Fille de la princesse Anne et de son premier époux Mark Phillips, Zara Phillips berce très tôt l’envie de s’émanciper de la famille royale britannique, poussée par ses parents. En tant que petite-fille de la reine Elizabeth II, elle occupe la 18ème place dans l’ordre de succession au trône britannique mais ne possède aucun titre de noblesse avec son frère aîné Peter, contrairement aux autres petits-enfants de la souveraine. Lors du mariage de ses parents, en 1973, son père Mark Phillips refuse en effet la pairie offerte par la reine d’Angleterre en guise de cadeau et ne sera donc jamais anobli. Un choix qui aura des conséquences sur ses enfants puisqu’ils ne seront donc pas éligibles aux titres d’« Altesses royales », comme l’ont été leurs cousins, le prince William et le prince Harry. Qu’importe. Celle que l’on surnommera la « royale rebelle » est bien décidée à voler de ses propres ailes.

Une jeunesse loin de la royauté

Après avoir suivi un cursus scolaire discret en Écosse, Zara Phillips fait très vite des choix qui vont l’éloigner de la monarchie britannique... et la pousser sous les feux des projecteurs. L’adolescente décide en effet de s’accorder une année sabbatique durant laquelle elle effectue un voyage en Australie, puis en Nouvelle-Zélande. Aînée des petites-filles de la reine d’Angleterre, la jeune femme attire l’attention de la presse britannique de par son statut familial mais ce qui va véritablement l’ériger parmi les personnalités royales à suivre, ce sont sa nature vive et indépendante ainsi que son côté diablement rebelle. Du haut de ses dix-sept ans, la jeune femme s’illustre avec des piercings à la langue et au nombril notamment, faisant les choux gras de la presse et des paparazzi de l’époque. Une image aux antipodes de celle voulue historiquement par la famille royale, qui lui vaudra le surnom affectueux de « royale rebelle » par les Britanniques.

Lors de son retour en Angleterre, Zara Phillips s’inscrit à l’université d’Exeter, au sud-ouest du pays, où elle obtient un diplôme en physiothérapie équine. De quoi faire la fierté de sa mère, la princesse Anne, grande cavalière durant sa jeunesse. Suivant la voie toute tracée de ses parents, la jeune femme devient alors à son tour une cavalière accomplie, représentant le Royaume-Uni dans de nombreuses compétitions internationales. Oui, mais à un détail près. Contrairement à ses parents, elle souhaite être aussi indépendante que possible quant au financement de sa carrière et va s’appuyer sur des financements externes au fil des années. Un état d’esprit qu’elle doit en partie à sa mère, qui a refusé dès sa naissance à ce qu’elle dispose de revenus royaux comme la majorité des membres de la famille royale. La sœur de la reine d’Angleterre ayant toujours mis un point d’honneur à ce que ses enfants puissent vivre leur vie comme ils l’entendent, en choisissant notamment leurs activités sans avoir besoin de la permission de la souveraine. Une jeune cavalière libre et indépendante donc.

Le prince Harry, l’entremetteur

En parallèle de sa carrière sportive, la jeune sœur de Peter Phillips vit une relation tourmentée et hautement médiatisée avec le jockey Richard Johnson. Après trois années tumultueuses, le couple se sépare et Zara Phillips tombe sous le charme d’un autre sportif, Mike Tindall, rugbyman anglais, en 2003. À l’époque, les deux jeunes gens se retrouvent par hasard dans un bar en Australie, à l’occasion de la Coupe du monde de Rugby. Le joueur y célèbre la victoire de son équipe en demi-finale face à la France. Certains diront qu’il était d’ailleurs le seul joueur de l’équipe encore célibataire. Proche des rugbymen du 15 de la Rose, c’est alors le prince Harry qui joue les entremetteurs et immédiatement, la magie opère. Par le biais de son cousin, Zara Phillips vient de rencontrer son futur époux.

Relativement discrets au début de leur relation, les deux tourtereaux finissent peu à peu par afficher leur amour au grand jour, notamment lorsque Mike Tindall assiste aux compétitions équestres de sa belle. C’est le début de sept années d’amour sans fausse note, consolidées par l’annonce de leurs fiançailles en décembre 2010, par le palais de Buckingham. Une heureuse nouvelle accueillie avec joie dans la famille royale, quelques mois seulement après que le prince William a demandé la main de sa future épouse, Kate Middleton. L’année 2011 sera donc celle des mariages pour la royauté britannique. « Je suis ravi que Zara ait accepté de m’épouser. Nous sommes tous les deux très excités de vivre cette nouvelle étape dans notre vie commune », confie le joueur de rugby.

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©Tim Graham Photo Library via Getty Images

L’autre mariage royal

Sept mois après l’annonce de leurs fiançailles, Zara Phillips et Mike Tindall réunissent leurs proches dans l’église de Canongate Kirk, à Edimbourg, le 30 juillet 2011. Habillée d’une sublime robe en soie ivoire signée par le créateur Stewart Parvin, la petite-fille de la reine Elizabeth II s’avance au son des cornemuses, elle qui s’apprête à sceller son amour avec discrétion, en présence d’une grande partie de la famille royale britannique. Contrairement au mariage très médiatisé de Kate Middleton et du prince William dans l’abbaye de Westminster, quelques mois auparavant, les deux fiancés ont choisi de s’unir dans l’intimité, loin des caméras et de la presse. La reine d’Angleterre est présente pour l’occasion, tout comme son époux le duc d’Édimbourg, la princesse Anne, le prince Andrew, le prince Charles et son épouse Camilla, le duc et la duchesse de Cambridge fraîchement mariés ainsi que le prince Harry, à l’origine de leur rencontre. À l’extérieur, quelque six milles curieux ont fait le déplacement pour apercevoir le couple. Et pour leur grand bonheur, le rugbyman et la championne d’équitation, désormais appelée Zara Tindall, échangent un baiser devant les photographes à leur sortie de l’église. Leur union est immortalisée.

Les mariés et leurs invités se sont ensuite dirigés vers Holyroodhouse, la résidence officielle de la reine Elizabeth II dans le pays, pour poursuivre les festivités qui avaient commencé la veille avec une réception à bord du yacht royal baptisé Britannia. Face à leurs obligations sportives et professionnelles, les deux tourtereaux ne partiront pas immédiatement en lune de miel comme le veut la tradition. À l’époque, Zara Tindall espère en effet se qualifier pour les JO de Londres tandis que son époux doit disputer un match contre le pays de Galles.

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©Samir Hussein/WireImage/GettyImages

Une vie sereine et épanouie

« Mme Zara Tindall a accouché d’une fille au Gloucestershire Royal Hospital. Mr. Mike Tindall était présent lors de la naissance. Le bébé pèse 3,5 kg. » Cavalière émérite et épouse comblée, la fille de la princesse Anne donne naissance à son premier enfant en janvier 2014, soit trois ans après son mariage. Une petite fille prénommée Mia Grace Tindall, qui sera rejoint quatre ans plus tard par Lena Elizabeth Tindall, la deuxième fille du couple. Loin des années où les Britanniques la surnommaient la « royale rebelle », la petite-fille de la reine d’Angleterre s’épanouie désormais en famille et dans la discrétion, parvenant presque à faire oublier les piercings qui l’ont caractérisée durant de longues années. Éprise de liberté et indépendante depuis son jeune âge, il y a fort à parier que Zara Tindall élèvera ses progénitures avec ce même élan de liberté qui l’a révélée.