Fouzi Lekjaa se confie sur le Mondial 2030 et les ambitions du football marocain

Dans un entretien accordé à la chaîne égyptienne One Time Sports, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa s’est exprimé sur de nombreux sujets dont l’organisation de la Coupe du monde 2030 conjointement avec le Portugal et l’Espagne et a dressé ses objectifs pour le rayonnement du football marocain.

Fouzi Lekjaa dit tout. Le président de l’instance marocaine a semblé très confiant sur la capacité du Maroc à accueillir une compétition de grande envergure telle que le Mondial 2030.

“Le Maroc, avec sa culture, sa civilisation, ses villes, son infrastructure et ses dimensions de développement stratégique menées par Sa Majesté le Roi, sera qualifié pour avoir l’honneur d’accueillir les grandes équipes et les matchs les plus importants d’un événement comme la Coupe du Monde”, a-t-il déclaré.

Lekjaa a également exprimé le souhait d’être témoin de la victoire d’une équipe arabe sur le sol marocain.

Dans ce sens, le dirigeant marocain a dressé les ambitions du football marocain qui a connu un essor sans précédent ces dernières années.

“Mon ambition dépasse la réalité actuelle. La CAF doit revoir ses compétitions, c’est quelque chose de naturel. La Coupe d’Afrique et les tournois de clubs nécessitent un examen approfondi, afin que leurs bénéfices, au moins, soient doublés ou triplés, permettant à la CAF de réinvestir ses profits dans le développement du football, qui est l’objectif principal pour lequel la CAF a été créée”, a-t-il affirmé.

Lekjaa revient ainsi la nomination de Walid Regragui au poste d’entraîneur avant le Mondial 2022 et sur l’élimination du Maroc en 8es de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2023.

“Nous avons choisi Walid Regragui car nous sommes convaincus qu’il possède ce qui manquait à l’équipe nationale. C’est un entraîneur qui crée des atmosphères positives, tire le meilleur des joueurs et gère bien les aspects négatifs. La fin de la relation avec Vahid était due à une série de circonstances qui ne correspondaient pas à nos ambitions communes. Il y avait un dialogue constant avec lui, et je respecte ses décisions et sa philosophie, mais l’intérêt du Maroc et des Marocains est primordiale”, a-t-il estimé, avant d’ajouter :

“Après la Coupe du Monde au Qatar, il n’a pas été facile pour tout le monde au sein de l’équipe nationale marocaine, que ce soit le staff ou les joueurs, de revenir rapidement à la réalité. Il n’était pas aisé de se plonger dans l’ambiance réelle de la compétition africaine, qui est considérée par tous comme très différente de celle de la Coupe du Monde. Le football africain a ses particularités techniques et physiques”.

Interrogé sur le sujet épineux des accusations sur son implication dans la nomination des arbitres, Lekjaa s’est montré très transparent affirmant qu’il n’avait aucun rôle à jouer.

“Je suis président de la Fédération royale marocaine de football depuis 7 ou 8 ans, et si j’avais interféré dans les nominations des arbitres, mon équipe, la Renaissance de Berkane, aurait remporté au moins une fois le titre de championnat. Cependant, l’équipe n’a jamais remporté de Botola jusqu’à présent”, affirme Lekjaa avant d’ajouter :

“L’ingérence dans les nominations des arbitres est une culture. Si j’avais ce pouvoir, j’aurais influencé les nominations des arbitres pour l’équipe nationale et le Maroc aurait remporté la Coupe d’Afrique, qu’il n’a pas gagnée depuis 1976, lorsque j’avais 6 ans. Si j’avais pu influencer les nominations à moins de 6 ans, c’est une autre discussion ».