles judiciaires et condamnations
Des échecs électoraux et des ennuis judiciaires, comme sa condamnation en 2004 à dix mois de prison avec sursis pour blanchiment et financement illicite d'un parti, l'avaient aussi fragilisé.
Impliqué dans l'affaire Karachi, une tentaculaire affaire de rétrocommissions illégales sur des contrats vendus au Pakistan et des frégates destinées à l'Arabie saoudite, François Léotard avait été condamné en 2021 par la Cour de justice de la République à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende pour complicité d'abus de biens sociaux.
Avec AFP et Reuters
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