Fille d’un haut militaire chargé des écuries du prince Philip, Sarah Ferguson était la candidate parfaite pour intégrer la famille royale et ce, dès sa rencontre avec le prince Andrew à l’été 1985. Elle a 26 ans, elle a étudié dans les meilleures écoles du pays, elle est passionnée de chevaux comme la reine Elisabeth II et ne tardera pas à conquérir le peuple britannique. Tout comme l’a fait Lady Di avant elle. De son côté, le prince Andrew qui n’est que troisième dans l’ordre de succession au trône fait la fierté de la Couronne en s’engageant dans les forces armées – certains diront même qu’il était l’enfant préféré de la souveraine. Un amour maternel que n’ont que peu connu le prince Charles et la princesse Anne, et qui ne désemplira pas à l’annonce de ses fiançailles avec Sarah Ferguson, quatre ans plus tard. 

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Aussitôt le mariage prononcé, le 23 juillet 1986 à l’abbaye de Westminster, Fergie devient la nouvelle personnalité à suivre de la monarchie et son amitié avec la princesse Diana ne fait que renforcer sa popularité. Comme à chaque nouvelle arrivée au sein de la famille royale, elle devient également la nouvelle cible de la presse et tous s’arrachent le moindre contenu exclusif. Aurait-elle pu imaginer des photos intimes en une des tabloïds à l’époque ? Sans doute pas. Deux ans après son union avec le prince Andrew, la désormais duchesse d’York donne naissance à son premier enfant, la princesse Beatrice. Puis accueille le second en 1990, la princesse Eugenie. Mais l’éloignement avec son époux commence à se faire ressentir. En effet, le duc d’York, qui sert toujours pour la Royal Navy, est régulièrement déployé pour effectuer de longues missions à l’étranger, loin des siens. Des absences répétées qui auront des conséquences indéniables sur son mariage. L’éloignement mêlé à la pression médiatique à laquelle doit faire face Sarah Ferguson au Royaume-Uni provoque la séparation du couple, en 1992. Un mariage mis à mal par l’attention exacerbée de la presse, prémices d’un futur scandale médiatique ? 

Sarah Ferguson face aux tabloïds

Alors que le prince Charles et la princesse Diana se déchirent par médias interposés, en témoigne la biographie écrite par Andrew Morton, « Diana, sa vraie histoire », dans laquelle il met en lumière le mauvais traitement de la famille royale envers Lady Di ainsi que les infidélités de l’héritier au trône avec Camilla Parker Bowles, le prince Andrew et Sarah Ferguson eux, restent très proches. Pire, ils continuent de vivre ensemble avec leurs deux filles Beatrice et Eugenie, tandis que Fergie est toujours conviée aux réunions estivales de la famille royale en Écosse. Jusqu’à ce fameux jour d’août 1992, où le scandale éclate. Comme tous les ans, la reine Elisabeth II, les membres de la famille royale ainsi que la famille d’York séjournent au château de Balmoral lorsque le « Daily Mirror » diffuse ce qui deviendra l’une des unes les plus controversées du Royaume-Uni. Sur les photos volées et diffusées dans tous les journaux du pays, on aperçoit Fergie allongée sur un transat alors qu’un homme embrasse et lèche ses orteils. La scène, en rupture totale avec l’image lisse voulue par la monarchie britannique, se déroule dans une villa sur les hauteurs de Saint-Tropez où la jeune femme séjournait quelques jours auparavant. Et l’homme qui est à ses côtés n’est pas le prince Andrew mais John Bryan, son conseiller financier. Le scandale éclate outre-Manche. Certes, la séparation entre le duc et la duchesse d’York a été actée cinq mois auparavant, mais les clichés ne manquent pas de choquer l’opinion publique. D’autant que d’autres photographies montrent le duo s’embrasser fougueusement sous le regard de la jeune princesse Eugenie, alors âgée de deux ans. Pour la famille royale, c’en est trop. Ce jour-là, il se murmure que le prince Philip, qui découvrait médusé les images du tabloïd, aurait tout bonnement mis Sarah Ferguson à la porte de Balmoral. Elle ne sera désormais plus la bienvenue chez les Windsor. 

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Scandale et réinvention

Le prince Andrew et Sarah Ferguson finalisent leur divorce en 1996 et malgré le scandale, sembleront plus proches que jamais. De leur côté, les tabloïds guettent le moindre faux pas de la mère d’Eugénie et Beatrice d’York, qui pourrait prouver que la famille royale a eu raison de l’écarter. Il surviendra près de dix ans plus tard, en dépit des efforts fournis par Fergie pour redorer son image. En 2010, alors que les médias la disent ruinée, elle se voit mêlée à un trafic d’influence. À un prétendu homme d’affaires qui s’avèrera être journaliste pour le quotidien « News of the World », elle fait miroiter un rendez-vous avec son ex-époux en échange de 500 000 livres sterling. En voulant jouer les entremetteuses, l’ancienne duchesse se fait piéger, la séquence ayant été filmée. Un nouveau scandale éclate.  

« Il n’y a pas assez de mots pour qualifier un acte d’une telle grossière stupidité. Je me suis complètement mise à nu (…) Tout ce que je sais, c’est que ça s’est passé et maintenant il faut aller de l’avant. J’implore le pardon », affirmera-t-elle quelques jours plus tard face à Oprah Winfrey. Là encore, le prince Andrew ne lui en tient pas rigueur, contrairement à la famille royale qui campera sur ses positions quelques années de plus. En 2011, elle est soigneusement exclue du mariage de Kate Middleton et du prince William. De même qu’elle ne sera pas conviée aux célébrations qui entourent le jubilé de diamant de la reine en 2012. Qu’importe. Sarah Ferguson saura retrouver grâce auprès des Britanniques. Les années qui suivent, elle multiplie les actions caritatives tandis qu’elle devient un véritable pilier pour le prince Andrew, mais aussi pour leurs deux filles. Les inconditionnels de la monarchie ont pris l’habitude de les voir ensemble et beaucoup iront même à croire qu’un remariage est possible. Le 19 mai 2018, les efforts de Sarah Ferguson finissent par payer. Face à un peuple anglais comblé à l’idée de la retrouver, elle est conviée au mariage du prince Harry et de Meghan Markle, en la chapelle Saint-George de Windsor. Cinq mois plus tard, elle assiste aux côtés de la famille royale aux noces de sa fille Eugenie avec Jack Brooksbank, tirant un trait définitif sur ses frasques passées.