Romain Duris : sa carrière, ses interviews, ses amours… Tout savoir sur l’acteur français
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Romain Duris : sa carrière, ses interviews, ses amours… Tout savoir sur l’acteur français

Romain Duris au Festival de Cannes en 2023 pour la sortie du film "Le Règne animal".
Romain Duris au Festival de Cannes en 2023 pour la sortie du film "Le Règne animal". © Getty Images
Louis Le Gendre

Qui est Romain Duris, cet inclassable du cinéma français qui navigue entre films d’auteur et cinéma grand public ? Aussi populaire que méconnu, l’acteur s’est illustré dans de multiples registres alors même qu’il n’a jamais vraiment appris à jouer… Portrait d’un comédien qui se tient à distance du star-système.

Né le 28 mai 1974 à Paris, Romain Duris est un enfant de la balle : descendant du peintre suédois Alexandre Roslin du côté maternel, sa mère est danseuse, son père est architecte et sa sœur concertiste.

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Au départ, il se tourne vers le dessin et intègre une école d’arts appliqués après son baccalauréat. Si dessiner est sa passion depuis toujours, manier le crayon huit heures par jour fait perdre de sa superbe à l’exercice. C’est à ce moment-là qu’il se tourne vers… le cinéma.

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Comment Romain Duris commence-t-il le cinéma ?

Romain Duris peaufine son trait de dessinateur à l’école Duperré entre 1993 et 1995 et il s’ennuie. En dehors des murs de l’établissement, il ne passe pas inaperçu avec ses grands cheveux et son style anarchiste. Il a une « gueule », comme on dit dans le métier : « On m’arrêtait souvent dans la rue pour faire des pubs, des clips ou même des films », confie-t-il à Paris Match en 2014.

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Un jour, il se fait interpeller par Cédric Klapisch. Ce dernier tombe sous le charme de sa tête de rebelle désinvolte et lui confie le rôle de Tomasi dans « Le Péril jeune », dont il commence le tournage en 1994. Il accepte et le voilà lancé sur une autre voie qu’il ne quittera plus.

Il débute sa carrière avec des rôles d’adolescents rebelles et marginaux, des têtes brûlées comme dans « Le Péril jeune » ou « Frères » d’Olivier Dahan, la même année.

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De gauche à droite, Nicolas Koretzky, Joachim Lombard, Julie-Anne Rauth, Romain Duris, Vincent Elbaz and Julien Lambroschini sur le plateau du
De gauche à droite, Nicolas Koretzky, Joachim Lombard, Julie-Anne Rauth, Romain Duris, Vincent Elbaz and Julien Lambroschini sur le plateau du "Péril Jeune" en 1994. © Getty images

Il ne connaît pas le métier mais son instinct lui dicte l’essentiel. Les réalisateurs lui proposent des projets plus ambitieux et des rôles variés dès 1997.

Il partage l’affiche avec Vincent Cassel et Monica Bellucci dans « Dobermann », joue les ripoux dans « Déjà Mort » d’Olivier Dahan et affine son jeu dans le film très original « Gadjo Dilo » de Tony Gatlif pour lequel il est nommé pour le César du meilleur espoir masculin en 1999.

Il retrouve Cédric Klapisch dans le troisième volet de leur amitié : « Peut-être », dans lequel il joue le rôle principal aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans le décor dystopique d’un Paris enseveli sous le sable. Il est une fois de plus nommé pour le césar du meilleur espoir masculin – qu’il n’emporte toujours pas. Mais l’image de Duris, rire bruyant et yeux pétillants, imprime le cinéma du tournant du siècle, miroir contemporain de Bébel.

En 2002, il est à l’affiche de plusieurs films mais c’est « L’Auberge espagnole », dix ans après ses débuts au cinéma, qui confirme son statut d’acteur de premier plan et le dévoile aux yeux d’un public plus large. Les échos de son talent traversent l’Atlantique et il s’essaie au cinéma hollywoodien en jouant dans « Le Divorce » de James Ivory.

En 2005, il interprète le rôle perturbant et génial d’un agent immobilier véreux qui n’en peux plus de refouler ses talents de pianiste dans « De Battre mon cœur s’est arrêté » de Jacques Audiard en 2005. Sa prestation est louée par la critique et lui vaut une nomination au césar du meilleur acteur.

La suite de « L’Auberge espagnole », « Les Poupées russes » sort la même année et confirme la réussite de sa relation avec Klapisch qui rappelle celle d’un Truffaut-Léaud.

Il finit sa série avec Klapisch par « Casse-tête chinois » en 2013 et travaille cette même année avec Michel Gondry dans « L’Écume des jours ».

En 2010, il monte une nouvelle marche sur la montagne de la popularité : il mène le franc succès de « L’Arnacoeur » dans lequel il interprète un briseur de couple qui essaye de dérober Vanessa Paradis à son fiancé. Le large succès de cette comédie lui vaut une nomination de plus au césar du meilleur acteur.

Où en est sa carrière ?

Personnages décalés, maniaque torturé, figures classiques… Quand il ne joue pas le prêtre ou le pianiste, Romain Duris se travestit ou interprète les soldats traumatisés. Volontaire, passionné et avide de travail, Romain Duris se réinvente volontiers à chaque rôle qu’on lui propose, maintenant qu’il est une grande gueule du cinéma français.

Romain Duris au Festival de Cannes en 2022.
Romain Duris au Festival de Cannes en 2022. © Abaca images

Plus récemment, il est invité dans des productions de plus en plus importantes comme « Eiffel » en 2021, « En attendant Bojangles » en 2022 avec Virginie Efira ou encore « Les Trois Mousquetaires » en 2023 aux côtés de François Civil, Vincent Cassel et Pio Marmaï.

Avec qui Romain Duris est-il en couple ?

On ne sait pas grand-chose de la vie privée de Romain Duris. L’homme derrière l’acteur pèse ses mots et s’amuse à ne presque rien révéler de lui. Volontiers clown, il enchaîne les pirouettes pendant les interviews. Et évite soigneusement les objectifs des paparazzis.

Depuis 2002, il est en couple avec Olivia Bonamy. Ils habitent à Paris et sont parents de deux garçons, le premier né en 2009 et le second en 2013.

Quels sont les engagements de Romain Duris à côté du cinéma ?

Quand il ne joue pas dans le dernier Klapisch, Romain Duris dessine. Il le faisait avant d’être acteur et n’a pas réussi à s’en défaire. En 2017, il sort un recueil de croquis intitulé « Pulp » dans lequel il met en scène des corps dénudés dans des décors abstraits.

L’acteur est aussi parrain de l’association CerHom qui accompagne les hommes atteints de cancers et libère la parole sur ces sujets. Il se donne la mission de participer à lever un tabou dans lequel les hommes se sont empêtrés.

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